mardi 20 août 2013

Hollande se moque bien du sort des égyptiens

François Hollande a rencontré Saoud Al-Fayçal, membre de la famille qui régente l’Arabie Saoudite, pays qui soutient les militaires égyptiens. Tous deux ont dit qu’il fallait des élections en Égypte, sans qu’il soit question d’en organiser en Arabie Saoudite, bien sûr. De son côté, Fabius recevait un ministre du Qatar, autre dictature qui soutient, elle, les Frères musulmans.
Hollande et Fabius ménagent les deux camps en lutte pour le pouvoir. Ils sont inquiets pour les intérêts des trusts français installés en Égypte, auxquels les affrontements actuels pourraient nuire. Mais que les classes populaires d’Égypte soient opprimées par les militaires ou par les Frères musulmans, Hollande et Fabius s’en accommoderont. Les intérêts de la bourgeoisie française passent d’abord !

Valls : "le bruit et l'odeur", ça ne vous rappelle pas quelque chose ?

Au cours du « séminaire » gouvernemental, Valls a tenu des propos peu ragoutants. Cela lui évite de parler des patrons qui licencient, du chômage et de la pauvreté qui explosent Il a montré du doigt les travailleurs d’origine africaine qui à l’entendre seraient trop nombreux. en France. Et il ne s’est trouvé aucun ministre, et pas plus Hollande pour le contredire.
Ce n’est pas le premier leader du PS à tenir des propos contre les travailleurs immigrés. Rappelons Mauroy, alors premier ministre, qui accusait les grévistes de l’automobile d’être manipulés par les intégristes. C’était en 1982.
Par ses attaques contre les droits des travailleurs, le gouvernement Hollande cautionne le discours du Front National... et du même coup renforce le camp du patronat.

Plus d'enseignants et plus d'enseignants formés !

Certains instituteurs embauchés vont etre envoyés à la rentrée prochaine dans les classes sans formation y compris dans des quartiers populaires.
     Oui il faut des embauches, mais également de la formation pour les enseignants !

Marseille : contre les trafics, l'Ecole !

Des règlements de comptes entre bandes, entre gangs ont fait une nouvelle victime à Marseille.
     Selon la députée PS du coin qui depuis des mois appelle au secours, il y aurait dans certains quartiers près d'un jeune sur deux en échec scolaire.
          Voilà le problème.
     Pour éviter que l'avenir de certains jeunes soit le trafic, il faut une scolarité, une formation, un métier !

Rentrée scolaire : des dépenses de plus en plus chères !

Une évidence

La prime de rentrée scolaire va etre augmentée de 1,2 %. Soit moins que l'augmentation des prix.
     Qui le dit par exemple ?
     L'Unef, le syndicat étudiant proche du PS !
     Il faut dans tous les cas un véritable plus sur les salaires !

Mettre les prix sous le controle des travailleurs

Avec la rentrée scolaire, bien des parents s’arrachent les cheveux devant les dépenses qu’elle engendre et que la prime de rentrée scolaire, pour ceux qui en bénéficient, est loin de couvrir. Les marchands de fournitures se frottent les mains. Le gouvernement n’est pas en mal de bons conseils et explique aux parents comment faire des économies sans céder aux « caprices » des enfants.
Mais le problème n’est pas là. Il faudrait que les prix soient sous le contrôle des consommateurs, et surtout que les salaires augmentent au rythme de l’inflation réelle.

lundi 19 août 2013

"Leçon d'Egypte", l'éditorial des bulletins d'entreprise Lutte Ouvrière de ce lundi 19 aout

Les leçons d’Égypte

Il y a deux ans, une puissante vague de manifestations populaires a incité l’état-major de l’armée égyptienne à lâcher le Général Moubarak, tombé après plus de trente ans de pouvoir. Les dirigeants du monde impérialiste, les États-Unis en tête, se sont alors bruyamment félicités de la fin de la dictature militaire qu’ils avaient soutenue, financée et armée tant qu’elle s’était montrée capable de maintenir l’ordre. Et tous de faire des discours sur le « printemps arabe » qui allait accoucher d’une démocratie et d’une ère nouvelle pour le peuple égyptien.
     Non seulement le « printemps » annoncé n’a pas assuré le pain pour les masses pauvres, paysans misérables et prolétaires des villes, mais en guise de liberté, c’est le retour de l’armée dans les rues, avec en plus l’approbation d’une partie de la population écoeurée par la politique de Mohamed Morsi, représentant des « Frères musulmans », élu président il y a à peine un an et démis du pouvoir par l’armée. Aujourd’hui, l’Égypte est à feu et à sang, les grandes villes quadrillées de chars, militaires et policiers tirant à balles réelles, y compris sur des manifestants désarmés. Mille morts, sans doute deux mille, des quartiers en flammes et une guerre civile qui prend de l’ampleur.
     Cette guerre civile est aussi sanglante que stérile du point de vue des intérêts de l’immense majorité pauvre de la population. Il y a d’un côté l’armée, l’état-major et la caste des officiers supérieurs, qui ont imposé un régime de répression féroce pendant plus d’un demi-siècle en faisant se succéder les leurs à la tête de l’État. L’ordre social que l’armée protège préserve avant tout les intérêts matériels de la grande bourgeoisie, surtout internationale, le pillage du pays par les grands groupes occidentaux, sans parler du rôle stratégique du régime égyptien au Moyen-Orient.
     En face de l’armée, il y a les « Frères musulmans ». L’un d’eux est certes arrivé au pouvoir par les urnes, mais ils veulent imposer à la population une autre forme de régime autoritaire, marqué par l’obscurantisme, par la violence contre ceux qui ne partagent pas leurs croyances et par l’oppression des femmes. Ces deux forces sont rivales, mais aussi déterminées l’une que l’autre à tenir sous contrôle les masses pauvres.
     Le drame du peuple égyptien est d’être déchiré entre deux forces politiques, aussi incapables l’une que l’autre d’assurer même les simples libertés démocratiques et à plus forte raison, de mettre fin au sous-développement du pays et à l’immense misère de ses classes laborieuses. Et les deux sont intimement liés. Comment les exploiteurs pourraient concéder les libertés démocratiques aux exploités là où les inégalités sociales sont aussi criantes et la misère aussi grande ?
     La chute de Moubarak n’a rien changé à tout cela. La situation de la population laborieuse n’a cessé de se détériorer parce que c’est la crise économique, parce que le chômage s’est aggravé, notamment avec l’effondrement du tourisme, parce que, dans sa guerre pour préserver ses profits, la grande bourgeoisie est impitoyable avec les prolétaires des pays pauvres. Pendant que les Obama ou Hollande péroraient sur la « transition démocratique », les groupes capitalistes continuaient à piller l’Égypte, à pousser les masses laborieuses vers l’abîme, mais aussi à financer et à entraîner son armée. Le Général Al-Sissi, nouveau candidat à la dictature, a été formé dans une école de guerre des États-Unis. Les protestations des chefs d’États occidentaux contre la violence de l’armée dissimulent leur complicité hypocrite.
     Il ne faut pas s’y tromper : même si l’armée cible les « Frères musulmans » et si elle prétend défendre la laïcité et le droit des femmes ou la minorité chrétienne, c’est surtout les classes pauvres que l’armée veut terroriser avec l’approbation des grandes puissances.
     Les masses populaires ont démontré par deux fois en deux ans, contre Moubarak d’abord, Morsi plus récemment, leur capacité de se mobiliser. Mais l’Égypte montre aussi que la puissance des masses exploitées peut être dévoyée, gaspillée si elles ne sont pas guidées par un prolétariat conscient de ses intérêts de classe, et se battant avec ses propres organisations et sous son propre drapeau. Il n’y aura de véritable révolution en Égypte qu’avec la prise de conscience par les masses exploitées qu’elles ne changeront leur sort qu’en mettant fin au pouvoir étatique de la bourgeoisie, locale et internationale, et à sa mainmise sur l’économie.

     L’Égypte est loin, et pas seulement dans l’espace. Mais la leçon des évènements tragiques qui se déroulent là-bas ne vaut pas seulement pour ses prolétaires, mais aussi pour nous, travailleurs de ce pays.

Joliot-Curie-Argenteuil : que vive la cité Joliot-Curie !

A propos de cet anniversaire, Le Parisien-95 revient sur la lutte menée de 2004 à 2008 contre la démolition de la cité Joliot-Curie.
      Pour compléter cet article à l’occasion duquel nous saluons notre ami Jean-Marie cité, nous rappelons que la lutte fut lancée par un noyau que j’animais et qui forma le Comité de défense des Locataires de Joliot-Curie qui existe toujours… en cas de besoin.
     Il y avait dans le noyau "dirigeant" de ce Comité, Martine, Radija, Dominique, Nasser dans un premier temps,... et moi-même. Mes camarades de Lutte Ouvrière, Roger, Thierry, Charly jouèrent un rôle irremplaçable.
     Cette lutte fut un bel exemple de ce que nous entendons par « contrôle » de la population sur ses propres affaires.
    On méprisa les locataires. Cette lutte fut d’abord celle de la dignité.
     Elle fut longue et difficile, les anciens de la cité étant écoeurés mais n’ayant plus forcément les moyens de se mobiliser.
     Nos pétitions contre le démolition furent sans appel : plus de 80 % de refus. Il est intéressant de noter que ce pourcentage se retrouva lors du deuxième tour des élections municipales de 2008 où la liste PS-PCF-LO qui s’était engagée en cas de succès à ne pas démolir la cité obtint près de 82 % des voix : 578 suffrages contre 126 à la liste de G. Mothron qui sous couvert de « rénovation urbaine » brutalisa les locataires de Joliot.
     La cité est toujours debout. La promesse a été respectée par le maire actuel. Je suis arrivé dans la cité en 1980 dans un « appartement d’instituteur » (une belle idée ces enseignants au cœur de la cité), et j’y habite toujours. Les difficultés de ce quartier sont celles des quartiers populaires. Elle est en train d’être rénovée.
     Jean-Marie déclare au Parisien qu’il regrette le temps  où « les gens se disaient bonjour ». Je n’ai pas la même perception que lui. Quand je dis bonjour aux voisins, aux passants, aux enfants, ils me répondent.
      A nous qui vivons dans le collectif, de diffuser ce sentiment du collectif, pour la lutte, et pour le bien-être de chaque jour. Dominique MARIETTE


AB-Habitat : que vive le logement social !

L’Office HLM d’Argenteuil fête ses 90 ans. La première « cité » fut celle du Tronc dans les années 1930. Mais surtout, la période de vingt ans, 1958-1973 concentra les grandes constructions de grands ensembles qui fait qu’aujourd’hui plus du tiers des habitants de la communes vit dans les « cités » collectives.
     Une des caractéristiques d’Argenteuil c’est que ces grands ensembles sont plutôt disséminés sur tout le territoire, à l’exception du Val-Nord, plus excentré et qui en conséquence, mérité toutes les attentions pour « rapprocher » sa population du centre.
     Les « HLM » de la Ville relève de 13 bailleurs différents. Le plus important est ABHabitat.
     L’essor de cet office fut le fait des municipalités successives PCF d’Argenteuil, en tout premier lieu celle conduite par Victor Dupuy.
     Il présente l’avantage de la proximité, essentielle pour les milieux populaires et les anciens. L’avantage de pouvoir, en conséquence, être contrôlé au plus près par les habitants. (Cf la lutte de Joliot-Curie).

     Pour notre part, nous pensons qu’il y encore bien des possibilités pour que cet office ABHabitat construise de nombreux logements supplémentaires, tellement nécessaires à tous ceux qui n’ont pas un véritable toit.

Le bâtiment Yves Farge de la cité Joliot Curie, en pleine rénovation actuellement