A
propos de cet anniversaire, Le Parisien-95 revient sur la lutte menée de 2004 à
2008 contre la démolition de la cité Joliot-Curie.
Pour compléter cet article à l’occasion
duquel nous saluons notre ami Jean-Marie cité, nous rappelons que la lutte fut
lancée par un noyau que j’animais et qui forma le Comité de défense des
Locataires de Joliot-Curie qui existe toujours… en cas de besoin.
Il y avait dans le noyau "dirigeant" de ce Comité, Martine, Radija, Dominique, Nasser dans un premier temps,... et moi-même. Mes camarades de Lutte Ouvrière, Roger, Thierry, Charly
jouèrent un rôle irremplaçable.
Cette lutte fut un bel exemple de ce que
nous entendons par « contrôle » de la population sur ses propres
affaires.
On méprisa les locataires. Cette lutte fut
d’abord celle de la dignité.
Elle fut longue et difficile, les anciens
de la cité étant écoeurés mais n’ayant plus forcément les moyens de se
mobiliser.
Nos pétitions contre le démolition furent
sans appel : plus de 80 % de refus. Il est intéressant de noter que ce
pourcentage se retrouva lors du deuxième tour des élections municipales de 2008
où la liste PS-PCF-LO qui s’était engagée en cas de succès à ne pas démolir la
cité obtint près de 82 % des voix : 578 suffrages contre 126 à la liste de
G. Mothron qui sous couvert de « rénovation urbaine » brutalisa les
locataires de Joliot.
La cité est toujours debout. La promesse a
été respectée par le maire actuel. Je suis arrivé dans la cité en 1980 dans un « appartement
d’instituteur » (une belle idée ces enseignants au cœur de la cité), et j’y
habite toujours. Les difficultés de ce quartier sont celles des quartiers
populaires. Elle est en train d’être rénovée.
Jean-Marie déclare au Parisien qu’il
regrette le temps où « les gens se
disaient bonjour ». Je n’ai pas la même perception que lui. Quand je dis
bonjour aux voisins, aux passants, aux enfants, ils me répondent.
A nous qui vivons dans le collectif, de
diffuser ce sentiment du collectif, pour la lutte, et pour le bien-être de
chaque jour. Dominique MARIETTE
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