lundi 19 août 2013

Joliot-Curie-Argenteuil : que vive la cité Joliot-Curie !

A propos de cet anniversaire, Le Parisien-95 revient sur la lutte menée de 2004 à 2008 contre la démolition de la cité Joliot-Curie.
      Pour compléter cet article à l’occasion duquel nous saluons notre ami Jean-Marie cité, nous rappelons que la lutte fut lancée par un noyau que j’animais et qui forma le Comité de défense des Locataires de Joliot-Curie qui existe toujours… en cas de besoin.
     Il y avait dans le noyau "dirigeant" de ce Comité, Martine, Radija, Dominique, Nasser dans un premier temps,... et moi-même. Mes camarades de Lutte Ouvrière, Roger, Thierry, Charly jouèrent un rôle irremplaçable.
     Cette lutte fut un bel exemple de ce que nous entendons par « contrôle » de la population sur ses propres affaires.
    On méprisa les locataires. Cette lutte fut d’abord celle de la dignité.
     Elle fut longue et difficile, les anciens de la cité étant écoeurés mais n’ayant plus forcément les moyens de se mobiliser.
     Nos pétitions contre le démolition furent sans appel : plus de 80 % de refus. Il est intéressant de noter que ce pourcentage se retrouva lors du deuxième tour des élections municipales de 2008 où la liste PS-PCF-LO qui s’était engagée en cas de succès à ne pas démolir la cité obtint près de 82 % des voix : 578 suffrages contre 126 à la liste de G. Mothron qui sous couvert de « rénovation urbaine » brutalisa les locataires de Joliot.
     La cité est toujours debout. La promesse a été respectée par le maire actuel. Je suis arrivé dans la cité en 1980 dans un « appartement d’instituteur » (une belle idée ces enseignants au cœur de la cité), et j’y habite toujours. Les difficultés de ce quartier sont celles des quartiers populaires. Elle est en train d’être rénovée.
     Jean-Marie déclare au Parisien qu’il regrette le temps  où « les gens se disaient bonjour ». Je n’ai pas la même perception que lui. Quand je dis bonjour aux voisins, aux passants, aux enfants, ils me répondent.
      A nous qui vivons dans le collectif, de diffuser ce sentiment du collectif, pour la lutte, et pour le bien-être de chaque jour. Dominique MARIETTE


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