mercredi 1 août 2012

Ségrégation raciale aux Etats-Unis : contre elle, un combat toujours d'actualité

Le pasteur d’une église baptiste de Crystal Springs, dans le Mississippi (sud des Etats-Unis), a refusé de marier un homme et une femme dans son église parce qu’ils étaient noirs. Il n’y a jamais eu de mariage de Noirs dans cette First Baptist Church de Crystal Springs depuis sa création en 1883, a expliqué le pasteur. Il a échappé à ce pasteur que nous sommes en 2012 et que les lois ségrégationnistes ont été supprimées depuis des années. Et qu’il y a même un président noir à la Maison Blanche !
    Pour obtenir l’égalité juridique dans le sud des Etats-Unis, les Noirs ont été obligé de mener des combats durs et déterminés. Cet exemple montre que le combat n’est pas fini.

Editorial des bulletins d'entreprises Lutte Ouvrière du 30 juillet 2012

C’est leur Bourse ou notre vie
Grâce aux efforts des sportifs et même de la reine d’Angleterre, mise à contribution malgré son grand âge, grâce aussi aux milliards engloutis à cette occasion et qui auraient pu être bien mieux employés, les Jeux Olympiques qui viennent de s’ouvrir permettent durant l’été d’amuser la galerie.
     Un certain nombre de journalistes déclarent crûment qu’ils tombent bien, en faisant penser à autre chose alors que le nombre de chômeurs britanniques vient de dépasser les trois millions et que la situation n’est pas meilleure dans la plupart des pays d’Europe, pour ne parler que de ceux-là.
     Dans la Rome antique, on amusait le bon peuple, selon la formule, avec “du pain et des jeux”. La société moderne n’a pas inventé grand-chose en offrant ces modernes jeux du cirque, où heureusement il ne meurt plus aucun gladiateur. Mais en même temps qu’elle diffuse ces jeux par télévision à des milliards d’hommes, elle est en passe de retirer le pain à nombre d’entre eux.
     En France, depuis deux mois les annonces de plans de licenciements se succèdent sans interruption et elles émanent de grandes entreprises dont chacun sait très bien qu’elles ne sont pas sur la paille.
     3 500 emplois sont menacés chez le volailler Doux dans l’Ouest, et ce n’est pas à ce qu’on sache parce que les gens ne mangeraient plus de poulet. Les laboratoires Sanofi projettent 2 000 licenciements alors qu’ils font des milliards de bénéfices. Air France et Alcatel Lucent ont annoncé 5 000 suppressions d’emplois chacun et le trust PSA Peugeot Citroën en a annoncé 8 000. Et, à chaque fois, le nombre de licenciements annoncés est en fait à multiplier par deux ou trois car il y a aussi les intérimaires, les sous-traitants et tous ceux dont l’emploi dépend de ces groupes.
     Ces patrons licencieurs invoquent la crise et la concurrence internationale. Mais l’une et l’autre ont bon dos. La concurrence en fait, c’est à qui fera plus de profits, et justement, un des moyens pour cela est de licencier. Et si crise il y a, c’est précisément celle d’un système qui place le profit avant tout.
     Parce que les banques exigent le paiement d’intérêts faramineux sur la dette des États et veulent la garantie qu’elles seront payées, tous les gouvernements multiplient les mesures d’austérité, de la Grèce à l’Espagne et de l’Italie à la France. Et c’est justement cela qui provoque l’appauvrissement d’une majorité de la population, le ralentissement de l’économie et la crise.
     Pour assurer les profits des banques et des grandes sociétés financières et industrielles, les États savent trouver de l’argent et, s’il le faut, ils en fabriqueront en faisant marcher la planche à billets. C’est le sens des déclarations du président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, la semaine dernière à propos de la crise de l’euro. Il s’agissait de rassurer les capitalistes, et en effet ses déclarations ont fait remonter les cours de Bourse.
     Mais tout cet argent promis aux banquiers, ce sera autant qui n’ira pas aux salaires, aux services publics, à des dépenses utiles à la population et, en fin de compte, à l’économie, du moins celle qui concerne la vie de tous. Il ne faut pas chercher ailleurs la cause de la crise.
     Les vagues déclarations du gouvernement sur le fait qu’il n’acceptera pas les plans de licenciements comme ceux de PSA, du moins “en l’état” a-t-il précisé, sont l’aveu qu’il ne fera rien de sérieux pour les empêcher, même si son ministre dit du Redressement productif, Montebourg, fait de grandes moulinets avec les bras.
     Le gouvernement ne veut rien faire face à des décisions émanant du grand patronat. Il n’y a rien à attendre de lui car les ministres, ceux de ce gouvernement comme ceux du précédent, ne servent qu’à enregistrer les volontés de grands capitalistes qui, tous les matins, exigent d’être rassurés sur les profits qu’ils pourront encaisser.
     Tout cela, c’est un monde qui marche sur la tête car la priorité, la seule, ce doit être la vie de la majorité de la population.
     Les travailleurs ont besoin d’un emploi, d’un salaire qui permette de vivre décemment et qui soit garanti contre la hausse des prix. Il y a dans la société tous les moyens de l’assurer, à condition d’empêcher les capitalistes d’appliquer leur loi du profit. Les travailleurs peuvent l’imposer, car ils peuvent représenter une force immense. Et il est urgent de le faire car c’est vraiment leur Bourse ou notre vie.



vendredi 27 juillet 2012

Chômage : une question de survie

En France, les chiffres montrent que le chômage n’a pas cessé d’augmenter depuis 14 mois. Près de trois millions de travailleurs sont totalement privés d’emploi, et 4,5 millions le sont partiellement. Et sans surprise le chômage touche de plus en plus les plus jeunes et les plus âgés.
     Alors, pour stopper l’hémorragie, une solution s’impose : l’interdiction pure et simple des licenciements.

Automobile : plan pour (les patrons de) l’automobile

Plan pour (les patrons de) l’automobile
Le plan de sauvetage de l’industrie automobile présenté par Montebourg consiste à verser des centaines de millions d’euros, sous des formes diverses, aux patrons de l’automobile. Il s’agit de subventions pour développer les voitures hybrides qui sont vendus au bas mot entre 30 000 et 40 000 euros. Une prime pour les actionnaires qui va aider les plus riches à se payer une voiture haut de gamme.
     Le gouvernement socialiste avait promis de ne pas rester inactif face aux plans de licenciements, mais son « activité » se résume à distribuer l’argent public aux plus favorisés. Où est le changement ?

mercredi 25 juillet 2012

Incendie du port de Gennevilliers :Risque « Seveso seuil haut » : que font ces sites non loin de zones urbanisées ?


Un incendie a menacé hier les dépôts pétroliers Total du port de Gennevilliers classés « Seveso seuil haut » selon un responsable.
     Ce site était sur la sellette lors du dernier Conseil municipal d’Argenteuil de fin juin. Il s’agissait de donner l’avis de la municipalité d’Argenteuil sur un « projet de Plan de Prévention des Risques Technologiques du dépôt pétrolier TOTAL RAFFINAGE MARKETING. Nous rappelons ici la prise de position des élus de Lutte Ouvrière d’Argenteuil, un avis que vient conforter l’incendie d’hier : « La loi fait obligation d’élaborer un tel plan dans le cas de sites potentiellement à risques. L’avis demandé ce soir sera joint au dossier de la prochaine enquête publique.
     On ne peut bien évidemment pas récuser un tel plan. Mais je tiens à souligner à cette occasion qu’il serait préférable d’envisager la disparition du risque lui-même.
     Il s’agit d’un simple dépôt, et non d’un site industriel où la question des emplois pourrait se poser. Ce ne serait pas la première fois qu’une entreprise aussi florissante que Total supprimerait un tel dépôt. Ce ne sont pas les espaces qui manquent, hors de proximité de zones urbaines, où l’on pourrait « limiter le nombre de personnes exposées aux risques ».
     Nous nous étions abstenus sur cette demande d’avis, d’autant plus que le texte de la délibération de la municipalité d’Argenteuil elle-même exprimait un certain nombre de réserves.

mardi 24 juillet 2012

Peugeot : stop au chantage


Après avoir annoncé 8 000 suppressions d’emplois, PSA passe à la deuxième partie de son plan : le chantage sur les pouvoirs publics et sur les salariés. Selon la direction de PSA, l’usine de Sevelnord serait « sauvée » grâce à un accord conclu avec Toyota pour faire produire de nouveaux véhicules sur ce site. Mais pour cela, PSA demande des aides publiques, et veut imposer aux ouvriers encore davantage de flexibilité, le gel des salaires, la perte de journées de congé, et la « mobilité » dans les autres usines du groupe. S’ils refusent, PSA menace de faire fabriquer le nouveau véhicule dans son usine de Vigo en Espagne.
     PSA, autrement dit la famille Peugeot, comme les autres capitalistes, veut faire régner sa loi en s’appuyant sur la crainte du chômage. Mais ces « braqueurs » oublient une chose : de Vigo à Sevelnord, les ouvriers qui produisent les profits des actionnaires ont les moyens de faire stopper le chantage en stoppant la production.

PSA : nos voisins ou d’ailleurs, ensemble, faisons reculer nos exploiteurs


430 salariés de PSA Aulnay habiteraient le 95. Sur Argenteuil, nous en connaissons un certain nombre d’entre eux.
     Ce n’est pas seulement parce qu’ils habitent parmi nous que nous devons marquer notre solidarité. Leur sort de demain nous concerne directement. Il peut être celui de bien d’autres travailleurs d’autres secteurs demain.

Olympisme ? Derrière, des espèces sonnantes et trébuchantes


20 sportifs vald’oisiens participeront aux prochains jeux olympiques contre 4 à Pékin. Leurs clubs de haut niveau ont bénéficié de 1,25 millions d’euros de subventions de la part du Conseil général du département.
     Au-delà des satisfactions personnelles des sportifs, ces grandes manifestations olympiques font partie du « plan com » des grands groupes industriels et bancaires.
     Ces 1,5 millions de subventions, à une époque où le Conseil général crie aux difficultés, pas une sorte de subvention indirecte pour eux ?