Pour affirmer les exigences des travailleurs :
voter Lutte Ouvrière
Campagne
électorale oblige, face à une droite en débandade, la gauche se lance dans des
annonces symboliques.
Cette semaine, c’est Cécile Duflot, la
ministre du Logement, qui annonce un décret interdisant l’augmentation des
loyers lors des changements de locataires. C’est le moment en effet dont
profitent les propriétaires pour louer plus cher.
Résultat : à Paris, par exemple, les
loyers ont augmenté de 50 % en dix ans, presque autant en banlieue et dans
nombre de grandes villes. Hausse de prix d’autant plus injuste que les
logements les plus petits changent plus souvent de locataires et que ceux qui
ont les revenus les plus modestes doivent supporter les augmentations les plus
fortes. Le loyer d’un deux-pièces parisien est souvent supérieur au Smic !
La mesure annoncée par Duflot est fort
modeste. Seules des augmentations arbitraires à la relocation seraient
interdites. Les loyers ne seront pas bloqués, les propriétaires pourront
toujours procéder à des augmentations répercutant l’inflation.
L’annonce
a quand même déchaîné l’indignation des représentants des propriétaires. L’idée
même qu’on puisse prendre une mesure contraignante leur donne des boutons. Et
de menacer d’un recul des investissements dans le logement. Le président de la
fédération de l’immobilier propose : « En échange d’avantages
fiscaux, les propriétaires s’engageraient à louer à 50 % du prix du
marché ». Ben voyons ! Ces messieurs les propriétaires
accepteraient d’exiger un loyer inférieur à condition que l’État, c’est-à-dire
les contribuables, paie la différence. Et ce sont les plus pauvres que la
droite accuse « d’assistanat » !
En relayant les protestations des
bailleurs, les ténors de la droite agissent en porte-parole des possédants
petits et grands. Mais la gauche gouvernementale n’agit pas pour autant comme
la représentante des locataires aux revenus modestes et encore moins du million
de mal-logés et de sans-logis.
Pour faire face au grave problème du
logement, il faudrait que l’État s’engage dans un ambitieux programme de
construction de logements à prix coûtant, sans permettre aux spéculateurs de
l’immobilier, aux propriétaires des terrains, aux bétonneurs en grand, de
prélever du profit sur un besoin vital.
Cela exigerait que l’État embauche
directement le nombre de travailleurs nécessaires et donne par là même de
l’emploi à des centaines de milliers de chômeurs. Ce qui impliquerait qu’une
partie du budget de l’État soit consacrée à cette dépense-là plutôt qu’à aider
le grand patronat ou à verser des intérêts aux banques.
Il n’en sera évidemment pas question. Pour
les logements, il en ira comme pour le reste. Quelques gestes symboliques en
cette période électorale mais aucune mesure susceptible de changer la situation
pour les salariés, pour les classes populaires.
Le gouvernement n’a pas eu le temps ?
Il aurait eu au moins le temps d’annoncer l’annulation des mesures les plus
rétrogrades du règne Sarkozy. Ce n’est pas le cas.
Il
n’est pas question de revenir à la retraite à 60 ans avec 37 ans et demi de
cotisations, mais de négocier quelques aménagements qui ne concernent qu’une
minorité de salariés. On fait beaucoup de bruit autour de l’embauche en
septembre de mille enseignants supplémentaires, on en fait moins sur le fait
que Sarkozy en a supprimé 14 000, décision qui n’a pas été abrogée ! Le
bilan, c’est 13 000 enseignants de moins ! Quant aux plans de licenciements
qui se multiplient, l’intervention de l’État se limite à la création d’un
ministère et à l’agitation aussi bruyante que stérile de Montebourg.
Aux élections législatives de dimanche
prochain, Hollande est assuré d’avoir à l’Assemblée nationale une majorité qui
corresponde à la majorité présidentielle. Les discours du Parti socialiste sur
le vote utile n’ont pas de sens.
Lutte Ouvrière présente des candidats
partout pour que puisse s’exprimer une opposition défendant les intérêts des
travailleurs, hostiles à la droite et à l’extrême droite mais méfiants à
l’égard du nouveau gouvernement.
Voter pour Lutte Ouvrière, c’est se
prononcer pour le programme de lutte avancé par Nathalie Arthaud :
l’interdiction des licenciements collectifs, l’augmentation des salaires et des
retraites indexés sur les hausses de prix, le contrôle des entreprises par les
travailleurs et par la population.
Voter Lutte Ouvrière, c’est se prononcer,
pour la renaissance d’un parti qui défende réellement les intérêts politiques
et matériels des travailleurs, c’est voter communiste !