Lutte
Ouvrière dans les élections législatives
Cette semaine, la préoccupation des dirigeants politiques, c’est
la passation de pouvoir entre Sarkozy et Hollande et ses conséquences. Qui fera
partie du gouvernement ? Comment cela se passera-t-il entre Hollande et la
chancelière allemande ? L’UMP survivra-t-elle à la guerre des chefs pour
capter l’héritage de Sarkozy ?
Pendant ce temps, le
monde du travail continue à être confronté comme avant à l’ampleur du chômage,
à la menace des plans de licenciements, à la dégradation du pouvoir d’achat.
Les élections présidentielles passent mais la guerre du grand patronat contre
la classe ouvrière est permanente.
Les grands partis
politiques essaient de passionner l’électorat avec les législatives des 10 et
17 juin. L’UMP tente de limiter les dégâts après l’échec de Sarkozy et de
garder ses députés. Le Parti socialiste en appelle à nouveau au vote utile pour
assurer à Hollande une majorité parlementaire.
Quant au Front
national, dont la candidate à l’élection présidentielle s’est affichée en
adversaire du système, il redouble d’efforts pour en faire partie. Il drague
les candidats de l’UMP les plus à droite pour décrocher quelques accords locaux
lui permettant d’avoir enfin des députés.
On voit très bien
l’enjeu de ces législatives pour les grands partis politiques. Il n’y en a pas,
en revanche, pour les travailleurs. Pas seulement parce que l’Assemblée
nationale n’a guère de pouvoirs. Des « godillots », aimait à dire De
Gaulle en parlant des députés de sa propre majorité. Mais aussi et surtout
parce que, au-dessus du pouvoir exécutif comme au-dessus du pouvoir législatif,
il y a un autre pouvoir : celui de l’argent, celui des grands groupes
industriels et financiers qui ont fait la pluie et le beau temps sous Sarkozy
comme ils continueront à le faire sous Hollande.
Ces élections
législatives n’ont pas la possibilité de diminuer le pouvoir de l’argent, pas
plus qu’elles n’ont celle d’améliorer le rapport des forces en faveur des
travailleurs. Pour sauvegarder les conditions d’existence des salariés, des
chômeurs, des retraités, il faudra imposer des mesures contraignantes qui
empêchent le grand patronat de licencier, qui l’obligent à consacrer une partie
de ses profits à sauvegarder les emplois et à augmenter les salaires. Cela ne
pourra être imposé que par la force collective des travailleurs. Il serait vain
de l’attendre de Hollande.
Les élections
législatives permettent cependant aux électeurs de s’exprimer.
Lutte Ouvrière
présentera des candidats dans toutes les circonscriptions afin que ceux qui ont
voté pour Nathalie Arthaud puissent confirmer leur vote et affirmer la
permanence du courant communiste.
Au-delà de ces
électeurs, nombreux sont les travailleurs qui sont d’accord avec les objectifs
défendus par Nathalie Arthaud pendant la présidentielle. Ces électeurs ont jugé
plus utile de voter pour Hollande dès le premier tour afin de se débarrasser de
Sarkozy. Nous les appelons à profiter des législatives pour, cette fois-ci,
voter selon leurs convictions et se prononcer pour l’interdiction des
licenciements, la répartition du travail sans diminution de salaire,
l’augmentation de tous les salaires et retraites et la suppression du secret
industriel et bancaire comme un premier pas vers le contrôle des travailleurs
et de la population sur les entreprises.
Nombreux sont ceux
qui, maintenant que Hollande est élu, sans se faire d’illusions, se disent que
« même le peu qu’il peut faire, c’est mieux que rien » et
« qu’il faut lui laisser du temps ». Mais il ne faut pas que Hollande
et les siens se sentent quittes à l’égard des travailleurs du simple fait
qu’ils ont permis d’être débarrassés de Sarkozy.
Pour les
travailleurs, les questions vitales sont leurs emplois et le pouvoir d’achat de
leurs salaires .
Même si Hollande
était bien disposé à l’égard des travailleurs –ce qu’il n’a pas démontré-, il
sera entouré d’hommes du grand patronat et soumis à la pression de la droite et
de l’extrême droite. Il faut que les travailleurs montrent qu’ils n’accepteront
pas que leurs intérêts soient oubliés.
Les candidats de
Lutte Ouvrière ne sont pas des politiciens professionnels, ils ne se présentent
pas pour faire carrière, ils vivent la vie des classes populaires. Ils militent
pour le renversement du pouvoir du grand capital et pour mettre fin à
l’exploitation. Voter pour eux rappellera qu’une fraction au moins du monde
ouvrier est décidée à imposer ses exigences au grand patronat et ne se laissera
pas lanterner par le gouvernement. Voter communiste est aussi la façon la plus
radicale d’exprimer son hostilité à la droite et à l’extrême droite, serviteurs
affichés de la société d’exploitation.
NOS CANDIDATS DANS
LA 5ème CIRCONSCRIPTION DU 95
Dominique MARIETTE Michel CAMPAGNAC
Candidat Suppléant
60 ans 42 ans
Enseignant à Argenteuil Enseignant à
Bezons
Militant syndical Militant syndical