jeudi 4 mars 2021

Dassault – Argenteuil : la deuxième dose s’impose. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière à paraître

Dassault – Argenteuil : la deuxième dose s’impose.

03 Mars 2021

À l’usine Dassault d’Argenteuil, dans le Val-d’Oise, le directeur, son adjoint et le chef du personnel sont tous les trois sur le flanc, positifs au Covid.

Ils avaient joué les donneurs de leçons sur la façon de porter le masque, faisant de cette seule consigne l’alpha et l’omega de la sécurité sanitaire, en ignorant les autres. Alors, même si pour eux le retour de bâton est amer, personne dans l’usine ne pleure sur leur sort.

La principale préoccupation des travailleurs est la loi du silence instaurée par la direction sur la situation sanitaire dans l’usine. Elle veut en faire son domaine réservé en s’émancipant de toutes les règles en usage, tant en matière de réorganisation des postes de travail que de distanciation. Quant au Covid, jusqu’à présent, c’était motus et bouche cousue pour tout ce qui touche à la question. Comme le disaient l’an dernier les directeurs de Dassault, l’important était d’assurer coûte que coûte le chiffre d’affaires.

Il a fallu qu’un cluster d’une vingtaine de travailleurs d’un bureau d’outillage survienne, la dernière semaine de février, pour qu’enfin l’information circule, en dépit de la direction qui avait tenté d’étouffer l’affaire. La majorité des travailleurs touchés étant des prestataires, elle pensait qu’il serait sans doute plus facile de les renvoyer discrètement chez eux, d’autant plus que ce secteur pouvait facilement appliquer le télétravail, même si, là aussi, la direction avait fait son maximum pour le limiter.

Face à cette situation, la CGT vient de déposer un recours en danger imminent et demande la fermeture de l’usine. La direction générale temporise, osant même déclarer qu’il serait peut-être bon... d’ouvrir les fenêtres afin d’aérer !

L’an passé, à la même époque, les travailleurs s’étaient fait respecter par la grève et la direction avait été contrainte de fermer l’usine. Si les directeurs sont prêt à risquer leur santé, voire leur vie, pour la famille Dassault, après tout c’est leur affaire. Mais il n’est pas question pour les travailleurs d’y laisser leur intégrité physique ou morale.

Alors oui, c’est une bonne piqûre de rappel qu’il faut administrer à la direction de Dassault.

                                                            Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2744)

 

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