Macron
annonce des concessions mais il prépare la note aux classes populaires et
épargne les capitalistes
Communiqué
Après avoir, pendant un mois,
répondu à la colère des gilets jaunes avec sa morgue coutumière, Macron a
daigné distiller quelques belles paroles et faire quelques concessions.
100 euros supplémentaires
mensuels pour un smicard ? Ils ne coûteront rien aux employeurs, promet
Macron. Autrement dit, ils seront payés par l’État, et donc réclamés aux
classes populaires sous forme d’impôts ou de taxes.
La défiscalisation des heures
supplémentaires et l’exonération des cotisations ? Sarkozy, cet autre
président des riches, en avait fait autant, et le Medef adore cette mesure qui
lui permet de ne pas embaucher.
Une prime exceptionnelle de fin
d’année ? Elle sera, comme d’habitude, au bon vouloir des capitalistes.
L’augmentation de la CSG ?
Cette mesure révoltante n’est annulée que pour une partie des retraités, et les
pensions de misère le resteront. Rien n’est accordé aux chômeurs ni aux
handicapés.
L’impôt sur la fortune ? Il
ne sera pas rétabli et les riches peuvent dormir tranquilles.
Bref, Macron promet surtout aux
plus riches qui l’ont choisi qu’il ne touchera pas à leur gâteau. Il préserve
les intérêts des capitalistes. On est loin du compte, mais ce qui est obtenu
l’est grâce à la colère des gilets jaunes. Alors, c’est le moment pour les
travailleurs de se mobiliser pour leurs revendications : prendre sur les
profits des capitalistes pour augmenter les salaires, les pensions et les
allocations, et les indexer sur les prix.
Nathalie Arthaud, le 10.12.18
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