Les
travailleurs et leurs revendications
Dans les mobilisations du 17
novembre et des jours suivants, on a entendu de tous côtés les mêmes
exclamations : « On n’y arrive plus », « On n’arrive pas à boucler les fins
de mois ».
Les taxes, les impôts, les bas
salaires, les petites retraites, les allocations misérables, les prix qui ne
cessent d’augmenter dans tous les domaines : tout y passe. L’immense
majorité de la population, subit une paupérisation continue, conséquence de la
crise du capitalisme.
La classe capitaliste s’enrichit
à milliards sur l’exploitation des travailleurs. Engager un combat général du
monde du travail pour que ces milliards servent à l’augmentation générale des
salaires, des pensions et des allocations, c’est défendre le niveau de vie de
l’ensemble des travailleurs, y compris de ceux en contrats précaires, employés
par de petites entreprises, de ceux qui sont en retraite ou contraints au
chômage. Et, pour que ces augmentations, à la hauteur des besoins, ne
disparaissent pas aussi vite qu’elles ont été acquises, salaires et pensions
doivent suivre automatiquement la hausse des prix, sous le contrôle des
travailleurs et de l’ensemble de la population. Cela doit être la réponse du
monde du travail à la dégringolade de ses moyens d’existence.
Les capitalistes réalisent leurs
profits en exploitant les travailleurs mais, parallèlement, ils prélèvent aussi
leur dîme sur d’autres catégories sociales : sous-traitants, travailleurs
indépendants, artisans, paysans, petits patrons sont contraints d’accepter la
dictature des grands groupes et de l’État à leur service et en subissent eux
aussi les conséquences.
La conquête d’un niveau de vie
acceptable, par une revalorisation massive des salaires et des pensions aidera
d’autres catégories sociales, qui subissent toutes le contrecoup de
l’appauvrissement des travailleurs.
La recherche du profit maximum
dans le contexte de la crise du capitalisme n’ouvre aucune perspective
d’amélioration de leur sort à l’ensemble des catégories populaires.
Quand, par ses luttes, la classe
ouvrière desserre l’étau de la dictature des grands groupes capitalistes et des
banques, c’est en fait toute la société qui respire.
Paul SOREL (Lutte ouvrière n°2625)
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