Hôpitaux
: un été chaud, chaud, chaud !
La période des vacances, toujours
tendue à l’hôpital, est devenue insupportable. Le sous-effectif explose, les
économies de la direction et son inconséquence pèsent encore plus. En voici
quelques exemples tirés du quotidien à la Pitié-Salpêtrière à Paris.
Les directions des hôpitaux publics
traquent les moindres économies. Cela commence par supprimer le rab : un
patient reçoit un petit pain, un beurre, une confiture au petit-déjeuner, pas
une portion de plus. Dans le même ordre d’idée, il est impossible de commander
le repas d’un patient entrant si celui qui occupait auparavant la chambre n’est
pas sorti. Tant pis si, dans la réalité, les horaires peuvent se chevaucher.
Une autre méthode consiste, dans
certains services, à décréter superflus des en-cas comme les goûters : « Les
patients ne sont pas des enfants », osent dire certains chefs. Dans
certaines consultations, les jus de fruit et les gâteaux, qui permettent de
resucrer les patients en cas de malaise, ne peuvent plus être commandés : «
Les patients doivent être prévoyants s’ils sont à jeun » assènent d’autres
cadres.
Cela passe aussi par la
diminution du nombre de plateaux-repas en hôpital de jour, sous prétexte que le
patient convoqué à 9 heures pour son traitement n’aurait pas à être encore là à
midi.
Et l’on peut redouter que cela aille
jusqu’à jouer sur la qualité, comme dans cet autre établissement de long séjour
en banlieue, où le pain est tellement mauvais que les aides-soignantes
s’arrêtent à la boulangerie en arrivant le matin pour que les résidents
puissent manger correctement !
Toutes ces économies sont vécues
comme des mesquineries intolérables par les soignants, qui se battent pour
obtenir des repas en plus. C’est une manière de continuer à travailler
dignement, là où les pressions à la rentabilité poussent au contraire.
Le manque de personnel est loin
d’être compensé par les lits fermés durant quelques semaines en août. Là où,
les années précédentes, un ou deux jeunes remplaçants étaient embauchés pour
les mois d’été, il n’y a personne. Là où, au pire, il suffisait à une minorité
de faire deux ou trois week-ends d’affilée pour permettre les départs en
vacances, cela devient la règle pour tous. Les horaires sont chamboulés, les
repos coupés et il n’est pas question de poser une seule RTT.
Alors, pour les salariés de
l’hôpital, la règle est désormais de partir en vacances épuisés et de l’être à
nouveau au bout de deux jours de reprise. Tout le monde connaît pourtant la
solution : il faut des embauches massives immédiatement.
2 commentaires:
Bonjour Dominique ,
c'est juste honteux que l'administration hospitalière se comporte de la sorte !!
J'ai pu constater aussi , que l'hôpital faisait des économies de bout de chandelle !!
Par contre , certains cadres supérieurs viennent au urgences et ont des passe droit pour ne pas attendre en salle d'attente et qu il sois soigné
rapidement !!!
Ces cadres supérieurs sont sans vergnogne
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