Demain
mercredi 8 mars
RMC :
Nathalie ARTHAUD est l'invitée de Jean-Jacques Bourdin
à 07h40
Présidentielle : pour faire entendre le camp des travailleurs, votons Nathalie Arthaud !
Dimanche, Fillon, d’ordinaire
haineux contre « la rue » quand il s’agit des travailleurs en lutte,
a lui-même mobilisé la France antiouvrière des beaux quartiers et de la
« Manif pour tous ». Maintenant, les dirigeants de la droite
aimeraient l’écarter. Ce qui les gêne n’est pas que Fillon ait arrosé sa
famille avec l’argent public, ni qu’il ait été en affaires avec un
milliardaire, car ce sont des pratiques courantes dans ce milieu. Ni, bien sûr,
son programme réactionnaire. Ce qui les gêne est que Fillon risque, en perdant
l’élection, de leur faire rater les places de ministre et de député qu’ils
convoitaient. Voilà la « morale » qui explique les grandes manœuvres
des derniers jours. Le problème de la droite n’est pas seulement Fillon mais
tout le panier de crabes de ses politiciens qui, quand ils parlent avec emphase
de « la France », pensent à leurs postes et à leurs
ambitions !
Et ce ne sont pas les seuls, dont
les promesses ne valent que le temps d’une campagne et qui, s’ils sont élus,
serviront les riches et se serviront au passage.
Sous prétexte d’égalité, Macron
veut aligner tous les régimes de retraite sur le moins avantageux d’entre eux,
comme l’ont tenté Juppé en 1995 et Fillon en 2003. Il veut contraindre les
chômeurs à accepter une deuxième offre d’emploi, même avec un salaire au rabais
– comme si le chômage était de leur faute ! Il a inspiré la loi
El Khomri, il veut maintenant la durcir. Et, en voulant réduire l’impôt
sur les sociétés et l’impôt sur la fortune, il promet autant de cadeaux pour
les plus riches que d’attaques contre les travailleurs.
Quant à Le Pen, elle promet,
comme Macron, d’abaisser l’impôt sur les sociétés. Rien dans son programme ne
lèse les capitalistes. Les seuls qu’elle attaque sont les étrangers, ceux qui
travaillent dans le bâtiment, le nettoyage ou la restauration. Autrement dit,
en parlant de « préférence nationale », elle divise les travailleurs,
pour les empêcher de s’en prendre à leurs vrais ennemis, les bourgeois.
Hamon et Mélenchon s’adressent à
l’électorat déçu par Hollande. Mais tous deux sont, comme Macron, des héritiers
de cette gauche gouvernementale qui sert la classe capitaliste depuis des
décennies. Tous deux ont soutenu Hollande en 2012. Tous deux ont été des
ministres de ce PS qui a tant attaqué le monde du travail. Aujourd'hui, ils
critiquent son bilan. Mais eux aussi veulent être élus pour gérer le système
tel qu’il est, ce qui se traduirait par de nouvelles désillusions.
Certes, les élections n’ont
jamais changé les choses. On y choisit les pantins qui gouvernent, pas les
capitalistes qui tirent les ficelles. Alors la seule façon utile pour les
travailleurs de se servir de leur bulletin de vote est de dire leur opposition
aux politiques anti-ouvrières de la droite ou de la gauche gouvernementale.
C’est le sens de la candidature de Nathalie Arthaud, présentée par Lutte
ouvrière.
Voter Nathalie Arthaud, c’est
affirmer que les emplois, les salaires et les retraites des travailleurs
doivent passer avant les dividendes des actionnaires. En 2016, les seules
entreprises du CAC40 ont engrangé 75 milliards de profits. Avec une telle
somme, on pourrait embaucher plus de deux millions de travailleurs correctement
payés.
Voter Nathalie Arthaud, c'est
affirmer que, contre le fléau du chômage, il faut répartir le travail entre
tous, sans perte de salaire, et commencer par interdire les licenciements et
les plans de suppressions d'emplois.
Voter Nathalie Arthaud, c'est
affirmer la nécessité d’une augmentation générale des salaires et des retraites
de 300 euros. Pas un salaire, pas une pension ne doit être inférieur à 1800
euros net.
Voter Nathalie Arthaud, c'est
affirmer qu’il faut abolir le secret des affaires. Comment croire une entreprise
comme PSA, qui se disait au bord de la faillite pour justifier la fermeture
d'une usine et la suppression de 17 000 emplois, mais affiche aujourd'hui
un bénéfice historique et rachète Opel ? Il faut que les travailleurs
puissent contrôler les comptes des entreprises.
Voter Nathalie Arthaud, c’est
affirmer que l’argent public doit aller aux services publics et non au
patronat.
Voter Nathalie Arthaud, c'est
affirmer que tous les travailleurs ont les mêmes intérêts, quelle que soit leur
nationalité ou la couleur de leur peau.
Voter Nathalie Arthaud, c'est
affirmer sa fierté d'appartenir au camp des travailleurs.
Voter Nathalie Arthaud, c'est se
préparer à riposter aux attaques du futur président, quel qu'il soit, et de son
gouvernement.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire