samedi 19 novembre 2016

Argenteuil : le poulain du maire en mauvaise posture. Après le premier tour des "primaires" de la droite.



Fillon, Juppé, deux noms pour le même bâton

C’est donc Fillon qui caracole en tête après le premier tour de la « primaire » de la droite. Le favori des sondages, Juppé, le champion de la plupart des conseillers municipaux de la municipalité d’Argenteuil, et du maire G. Mothron en tête, trotte très-très loin derrière. Son minuscule petit tour sur la Dalle d’Argenteuil l’aura sans doute essoufflé. Puisque nous parlons de la Dalle, Sarkozy est dans les choux.
         Tous ces gens-là sont des ennemis du monde du travail. Nous rappelons ce que nous écrivons dans l’article qui leur est consacré dans notre hebdomadaire de cette semaine : « … Les candidats proposent de supprimer des centaines de milliers de postes d’employés de la fonction publique, et cela dans des proportions invraisemblables pour que puissent continuer à tourner, même mal, les services publics. Tous, à une près, sont pour la suppression de l’impôt sur la fortune. Tous ou presque sont pour la baisse plus rapide des allocations chômage, certains pour la suspension des allocations familiales en cas d’absentéisme de l’enfant au collège ou au lycée, d’autres, ou les mêmes, pour la suppression de l’aide médicale d’État qui protège a minima la santé des étrangers en situation précaire.
         Évidemment, tous sans exception se proclament partisans d’en finir avec la loi Aubry des 35 heures, qu’ils font tous mine de considérer comme une loi favorable aux salariés face aux patrons. Sarkozy n’en est plus au « travailler plus pour gagner plus », mais aux 39 heures payées 39. Juppé plébiscite les négociations obligatoires pour dépasser les 35 heures et Fillon, bien ennuyé pour se débarrasser de son passé de chef du gouvernement de Sarkozy, évoque une durée du travail fixée au sein de l’entreprise dans la limite de 48 heures hebdomadaires. Il a en quelque sorte déjà été exaucé par la loi travail. Obligés qu’ils sont par le jeu de faire apparaître quelques nuances entre eux, les sept candidats vont, en paroles, au-delà des désirs du patronat, dont un représentant affirme placidement : « Nous n’avons pas forcément besoin de ça aujourd’hui, mais surtout de la flexibilité. »… »
         Quel que soit le nom de celui qui sortira dimanche prochain, et quel que soit celui qui sera élu en mai 2017, les travailleurs devront lutter, lutter et lutter encore. C’est cela qu’ils doivent avoir en tête dès maintenant.

Lisez notre éditorial de la semaine qui paraîtra dans la soirée

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