Seine-Saint-Denis
: une zone d’éducation à défendre !
Mercredi 13 avril, les parents
d’élèves de Seine-Saint-Denis se sont mobilisés contre le non-remplacement des
professeurs des écoles. Ce problème est récurrent : chaque jour 400 classes
environ n’ont pas de maître ou de maîtresse. Tout cela parce que le nombre de
remplaçants dans le département est insuffisant.
La
FCPE 93 estime qu’en moyenne un enfant perd un an de scolarité dans le
primaire. C’est énorme et cela explique la mobilisation des parents qui, depuis
des années, alertent les pouvoirs publics. Pour eux, ce manque est une
véritable discrimination scolaire.
Les
parents se sont donc organisés, représentant près de 200 écoles sur 18 villes,
en particulier Saint-Ouen, L’Île-Saint-Denis et Saint-Denis. Dans chacune de
ces villes, un pique-nique de la colère s’est tenu devant la mairie. À
Saint-Denis, des écoles ont été occupées et décorées de banderoles proclamant
que l’école était « en état d’urgence » ou s’indignant de la «
déchéance de scolarité ». Le collectif « des Bonnets d’ânes »,
appelé ainsi pour le bonnet d’âne décerné à l’Éducation nationale, qui regroupe
des parents sur Saint-Denis depuis plus d’un an, a décidé de bloquer le tramway
pour alerter les médias. Ces parents ont voulu ainsi créer des « zones
d’éducation à défendre » (des ZED en référence aux ZAD), affirmant que la
Seine-Saint-Denis devait recevoir des moyens supplémentaires et un recrutement
en urgence de 150 enseignants.
Une
délégation de parents a finalement été reçue au ministère de l’Éducation
nationale où on lui a fait valoir que la Seine-Saint-Denis avait bénéficié de
moyens supplémentaires l’année dernière. Mais ces moyens compensent à peine la
saignée de postes subie sous le gouvernement Sarkozy. Les parents restent donc
mobilisés. Ils ont d’ailleurs donné rendez-vous devant le ministère le 18 mai
pour organiser une nouvelle journée d’action, si rien n’est fait d’ici-là !
Aline URBAIN
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