Mais
nous, nous serons dans la rue mercredi 9 mars à 12 heures 30
Le front syndical se fissure avant même
d’être un front…
Les confédérations
syndicales sont plus que timorées face à la réforme du
Travail. Cinq d’entre elles, CFDT, CFE-CGC, CFTC, UNSA et FAGE se sont
accordées sur une liste de retouches du projet El Khomri, quémandées au
gouvernement. La CGT, FO, Sud, refusent, elles, le texte en bloc mais ne se
montrent ni pressées ni de très déterminées pour organiser la riposte.
Il a
fallu que des militants et que des travailleurs réagissent, pour que des
dirigeants se décident…mollement.
Il faut
tout faire pour que les grèves et les manifestations le 9 marquent le
début d’une vraie riposte.
Loi
travail : une attaque qui ne doit pas passer
Valls a annoncé lundi 29 février
qu’il reportait de quinze jours la présentation de la loi sur le dynamitage du
Code du travail. Cela doit être ressenti comme un encouragement à se mobiliser
par tous ceux qui ne veulent pas laisser faire ce retour aux conditions
d’exploitation du 19e siècle.
Valls
espère gagner du temps pour obtenir le soutien de certains syndicats, notamment
la CFDT. Jusque-là, la direction de ce syndicat a joué le jeu et aidé à faire
passer toutes les attaques du gouvernement depuis 2012. Laurent Berger a fait
mine de résister, même si ses critiques du texte ne portent que sur la marge et
non sur le fond. Seulement, la colère provoquée par cette dernière attaque, y
compris parmi les militants CFDT, est telle que la direction du syndicat ne
peut pour l’instant passer outre.
D’autre
part, Valls tente aussi de faire taire certaines critiques au PS, voire dans le
gouvernement. Ce ne sera pas le plus difficile car, les derniers exemples le
montrent, la contestation des prétendus frondeurs du PS ne dépasse jamais les
limites supportables pour le gouvernement. Et de toute façon cette contestation
des députés et autres n’a aucune espèce d’importance pour les travailleurs. Ce
n’est pas dans cette arène politique que se joue l’avenir de la classe
ouvrière. Non seulement le gouvernement peut passer en force avec le 49.3, mais
surtout ces frondeurs du PS et autres politiciens de la bourgeoisie taxés de «
gauche » ont accepté tous les reculs passés, toutes les attaques du patronat.
Et demain, ils le feront à nouveau, même si ils jouent le jeu de la
contestation et imposent des changements de virgules dans un texte qui est et
reste une véritable provocation pour le monde du travail.
Même si
le gouvernement a changé la date de la présentation de la loi, il ne faut pas
entrer dans son jeu et attendre, mais au contraire montrer dès maintenant que
les travailleurs sont déterminés à mettre en échec ce projet et qu’ils le
seront de plus en plus. La journée de grève et de manifestation du 9 mars doit
être une réussite, la première étape d’une mobilisation qui devra continuer à
se développer.
Marion
AJAR
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