Un enseignant dans chaque classe, un point
c’est tout !
Près de
200 parents en colère accompagnés d’un certain nombre de leurs enfants ont
manifesté hier à Franconville. Un nouveau rassemblement aura lieu ce jeudi 18
février à 8 heures 30 devant la Direction académique du Val d’Oise, immeuble « Le
président », avenue des Arpents, à Osny. Ci-dessous quelques témoignages
sur la situation catastrophique dans les écoles du département, extraits du
tract d’appel de la FCPE-95.
« Ecouen : « Nos enfants de
CP font du coloriage. » « Nous prévoyons une action
vendredi matin si nous ne trouvons pas une solution acceptable à l’occasion de
notre rencontre avec l’inspecteur de circonscription ce jeudi prochain »,
prévient Cyril Dhifallah, représentant FCPE (Fédération des
conseils de parents d’élèves) des parents de l’école Foch. Les familles
réclament un remplaçant sur le poste de l’enseignante de la classe mixte de
grande section maternelle et CP. Elle est en congé maternité depuis deux
semaines. Vingt élèves sont concernés. « La première semaine, personne n’a
assuré la classe de nos enfants et la semaine dernière, un remplaçant est venu
seulement deux jours, déplore le représentant des parents. Et cette semaine, ce
sera trois enseignants différents jusqu’à jeudi et personne vendredi! » « Sans
enseignant, nos enfants font du coloriage à une période de plein apprentissage
de la lecture », regrette Lynda, une mère de famille. Ecouen n’est pas un cas
isolé de remplacement difficile.
Franconville : « Des CE2 envoyés
en maternelle ! » A l’école primaire Carnot, une classe de CE 2
connaît également des perturbations depuis novembre. Une quinzaine de parents
d’élèves ont manifesté mi-janvier sous les fenêtres de la direction académique.
Depuis le début de l’année scolaire, les enfants ont deux maîtresses à
mi-temps. Mais l’une a démissionné et l’autre enchaîné les arrêts maladie. «
Les enfants ont été répartis où il y avait de la place. Parfois même en
maternelle ! »
Villiers-le-Bel : « On nous a
demandé de garder nos enfants. » A Villiers-le-Bel, le problème
est plus grave encore. Cinq classes sont touchées sur toute la ville. Depuis le
21 janvier, l’école maternelle Michel-de-Montaigne se retrouve avec deux
enseignantes en congés maternité non-remplacées. Aux Galopins, deux
institutrices absentes sont également sans remplaçants et une classe de l’école
Jean-Moulin connaît la même situation depuis quelques jours. Ces absences
touchent 25 % des classes de l’école Montaigne et un tiers de celles des
Galopins. « Ma fille ne va plus à l’école depuis deux semaines, soupire
Matthieu, parent d’élève à Michel-de-Montaigne. La direction a demandé aux
parents qui pouvaient de garder leurs enfants. Mais tout le monde n’a pas cette
possibilité. Lundi, une cinquantaine d’enfants devaient être répartis dans les
autres classes. Ce ne sont des conditions d’enseignement dignes ni pour les
enfants, ni pour les enseignants. » Un remplaçant devrait arriver après les
vacances de février. « Mais pour une classe seulement. Et les autres ? »
interroge Matthieu. Un rassemblement d’élus et parents d’élèves est prévu lundi
devant la direction académique à Ecouen.
A Viarmes, les
enfants d’une classe de CP de l’école Louis-Pergaud se retrouvent sans maître
un jour et demi par semaine. Après des absences épisodiques depuis la
Toussaint, le titulaire du poste n’est plus là depuis le retour des vacances de
Noël. »
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