Big Brother version Argenteuil. Pas un peu trop Big ?
Dans sa dernière lettre d’information,
et cela mérite d’être cité in extenso, Georges Mothron nous annonce : « Une application de géolocalisation est
actuellement en préparation pour Argenteuil. Son principe ? Chaque citoyen pourra signaler un problème,
suggérer une idée ou féliciter une initiative de la Ville, depuis son smarphone.
Pour cela, il suffit de télécharger cette application gratuite et disponible
sous Android et iOS ou depuis Argenteuil.fr. Dès leur saisie, grâce à une
interface simplifiée, les demandes seront automatiquement dirigées vers le
service concerné. En parallèle, le déclarant reçoit un courriel de confirmation
et est informé des suites. Outre le gain de réactivité, l’application constitue
un véritable tableau de bord pour les équipes. Toutes les informations
permettront une analyse de la typologie des demandes, quartier par quartier,
tout en garantissant un suivi statistique. »
Eh
oui, rien que cela, ambitieux le George !
Pour
commencer, au-delà de son jargon quelque peu abscons, nous rappelons à l’honorable
rédacteur, que, ce qui n’est pour lui apparemment pas une évidence, chaque Argenteuillais
ne dispose pas d'un « smartphone ». Mais là n’est pas l’essentiel.
L’essentiel
est l’usine à gaz décrite dans ce projet. On pourra donc « signaler »,
« suggérer », « féliciter » (Tiens, on ne pourra pas « contester »,
« dénoncer »,…), et être bien
sûr « informé des suites ».
Mais
c’est tout de même là le problème, le fait qu’il ne s’agira pas seulement
d’informer, mais qu’il y ait cet engagement à trouver ces suites, et que la
solution soit trouvée.
Nous
ne prendrons qu’un exemple, celui qui est au cœur de cette dernière « lettre
d’information » : celui de la propreté. Imaginons que cette
application fonctionne. Ce sont des milliers de messages qui circuleront sur le
sujet chaque jour.
Quand
les nettoyeuses sont en panne par manque d’entretien, quand on réduit les
effectifs, quand on s’attaque aux revenus des agents territoriaux, peut-on
imaginer un instant que les moyens et les « suites » seront à la
hauteur de plaintes multipliées !
Ce
qui est vrai pour le nettoyage, l’est pour tous les autres aspects de la vie
communale.
Que
G. Mothron s’invente le bâton avec lequel il se fera battre, c’est son affaire.
Cette affaire donnera certes de l’argent à la société conceptrice de l’application.
Quant au haut-cadre qui aura soufflé cette « merveilleuse » et « si
moderne » initiative, il y aura belle lurette, qu’il sera allé souffler
ses merveilleuses idées sous d’autres cieux communaux.
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