Marine Le
Pen et ses bobards
Invitée
à France Inter le 15 septembre, Marine Le Pen a déclaré, à propos des migrants
syriens qu’elle comparait la veille encore aux « invasions barbares du 4e
siècle » : « si j’étais habitante d’un pays en guerre (...), je
me battrais, je me battrais (...), je me battrais, je ne partirais pas
dans un autre pays », en précisant : « pendant la Seconde Guerre
mondiale, il y avait sûrement énormément de Français qui avaient de bonnes
raisons de fuir les Allemands et pourtant ils sont allés se battre contre les
Allemands ».
De quoi parle Le Pen ? De la campagne de 1939-1940,
où nombre de gradés, proches de l’extrême droite, se sont distingués par leur
rapidité à fuir le champ de bataille, car ils n’avaient pas envie d’en découdre
avec les nazis dont ils souhaitaient surtout qu’ils s’attaquent à l’Union
soviétique.
A-t-elle oublié la défaite de 1940, quand huit
millions de Français ont fui le nord du pays pour échapper aux armées nazies,
accueillis dans le sud comme des réfugiés d’aujourd’hui ?
Pense-t-elle à la Résistance ? En 1940, le gros de
l’extrême droite, ses ancêtres politiques, avait salué l’arrivée de Pétain
comme une « divine surprise », ne trouvant rien à redire à la
collaboration. Les plus ultras estimaient que le vieux maréchal n’en faisait
pas assez et finirent par revêtir l’uniforme nazi. Quant à ceux qui, à droite,
rejoignirent la Résistance, ils attendirent souvent de voir d’où venait le
vent.
Chez les amis des Le Pen, on se trouve toujours un
oncle ou un cousin « mort en déportation ». Mais on oublie en général
tous les autres qui applaudissaient à l’internement des Juifs, des communistes
et des étrangers.
JF
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