Sur ce blog, j’ai écrit que je me
sentais « engagé » directement par le drame du Népal. Conseiller
municipal, j’avais contribué à réaliser l’initiative d’envoyer il y a quelques
années dix jeunes Argenteuillais effectuer un « chantier de jeunes »
dans les profondeurs du Népal, par l’intermédiaire d’une association
« Action Autonomie Avenir. Après le drame du 25 avril, dès son retour à Argenteuil, j’ai pu rencontrer sa
fondatrice. J’ai joint la presse. J’ai envoyé une lettre de
demande d’aide au maire d’Argenteuil et au président de l’Agglomération. De ce
côté, je n’ai, à ce jour, pas eu de réponse. En revanche, le Parisien-95 a
publié hier samedi l’article suivant. DM
Népalaise de cœur, elle raconte le
tremblement de terre
Cécile
Pelous était au Népal lors du séisme du 25 avril. Elle y séjourne deux fois par
an pour aider des enfants. Pour ses actions, elle a reçu la médaille de l’ordre
national du Mérite en 2010.
C’est le combat de sa vie. Celui débuté il y a
trente ans, pour ceux qu’elle appelle ses enfants du Népal. Par le biais de son
association argenteuillaise Action Autonomie Avenir (AAA), Cécile Pelous a pris
sous son aile 75 enfants à partir de leurs trois ans jusqu’à leurs 24 ans. Elle
a construit une maison d’accueil, dite « ashramasha », dans la ville de
Nepalgunj. Et donné
une bourse d’études à 79 étudiants issus de familles pauvres. Pour la 61e fois, la septuagénaire (75 ans) s’est rendue au Népal le 24 avril.
Elle en revient, encore secouée. Le 25 avril, l’ancienne modéliste-créatrice
qui a travaillé pour les plus grands noms de la mode comme Christian Dior ou
Nina Ricci fait passer des entretiens à ses élèves boursiers. Il est 11 h 40.
Cécile Pelous prend une pause. À « 11 h 58, j’ai regardé ma montre, se
remémore-t-elle avec précision, la terre se met à trembler. » Un séisme d’une
magnitude de 7,3 vient de frapper. Il fera plus de 8 000 morts. « La table de
l’hôtel où j’étais s’est mise à bouger, raconte Cécile Pelous. Le sol faisait
un bruit sourd, j’ai vu les dalles d’un immeuble de 17 étages valser, comme si
une main invisible les prenait et les jetait. Le propriétaire de l’hôtel s’est
mis à crier et nous a dit de sortir. » Cela a duré 35 secondes, « mais dans ces
moments-là, c’est très long », souffle la rescapée. Des secouristes lui disent
que c’est « une miraculée ».
Pendant quatre nuits, elle dort dans une tente. Les secousses ne s’arrêtent jamais vraiment. « Il y en a eu 130 entre le 1er séisme et mon retour en France jeudi 7 mai », glisse-t-elle, assise sur une chaise, dans son jardin, le regard parfois triste. Malgré ce sol mouvant, pas question pour cette Argenteuillaise de quitter aussitôt le Népal. L’un de ses protégés, Gocool, n’a pas survécu. Il gérait une agence de trek et était en sortie avec une touriste. « Leurs corps n’ont pas été retrouvés, lâche Cécile Pelous, encore touchée. C’est très dur, c’était un jeune de 25 ans, ambitieux ». Didi - le surnom de la bénévole - reste avec ses étudiants et les pousse à se rendre à Nepalgunj, là où se trouve la maison d’accueil de son association, à 60 km de Katmandou. « Nous avons préparé 100 sacs de toile de 12 kg chacun avec des vivres », détaille-t-elle. Du riz, des pommes de terre, du savon… Tout ce qu’il faut pour survivre. « Mes étudiants sont revenus épuisés, les cheveux blanchis par la poussière. Je suis très fière de ses anciens de Népalganj. J’ai l’impression de voir le fruit de nos efforts », sourit-elle.
Pendant quatre nuits, elle dort dans une tente. Les secousses ne s’arrêtent jamais vraiment. « Il y en a eu 130 entre le 1er séisme et mon retour en France jeudi 7 mai », glisse-t-elle, assise sur une chaise, dans son jardin, le regard parfois triste. Malgré ce sol mouvant, pas question pour cette Argenteuillaise de quitter aussitôt le Népal. L’un de ses protégés, Gocool, n’a pas survécu. Il gérait une agence de trek et était en sortie avec une touriste. « Leurs corps n’ont pas été retrouvés, lâche Cécile Pelous, encore touchée. C’est très dur, c’était un jeune de 25 ans, ambitieux ». Didi - le surnom de la bénévole - reste avec ses étudiants et les pousse à se rendre à Nepalgunj, là où se trouve la maison d’accueil de son association, à 60 km de Katmandou. « Nous avons préparé 100 sacs de toile de 12 kg chacun avec des vivres », détaille-t-elle. Du riz, des pommes de terre, du savon… Tout ce qu’il faut pour survivre. « Mes étudiants sont revenus épuisés, les cheveux blanchis par la poussière. Je suis très fière de ses anciens de Népalganj. J’ai l’impression de voir le fruit de nos efforts », sourit-elle.
En octobre, cette humaniste retournera au
Népal. « Je ne lâcherai pas. J’ai encore beaucoup de choses à y faire »,
précise-t-elle. En attendant, elle appelle les habitants d’Argenteuil et
d’ailleurs à faire des dons*. Elle a été contactée par Dominique Mariette,
ancien conseiller municipal (LO) qui a interpellé la municipalité pour «
obtenir une subvention exceptionnelle ». « C’est une noble cause, rétorque le
cabinet du maire (UMP) Georges Mothron. Mais on réduit les dépenses partout. »
Cécile Pelous espère tout de même que la solidarité s’organisera. Ses voisins,
qui connaissent bien sa générosité, ont déjà fait plusieurs dons.
Maïram Guissé
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