La
barbarie des djihadistes et celle de l’impérialisme
L’appel au meurtre des
ressortissants occidentaux par les chefs des milices islamistes en Irak et en
Syrie ne peuvent que révulser comme ne peut que révulser l’enlèvement d’un
touriste français en Algérie. Mais ces seigneurs de guerre, dont sont victimes
en premier lieu les populations du Moyen-Orient, sont les produits directs de
la politique des grandes puissances.
Outre
le tracé de frontières imposées par Paris et Londres il y a un siècle, les
dirigeants américains, français et britanniques n’ont cessé de soutenir puis de
lâcher la dictature des Assad père et fils, celle de Saddam Hussein, de jouer
l’Iran contre l’Irak, les chiites contre les sunnites, ou l’inverse. Depuis 30
ans, la population irakienne est martyrisée comme le sont les Palestiniens depuis
60 ans.
Les
nouveaux bombardements américains et français stopperont peut-être la
progression des milices de l’EI ; ils sécuriseront peut-être les champs de
pétrole mais pour les Irakiens ou les Syriens de toutes confessions
religieuses, pour les Kurdes, cette nouvelle guerre ajoutera le chaos au chaos
et la barbarie à la barbarie. Depuis au moins 1991 et la première guerre
d’Irak, c’est le bilan de toutes les guerres et interventions occidentales.
Les
travailleurs n’ont aucun intérêt à laisser les dirigeants impérialistes mener
cette nouvelle guerre en leur nom.
Nathalie Arthaud, le 23.09.14.
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