jeudi 25 avril 2013

Patronat au pouvoir et gouvernement qui exécute, nouvelles :


Un communiqué de Nathalie Arthaud

Loi d’amnistie sociale : le gouvernement exécute les basses œuvres du grand patronat

Le projet de loi visant à amnistier des faits commis pendant les mouvements sociaux, déjà voté au Sénat et qui devait être soumis au Parlement, était déjà timoré et limité dans le temps. Il a suffi cependant que le patronat donne de la voix, relayé par la droite, pour que le gouvernement fasse machine arrière même sur ce peu. Il vient d’annoncer qu’il s’opposera au projet de loi.
     Pour le grand patronat, fermer une usine, mettre à la porte ses travailleurs, les condamner avec leurs familles au chômage et à la pauvreté ce n’est pas de la violence. Mais quelques boulons lancés ou quelques pots de fleur renversés à l’occasion d’une grève ou d’une manifestation ouvrière, est une violence intolérable qui doit être sanctionnée.
       Il ne faut pas s’en étonner. Dans la guerre de classe que mène le grand patronat contre les travailleurs, tous les coups sont permis aux premiers qui voudraient bien que les seconds encaissent sans réagir. Le gouvernement démontre, une fois de plus, que dans cette guerre, il est totalement du côté du grand patronat, y compris avec des arguments hypocrites et abjectes qu’il puise dans le vocabulaire de la droite et de l’extrême droite.
      Mais, chacun des gestes de ce genre du gouvernement, comme chacune de ses mesures anti-ouvrières convainquent un nombre croissant de travailleurs que le gouvernement, tout socialiste qu’il se prétende, n’est que l’exécuteur des basses œuvres du grand patronat et serviteur obéissant des riches.
     Lorsque les travailleurs réagiront pour défendre leur dignité et leurs conditions d’existence contre les licenciements, contre la montée de la misère, ils sauront à qui s’en prendre.

                                                                      Nathalie Arthaud, le 24.04.13.





« Je vais cesser mes fonctions d’avocat », vient de déclarer le dirigeant de l’UMP Jean-François Copé. Il faut dire qu’à la lumière de l’affaire Cahuzac, son statut d’avocat d’affaires commençait à faire jaser, y compris dans sa propre famille politique… où il n’a pas que des amis !
      Au bal des hypocrites, ça valse et ça tangue de plus en plus. Mais à droite ou à gauche, ils sont, à des degrés divers, tous des avocats des affaires des capitalistes !


La maire de Lille, Martine Aubry, ex-secrétaire national du PS, vient d’être nommée « représentante spéciale du Quai d’Orsay pour la Chine ». Derrière ce titre ronflant, il y a une mission de « lobbying politique au service des entreprises » qu’elle revendique ouvertement. Une nouvelle façon, après avoir été dirigeante de Péchiney, puis ministre, de servir le patronat. Pour cela, les socialistes, comme la droite, sont toujours plein d’idées…


L’extinction définitive des hauts-fourneaux du site d’Arcelor Mittal de Florange est une démonstration que les travailleurs ne peuvent compter sur un gouvernement, fût-il « socialiste », pour empêcher les licenciements et les fermetures d’activités.
     Aucun gouvernement ne veut s’affronter au patronat. Preuve, s’il en fallait encore, que ce que les grands patrons décident, les gouvernements le font.




Comme à chaque voyage présidentiel, après Sarkozy, Hollande a emmené avec lui en Chine une soixantaine de dirigeants d’entreprises, les plus grandes (Total, EDF, Saint Gobain, LVMH, Alstom) et des moins grandes. Au menu de la diplomatie : des contrats avec Airbus, Areva, Renault...
     Hollande au service du patronat, jusqu’au bout du monde.


Grands patrons reçus à l'Elysée







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