Tobler
- Louvres (Val-d'Oise) Un licenciement criminel
Vendredi
12 avril, peu après la fin de la journée de travail, un cadre s'est pendu
chez Tobler. Cette petite entreprise de moins de soixante-dix salariés,
spécialisée dans la fabrication de mandrins et systèmes de serrage pour
l'industrie automobile, est contrôlée par le groupe germano-japonais DMG-Mori
Seiki.
Si le secteur automobile est en crise, ce
groupe a de l'argent. Mais cela ne l'empêche pas depuis plus d'un an de réduire
les effectifs. L'an passé, neuf emplois ont été supprimés mais, sous pression
des salariés, cela s'est traduit par des préretraites et des départs au
volontariat.
Cette année, la direction a voulu se
débarrasser de quatre autres salariés, dont ce cadre, déjà sur la sellette l'an
passé. Le personnel a été bouleversé par ce suicide, d'autant que ce cadre
était depuis trente-cinq ans dans l'entreprise.
Devant
l'émotion, la direction a dû laisser les salariés s'exprimer pendant toute une
journée où personne n'a travaillé. Mais c'est elle, par ce licenciement pour
plaire aux actionnaires, qui est responsable du drame.
La victime a d'ailleurs laissé une lettre
qui mettrait en cause un cadre dirigeant qui le harcelait. Et la direction ose
maintenir les autres licenciements, dont celui d'une mère de famille. Elle doit
les retirer immédiatement !
Correspondant LO
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire