Nous sommes intervenus deux fois,
une pour dénoncer la politique du Conseil général du Val d’Oise à l’encontre de
nombreuses associations ; la seconde, pour dénoncer la demande de garantie
communale de 3F ,
un bailleur dit social qui n’a de social que le nom.
Par ailleurs, nous avons eu droit, lors de
ce conseil, à un moment d’anthologie de la droite locale à l’occasion de
l’annulation d’une décision de celle-ci de 2005 engageant la vente du centre de
vacances argenteuillais de Saint-Hilaire de Riez. Ces gens-là ne vivent pas sur
la planète qui est celle de nombreux habitants, familles, anciens, jeunes, qui
connaissent le mot « vacances » mais n’en savourent pas la réalité.
Le retour de ces 11
hectares de pinèdes directement au bord de la mer dans
le giron de la Ville
doit permettre bien des possibilités de vacances pour ceux qui n’en prennent
plus.
1.Intervention
sur le désengagement du Conseil général :
Les élus LUTTE OUVRIERE dénoncent eux aussi le
désengagement du Conseil Général du Val d’Oise. Une nouvelle fois, cela se fera
aux dépens des quartiers populaires d’Argenteuil comme d’autres communes,
d’ailleurs. La Maison pour Tous, Conjugue,
l’Atelier des Courlis sont aujourd’hui victimes de cette politique et subissent
la réduction ou la liquidation de leurs subventions.
On nous parle de difficultés financières
du Conseil général. Mais il ne s’adresse pas à l’Etat pour palier ces
difficultés.
Le gouvernement est compréhensif avec les
grandes banques et les groupes industriels. Ses largesses et remises n’ont pas
de bornes. Mais il est dur avec les services destiné à la population, y compris
via les collectivités territoriales. Devant une telle situation, les élus du
Conseil général se taisent, préférant augmenter une nouvelle fois les impôts
tout en réduisant des services utiles à la population.
Plus de difficultés exigerait plus de
moyens. Mais non, au contraire, on en supprime.
Pourtant, les sacrifices ne sont pas pour
tout le monde. Dernièrement, le Conseil général a voté une subvention de plus
de 173 000 euros pour l’entreprise Givaudan pour l’aider à développer les
recherches sur un nouveau parfum. Comme si cette entreprise richissime avait
besoin de cet argent ! Et ses actionnaires n’ont bien sûr pas refusé ce
cadeau.
Le journal Le Parisien peut être
très content des quatre pages que le Conseil Général lui a payé pour faire sa
propre publicité ce matin. Mais cet argent aurait certainement été utilisé plus
utilement pour aider les associations. En tout cas, cela illustre le fait que
le Conseil général pourrait parfaitement débourser les sommes nécessaires au
lieu de tailler dans les subventions.
2. Sur la demande de
« Garantie communale au bénéfice de l’Immobilière 3 F « :
Je
profite de ce rapport pour souligner le caractère scandaleux des garanties
d’emprunt exigées de la commune par la société Immobilière 3F qui n’a rien d’une petite
société. Il s’agit d’une société appartenant au groupe Solendi, organisme
collecteur des fonds versés par les employeurs au titre du logement, dans le
cadre de ce qu’on appelait il y a quelques années le 1% logement.
C’est dire que les caisses de 3F sont directement alimentées
par des fonds privés, en provenance des patrons, qui n’investissent dans ce
type de sociétés que parce qu’elles font d’abord et avant tout des profits et
de façon annexe des logements pour ceux qui peuvent payer les loyers demandés.
En fait, il s’agit là d’argent dû aux travailleurs, d’une partie détournée des
salaires.
C’est dire aussi que 3F pourrait construire les 22
logements du 344 avenue Jean Jaurès sans même avoir besoin d’emprunter à la Caisse des Dépôts.
Dans
le dernier bilan financier publié par la société 3F seule, celui de l’année 2010,
on constate que son chiffre d’affaires atteint près d’un milliard d’euros pour
un « résultat net consolidé » -en clair, son bénéfice- de plus de 240
millions d’euros. 20% de bénéfice net sur le chiffre d’affaires ! ce n’est
pas mal pour un organisme qui a vocation à construire du logement social. Et je
suis certain que malgré la crise, l’année 2011 n’aura pas été mauvaise pour les
3F qui
continuent à augmenter régulièrement les loyers des locataires.
En fait, des sociétés de construction
comme les 3F
exercent un véritable chantage sur les communes : ou vous garantissez nos
emprunts sur 40 ou 50 ans comme c’est le cas de ce que l’on nous demande
aujourd’hui ; ou nous ne construisons pas.
Je ne suis pas d’accord pour engager les
habitants d’Argenteuil dans une telle démarche, aussi nous nous abstiendrons
sur ce rapport pour marquer notre protestation contre ce système de garanties
immobilières autorisé par la loi. D’autant plus que si 4 logements sont
réservés à la ville, celle-ci n’a aucun moyen de contrôle sur la qualité des
logements qui vont être construits, la hauteur des loyers et donc la population
qui pourra y avoir accès. Pour mettre fin à cette mainmise de sociétés comme
les 3F et à
leur situation de monopole, un office public –y compris avec un prolongement
communal- de construction de logements sociaux, exerçant sous le contrôle de la
population, apparaît de plus en plus indispensable.
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