jeudi 19 octobre 2017

Ordonnance, politique gouvernementale, l'action continue


Contre les ordonnances Macron, à Paris, à 14h00, Montparnasse



Le gouvernement voudrait nous persuader que la page des ordonnances est tournée et qu’il faut passer à autre chose. Eh bien non, la lutte contre la destruction du Code du travail et contre toute la politique de Macron-Philippe n’est pas finie ! Les travailleurs du public et du privé qui ont fait grève et manifesté le 10 octobre l’ont montré. La CGT appelle à une nouvelle journée d’action aujourd’hui contre ces ordonnances qui démolissent le code du travail.

         Lutte ouvrière appelle à participer à ces manifestations. A Paris, la manifestation partira de Montparnasse en direction de Denfert Rochereau, en passant par Port-Royal. Le cortège de Lutte ouvrière se retrouvera à 14h00 au métro Vavin.

Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière à paraître aujourd’hui

Macron, président des riches : content de lui

Les téléspectateurs de TF1, dimanche soir 15 octobre, n’ont pas appris grand-chose qu’ils n’aient déjà su des projets de Macron. Seuls les enfants – merci pour les parents ! – ont sans doute retenu qu’ils pouvaient désormais dire des gros mots en les attribuant au registre familier, et qu’ils peuvent se faire traiter de fainéants par leurs professeurs sans y voir autre chose qu’une marque d’intérêt.



Plus âgés, ils auront pu observer quelques jolis spécimens de la langue de bois : les coupes budgétaires pour les collectivités locales deviennent une « ambition pour les quartiers », la baisse des APL une « mesure d’urgence », les ordonnances la « libération du travail », inverser les normes « donner de la souplesse aux entreprises ».
Le meilleur de tout, ciselé pour une anthologie, est le terme de « premiers de cordée » pour désigner les milliardaires « qui réussissent parce qu’ils ont des talents »… et des ouvriers qui se lèvent tôt, comme disait Coluche. Ces premiers de cordée, « qui tirent les autres, […] si on commence à leur jeter des cailloux, c’est toute la cordée qui dégringole », a développé Macron, affirmant ainsi encore son soutien aux riches bourgeois. Il semble ignorer qu’en montagne les premiers de cordée, les vrais, sont là pour sécuriser leurs camarades et n’ont pas pour objectif de gagner plus en envoyant au ravin un maximum d’entre eux.
L’exercice de communication, soigneusement préparé d’un côté comme de l’autre du bureau élyséen, a été jugé non convaincant par plus de 57 % des sondés par Le Parisien. Et pourtant si, il ne pouvait que convaincre… que Macron est bien le président des riches et le revendique, même si pour lui seules les « passions tristes » et la « jalousie française » osent le lui reprocher. Rien ne viendra ternir cette image, à commencer par les mensonges flagrants sur le « taux de chômage en train de progressivement baisser », le prétendu gain de pouvoir d’achat par les salariés et 80 % des retraités malgré la hausse de la CSG, ou l’opportunité de supprimer l’impôt sur la fortune, pas plus que les perspectives de nouvelles attaques contre les chômeurs, traités avec un incommensurable mépris de « multirécidivistes du refus ».
Macron continuera à mener la guerre de classe au service de la bourgeoisie, nous promet-il, « avec le même rythme et la même détermination ». Jusqu’à ce que lui et sa grande cordée de ministres et de patrons trébuchent sur une mobilisation ouvrière.

                                         Viviane LAFONT (Lutte ouvrière n°2568)

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