Contre les ordonnances Macron, à Paris, à
14h00, Montparnasse
Le
gouvernement voudrait nous persuader que la page des ordonnances est tournée et
qu’il faut passer à autre chose. Eh bien non, la lutte contre la destruction du
Code du travail et contre toute la politique de Macron-Philippe n’est pas finie
! Les travailleurs du public et du privé qui ont fait grève et manifesté le 10
octobre l’ont montré. La CGT appelle à une nouvelle journée d’action aujourd’hui
contre ces ordonnances qui démolissent le code du travail.
Lutte ouvrière appelle à participer à
ces manifestations. A Paris, la manifestation partira de Montparnasse en
direction de Denfert Rochereau, en passant par Port-Royal. Le cortège de Lutte
ouvrière se retrouvera à 14h00 au métro Vavin.
Un
article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière à paraître aujourd’hui
Macron,
président des riches : content de lui
Les téléspectateurs de TF1,
dimanche soir 15 octobre, n’ont pas appris grand-chose qu’ils n’aient déjà su
des projets de Macron. Seuls les enfants – merci pour les parents ! – ont sans
doute retenu qu’ils pouvaient désormais dire des gros mots en les attribuant au
registre familier, et qu’ils peuvent se faire traiter de fainéants par leurs
professeurs sans y voir autre chose qu’une marque d’intérêt.
Plus âgés, ils auront pu observer
quelques jolis spécimens de la langue de bois : les coupes budgétaires pour les
collectivités locales deviennent une « ambition pour les quartiers », la baisse
des APL une « mesure d’urgence », les ordonnances la « libération du travail »,
inverser les normes « donner de la souplesse aux entreprises ».
Le meilleur de tout, ciselé pour
une anthologie, est le terme de « premiers de cordée » pour désigner les
milliardaires « qui réussissent parce qu’ils ont des talents »… et des
ouvriers qui se lèvent tôt, comme disait Coluche. Ces premiers de cordée, «
qui tirent les autres, […] si on commence à leur jeter des cailloux,
c’est toute la cordée qui dégringole », a développé Macron, affirmant ainsi
encore son soutien aux riches bourgeois. Il semble ignorer qu’en montagne les
premiers de cordée, les vrais, sont là pour sécuriser leurs camarades et n’ont
pas pour objectif de gagner plus en envoyant au ravin un maximum d’entre eux.
L’exercice de communication,
soigneusement préparé d’un côté comme de l’autre du bureau élyséen, a été jugé
non convaincant par plus de 57 % des sondés par Le Parisien. Et pourtant
si, il ne pouvait que convaincre… que Macron est bien le président des riches
et le revendique, même si pour lui seules les « passions tristes » et la «
jalousie française » osent le lui reprocher. Rien ne viendra ternir cette
image, à commencer par les mensonges flagrants sur le « taux de chômage en
train de progressivement baisser », le prétendu gain de pouvoir d’achat par les
salariés et 80 % des retraités malgré la hausse de la CSG, ou l’opportunité de
supprimer l’impôt sur la fortune, pas plus que les perspectives de nouvelles
attaques contre les chômeurs, traités avec un incommensurable mépris de «
multirécidivistes du refus ».
Macron continuera à mener la
guerre de classe au service de la bourgeoisie, nous promet-il, « avec le même
rythme et la même détermination ». Jusqu’à ce que lui et sa grande cordée de
ministres et de patrons trébuchent sur une mobilisation ouvrière.
Viviane LAFONT (Lutte ouvrière n°2568)
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