Gaza :
escalade dans l’horreur
Publié le 29/05/2024
Vendredi 24 mai, la Cour
internationale de justice (CIJ), une instance de l’ONU, a ordonné à l’État
israélien de stopper son offensive militaire sur Rafah. Depuis, les
bombardements se multipient sur des camps de déplacés.
Dimanche 26 mai, un bombardement
a fait plus de 40 morts dans un camp de réfugiés à proximité, dans une zone que
l’armée israélienne avait présentée comme sûre et où des milliers de réfugiés
s’étaient installés Une nouvelle frappe, mardi 28 mai, a fait 21 victimes parmi
les réfugiés.
La CIJ dénonce la situation
catastrophique des Gazaouis : privés de nourriture, d’eau, de médicaments, ils
doivent de plus évacuer les zones où ils se sont réfugiés au gré des
interventions militaires israéliennes. Entre 800 000 et un million de personnes
auraient été déplacées de Rafah depuis le 18 mai. En s’attaquant à cette
ville, l’armée israélienne a bloqué le principal point de passage de l’aide
humanitaire vers la bande de Gaza. Les différentes tentatives d’acheminement
par d’autres voies n’ont fait que souligner le caractère dramatique de la
situation.
Les attaques contre la population
de Gaza se poursuivent, et ce ne sont pas les jugements des instances
internationales qui les arrêteront. En décembre 2023 l’Afrique du Sud a
porté plainte contre l’État israélien pour non-respect des conventions
internationales. La CIJ l’a déjà sommé de cesser ses opérations à Gaza, en
janvier 2024, puis une nouvelle fois en mars. Plus récemment, le procureur
de la Cour pénale internationale a requis des mandats d’arrêt contre des
dirigeants israéliens. Ceux-ci n’ont jamais respecté les résolutions de ces
instances, et ne le feront jamais, tant qu’ils pourront compter sur le soutien
de leur puissant parrain américain. Or celui-ci se refuse à désavouer son
principal allié dans la région. Si Biden a fait mine de suspendre pour un temps
l’envoi de certaines armes à Israël après l’offensive sur Rafah, c’est
seulement parce qu’il est préoccupé par le problème électoral que lui pose une
partie de la jeunesse étudiante, qui conteste sa politique.
L’escalade dans l’horreur peut se
poursuivre sans que Netanyahou ait à craindre les moindres représailles de la
part de son allié américain. L’État israélien peut aussi compter sur la passivité
de l’ensemble des grandes puissances. Certains gouvernements, comme celui de
l’Espagne, font le choix de reconnaître officiellement l’Autorité palestinienne
comme un État à part entière, sans que cela ait de conséquence. Il est vrai que
ce geste symbolique, un Macron n’est même pas prêt à le faire, prétextant que
les conditions ne sont pas réunies et remportant ainsi la palme de
l’hypocrisie.
Lutte ouvrière appelle à
participer aux manifestations organisées pour dénoncer le massacre des
Palestiniens par les forces armées israéliennes, avec la complicité du
gouvernement français. À Paris, samedi 1er juin, une manifestation partira de
la place de la République à 14 heures.
Camille
Paglieri (Lutte ouvrière n°2913)
Les prochaines permanences et rendez-vous prévus à Argenteuil et la région
:
-Aujourd’hui jeudi 30 mai : 10 h.30 à 12 h.30, carrefour « Babou » ;
-Vendredi 31 mai : de 10 h.30 à midi, marché Héloïse ;
-de 15 h.40 à 16 h.40 marché du Val-Nord ;
-de 17 h.15 à 18 h.15 au carrefour « Babou »
-Samedi 1er juin, de 10 h. à 10 h.30, marché des Coteaux ;
Et de 11 h. à midi au marché de la Colonie ;
-dimanche 2 juin, de 10 h.15 à 10 h.55 devant Intermarché,
Et de 11 h. à midi, au marché Héloïse ;
-Lundi 3 juin, de 18 à 19 heures dans le centre commercial de
Saint-Gratien…