vendredi 30 avril 2021

Livreurs de repas : à vélo ou en scooter, sous la pression des plateformes

 

Être aux côtés des travailleurs-livreurs

 


Les applications des Deliveroo et autres Uber Eats, dont les commandes ont explosé, montrent un cycliste miniature qui se déplace sur la carte. Mais environ 80 % des livraisons à Paris et banlieue proche sont effectuées en scooter. Les coursiers y sont de plus en plus obligés, malgré la dépense supplémentaire et les risques souvent accrus. Car il leur faut être assez rapides pour gagner leur vie malgré la baisse des tarifs et l'élargissement des zones de livraisons qu'imposent les plateformes.

         Et quand certains habitants se plaignent du bruit ou de la pollution et que des maires, comme celle de Nantes, prennent des arrêtés anti-scooters, ce n’est ni Deliveroo ni Uber Eats qui sont verbalisés, mais uniquement les travailleurs que sont les livreurs.

         Comme si ne pouvaient pas doter le territoire communal d’espaces et d’aménagement dédiés à ce e-commerce qu’elles feraient facturer à Deliveroo et autres Uber eats. Voilà une idée pour le maire d’Argenteuil et son très frétillant adjoint au commerce.

Loi sur le terrorisme : Darmanin en Big brother

 

Une suite continue d’empilement de dispositions sécuritaires

 


Le Conseil des ministres a examiné hier une loi (la 28e en trente ans) qui élargit l'arsenal de surveillance mis officiellement à la disposition des services de renseignement.

         La collecte de données de connexion de suspects dans le cadre d'affaires de terrorisme, autorisée depuis 2015, sera pérennisée, et l'analyse des connexions téléphoniques et internet de toute la population sera autorisée. Les opérateurs et fournisseurs d'accès devront garder et livrer ces informations, au mépris de la législation européenne.

         Comme ses prédécesseurs, ce gouvernement continue à empiler les dispositions autoritaires sous prétexte de sécurité. Quand ce n'est pas la crise sanitaire, le terrorisme a bon dos.

jeudi 29 avril 2021

Ex-militants italiens : Non à leur extradition !

 


Plusieurs anciens militants d'extrême gauche italiens, condamnés à de lourdes peines en Italie pour leur participation supposée à des actions des Brigades rouges, ont été arrêtés par la police française. Ils étaient réfugiés en France depuis 40 ou 50 ans.

         Une procédure d'extradition est en cours. Ce coup de filet vise à satisfaire la soif de revanche de l'État italien.

         L'Élysée a justifié ces arrestations de grands-pères au nom du « besoin de justice des victimes de terrorisme ». Ce besoin de justice était pourtant beaucoup moins impérieux lorsque les gouvernements français ont donné asile à des dictateurs déchus, comme Duvalier, le tortionnaire d'Haïti, qui a passé 25 ans sur la Côte d'Azur, ou des génocidaires rwandais massacreurs de Tutsis...