mercredi 5 mars 2025

Dettes : les sables mouvants du capitalisme

 

Une économie et un système à bout de souffle

 

 


Selon un institut qui regroupe les plus grandes banques du monde, la totalité des dettes mondiales suit une « dynamique dangereuse ». Elles ont augmenté de 7 000 milliards de dollars pour la seule année 2024, et atteignent la somme astronomique de 318 000 milliards en tout.

         L’économie capitaliste est à bout de souffle. Elle ne parvient plus à se développer autrement que par la dette et la spéculation.

Argenteuil, associatif, politique, rêve de l’édile et besoin d’une vraie salle des fêtes communale (2)

 

La catastrophe de la neutralisation de la salle des fêtes communale

 

Salon des numismates, naguère...

Dans son « grand » interview, le maire d’Argenteuil répond à une question sur l’avenir de l’espace Jean Vilar de la façon suivante : « L’espace Jean-Vilar devenu techniquement obsolète, doit être repensé. Ce lieu a rendu beaucoup de services comme salle des fêtes et espace de réunion, mais nous devons réfléchir à son avenir. Je me demande si la salle de spectacle ne doit pas être déplacée pour laisser place à une île Héloïse totalement verte… ».

         Cela fait 35 ans pour le moins que le complexe Jean Vilar, plutôt sa grande salle Jean Vilar, a été abandonnée par les municipalités successives. Elle n’a pas été entretenue comme il fallait. Les réparations nécessaires au fil des ans n’ont pas été effectuées en temps voulu.

         Lorsque nous l’utilisâmes pour la première fois en 1991 pour y mener notre banquet Lutte ouvrière annuel, nous découvrîmes que la vaisselle avait été pillée, que les feux n’étaient pas entretenus comme il fallait, que le système de chauffage avait besoin d’une rénovation… Et depuis...

         La neutralisation du complexe depuis trois ans est une catastrophe associative pour la commune, ce complexe étant totalement adapté pour des grandes réunions, pour des salons de l’emploi, pour des évènements culturels. En conséquence, les grandes réunions ne se tiennent plus. Les salons de l’emploi ou autres se font à une échelle réduite ou à grands frais comme le dernièr autour du marché Héloïse. Le Salon numismatique a migré. Autre évènement mondial, Les Cinglés du cinéma ont disparu. Il faut l’acharnement extraordinaire de Sous les couvertures pour mener son Salon du Livre et des Lecteurs...

         Quant aux « grands » spectacles, que la municipalité, pour commencer, soit déjà capable de remplir le Figuier blanc à toutes les séances, qu’elle utilise au mieux la salle Sochon de Joliot-Curie, et la salle Saint-Just du Val-Nord qui ne sert à pas grand-chose.

         Quand on veut noyer son chien, on l’accuse paraît-il d’avoir la rage. À Argenteuil, quand on veut tuer la vie associative, on accuse son grand lieu d’obsolescence. Catastrophique ! DM

mardi 4 mars 2025

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise du lundi 3 mars 2025

Travailleurs français, algériens ou originaires des quatre coins du monde : mêmes patrons, même combat !

3 mars 2025

 


Les plans de licenciements pleuvent, la précarité se généralise, la pression au travail se fait plus forte pour tous et la vie est de plus en plus chère. Et de quoi nous parlent les politiciens ? De l’immigration et des immigrés toujours assimilés à un danger, voire à des délinquants en puissance ! C’est aussi abject que mensonger.

Il est certainement plus facile de flatter les préjugés racistes et xénophobes que de demander des comptes à Michelin, Auchan ou Arcelor qui sont en train de fabriquer les chômeurs de demain. Et quand les milliardaires bien français ne payent même pas les impôts qu’ils devraient, les politiciens trouvent bien utile de faire diversion !

Aucun hôpital, aucune usine ni chantier ne peut tourner sans les millions de femmes et d’hommes d’origine étrangère qui travaillent dur pour un salaire dérisoire. Et aucun gouvernement ne peut priver le patronat des bras qui lui sont indispensables. En fait, toute cette démagogie anti-immigrés ne sert qu’à cacher la domination et la responsabilité patronale et à diviser les travailleurs. 

À la tête de l’offensive anti-immigrés, il y a le ministre de l’intérieur, Retailleau. Après avoir durci les conditions de régularisation des sans-papiers, restreint l’accès aux visas et remis en cause le droit du sol à Mayotte, son obsession se porte désormais sur l’Algérie et les Algériens.

La crise entre la France et l’Algérie a éclaté quand Macron a reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. Depuis, une provocation en entraîne une autre. D’un côté, l’Algérie emprisonne l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, de l’autre, Retailleau renvoie, en dehors de toute procédure légale, un influenceur algérien, lequel est aussitôt remis dans l’avion.

Et maintenant, Retailleau, appuyé par Bayrou, exploite sans honte l’attentat de Mulhouse perpétré par un schizophrène algérien qui avait une obligation de quitter le territoire français, pour adresser un ultimatum au gouvernement algérien.

Ce dernier aurait quatre à six semaines pour réadmettre plusieurs centaines de personnes, qualifiées de « dangereuses » par Retailleau, faute de quoi, l’accord de 1968 serait dénoncé.

Les Algériens et les Franco-algériens sont une nouvelle fois victimes de la compétition haineuse et raciste de la droite et de l’extrême droite. Victimes, une fois de plus, de tous ceux qui n’ont jamais digéré l’indépendance de l’Algérie et qui fantasment sur tout et n’importe quoi. 

Parmi ces fantasmes, l’accord franco-algérien de 1968 est présenté comme un privilège pour les Algériens et une pompe aspirante de l’immigration. Mais où est le privilège quand l’entrée en France est soumise, comme pour tous les étrangers extra-européens, à l'obtention d'un visa ? Quelle faveur quand les tracasseries se multiplient et que le nombre de visas délivrés a chuté ?

Le vacarme autour de cet accord ne sert qu’à alimenter la tension entre la France et l’Algérie. Et pour Retailleau, qui se veut le leader de la croisade contre l’immigration et l’islamisme, c’est l’essentiel.

Tout cela est du poison pour les travailleurs des deux côtés de la Méditerranée. D’un côté comme de l’autre, les gouvernants ont intérêt à la surenchère nationaliste pour tromper les travailleurs.

En France, cette nouvelle croisade contre l’Algérie permet de flatter les préjugés racistes et nationalistes. Car ce n’est pas face à Trump que les dirigeants français peuvent rouler des mécaniques. Mais contre Alger, ils peuvent s’y essayer !

Pour le président algérien, Tebboune, c’est aussi l’occasion de faire bonne figure. En butte au mécontentement général, le régime réprime les opposants politiques, les jeunes et les travailleurs qui se battent pour améliorer leur quotidien. Quoi de mieux que faire diversion en jouant sur la fierté nationale ?

Laissons ces semeurs de haine à leurs manœuvres ! Que l’on vive d’un côté ou de l’autre de la Méditerranée, le sort réservé aux femmes et aux hommes du monde du travail, c’est l’exploitation, les bas salaires, des conditions de vie de plus en plus dures et des bruits de bottes.

Quelles que soient nos origines, nos convictions et le pays dans lequel on vit, quand on appartient au camp des travailleurs, on est du mauvais côté du bâton, car celui-ci est toujours tenu par les plus riches, par le patronat, par les capitalistes et leurs sbires politiques. C’est ensemble, en serrant les rangs et en étant solidaires, quelle que soit notre nationalité, que nous serons capables de défendre nos intérêts de travailleurs, de nous faire respecter et d’en finir avec l’ordre impérialiste et ses frontières stupides !                        

                                                                         Nathalie Arthaud