dimanche 17 novembre 2024

Argenteuil, quartier populaire du Val-Nord, une accumulation de soucis

 

Une municipalité impuissance ? Surtout un intérêt très limité pour ce quartier

 

Guère propice au Grand prix de Monaco
 

Le quartier du Val-Nord, quartier populaire et ouvrier d’Argenteuil, cumule problèmes et soucis. Local de la grande surface en déshérence, peu de commerces ouverts, vitrines fermées, services publics utiles à la population réduits au minimum, médiathèque fermée depuis deux ans… Heureusement, il y a le réseau valeureux des écoles et établissement scolaires, les deux centres dits « sociaux » du quartier, ce qu’il reste des services du Centre de santé Lézine, et les commerçants qui ne s’inclinent pas.

         Mais comment voulez-vous que la municipalité ait véritablement connaissance de la situation quand les visites de ses membres dans le quartier sont des évènements très rares.

         Il y a pourtant une réalité dont la solution est à sa portée, celle des rodéos urbains de motos et autres qui, en particulier l’après-midi, crée de la dangerosité et complique une situation déjà difficile pour tous. Mais apparemment, les hommes en uniforme doivent avoir des problèmes d’arthrose pour monter les escaliers de l’esplanade.

         En l’occurrence, pour aboutir à une solution, encore faut-il le vouloir vraiment. Mais justement, le veulent-ils ? DM

samedi 16 novembre 2024

Retraite : arnaque et tempête dans un verre d'eau

 

Actifs ou retraités, il nous faudra riposter

 

 

Wauquiez, chef de meute de LR, a grillé la politesse à Barnier, Premier ministre de Macron, en faisant lui-même l’annonce que le gouvernement renonçait finalement au gel des retraites pendant les six premiers mois de 2025.

         Un sketch ridicule qui ne fait pas oublier le fond : la revalorisation au 1er janvier serait limitée à 0,9 %, la moitié de l'inflation officielle. Si une nouvelle hausse de 0,9 % est prévue en juillet pour les plus petites retraites, tous ceux dont la pension est supérieure au Smic perdront, eux, quelques dizaines d’euros par mois.

 

Les prochaines permanences et rendez-vous prévus à Argenteuil et la région :

Aujourd’hui samedi 16 novembre : de 10 h.15 à 10 h.55 devant Monoprix ;

-de 10 h.30 à midi, centre Cl de la cité Joliot-Curie ;

-de 11 h. à 11 h.45 devant Auchan au Val-Sud,

-et de 11 h. à midi au marché de la Colonie.

Dimanche 17 novembre, de 10 h.15 à 10 h. 55 devant l’Intermarché du Centre,

 de 10 h.55 à midi au marché Héloïse

Lundi 18 novembre, de 18 à 19 heures, centre cl des Raguenets à Saint-Gratien.

 

Réservez votre place pour notre banquet local du samedi 25 janvier 2025 prochain à L’Atrium. Le prix : 17 euros, 8 euros pour les enfants de moins de 14 ans.

Israël : un député antiguerre suspendu

Israël : un député antiguerre suspendu

Publié le 13/11/2024

Oler Cassif, député du Parti communiste, a été suspendu du Parlement israélien, la Knesset, pour six mois par la commission d’éthique de cette assemblée pour avoir dénoncé la barbarie de la guerre menée par l’armée israélienne à Gaza.

Lorsque la Knesset a voté le 28octobre à la presque unanimité l’interdiction de l’UNRWA (l’agence de l’ONU venant en aide aux Palestiniens), Cassif a fait partie des dix députés ayant voté contre cette décision. Les neuf autres étaient les députés arabes de la Knesset : quatre de la coalition du Parti communiste et cinq de la « liste arabe unie ».

L’exclusion d’Oler Cassif avait déjà été demandée en février, à l’initiative d’un député du groupe « Israël notre maison », parti officiellement dans l’opposition à Netanyahou. La raison invoquée alors était qu’il avait soutenu la plainte déposée à l’échelle internationale par le gouvernement sud-africain contre les massacres perpétrés à Gaza. Il avait alors manqué 5 voix sur 90 pour atteindre les trois quarts de voix nécessaires à son exclusion.

Maintenant que celle-ci est effective, ce député affirme : « Mes déclarations politiques contre l’occupation, le nettoyage ethnique, les crimes de guerre et le génocide commis par le gouvernement israélien à Gaza – dont le monde entier est témoin – sont parfaitement fondées. »

Cette exclusion intervient alors que le 5novembre, Netanyahou a limogé son ministre de la Défense, Yoav Gallant. Ce dernier a reçu immédiatement un soutien des dirigeants des quatre partis prétendant représenter lopposition au gouvernement. Yoav Gallant est du même parti que Netanyahou, le Likoud, et les désaccords affichés avec son Premier ministre concernent la marche de la guerre, dont Gallant en tant que ministre de la Défense a assumé jusqu’à présent toutes les étapes. C’est d’ailleurs Gallant qui, au lendemain du 7octobre 2023, avait dit à propos des Palestiniens : « nous combattons des animaux humains ».

Parmi les dirigeants venus soutenir Gallant, on trouvait le chef du Parti travailliste, Yaïr Golan, et le chef du parti « Israël notre maison », Avigdor Liberman connu pour avoir appelé, il y a quelques années, à « décapiter à la hache les Arabes israéliens infidèles à Israël ». Telle est l’opposition parlementaire officielle à Netanyahou, avec laquelle s’affiche le chef du Parti travailliste et qui comprend des dirigeants pas moins réactionnaires, va-t-en-guerre et anti-arabes que le gouvernement et ses alliés d’extrême droite.

Alors que l’échiquier politique israélien est ainsi orienté vers l’extrême droite, les voix antiguerre, comme celle d’Oler Cassif ou encore celles des 130 réservistes qui ont signé récemment une pétition disant qu’ils ne retourneraient pas dans leur unité, sont très isolées. Elles n’en sont pas moins le seul gage d’avenir.

                                                     Pierre Royan (Lutte ouvrière n°2937)