Face aux
licenciements : imposer l’intérêt des travailleurs
Publié le 30/10/2024
Automobile, chimie, aéronautique,
grands groupes ou sous- traitants : les annonces de plans de suppression d’emplois
s’ajoutent les unes aux autres depuis des semaines, présentées comme autant de
décisions, certes douloureuses, mais obligatoires pour la survie des
entreprises concernées.
En octobre, la CGT a ainsi
recensé 180 plans de suppression d’emplois prévus entre septembre 2023 et
septembre 2024. Et les annonces se sont accélérées ces dernières semaines, avec
plusieurs dizaines de nouvelles entreprises annonçant des restructurations, des
suppressions de postes ou carrément la fermeture d’un ou plusieurs sites.
Pleurer sur la hausse des coûts
de l’énergie et des matières premières et le ralentissement consécutif de
l’activité est un sport national pour tous les capitalistes, quel que soit le
secteur. On a pu voir les constructeurs automobiles se lamenter sur la
transition vers l’électrique et la chute des ventes de voitures pour justifier
la saignée qu’ils mettent en place. Ils ont pourtant vendu leurs voitures bien
plus cher et Stellantis a fait 5,6 milliards d’euros de bénéfices pour le
seul premier trimestre 2024 !
Dans le bâtiment, les rois du
béton invoquent la hausse des taux d’intérêt et le ralentissement des mises en
chantier pour justifier des plans de centaines de suppressions d’emplois. On
est pourtant loin d’artisans pris à la gorge. Bouygues, dont 225 salariés
sont menacés, a versé 670 millions d’euros de dividendes à ses
actionnaires pour l’année 2023, auxquels il faut ajouter 30 millions en
rachats d’actions. Vinci, qui a supprimé 150 emplois au début de l’année,
a fait plus fort, avec 2,2 milliards d’euros de dividendes offerts aux
actionnaires et 500 millions en rachats d’actions. Des centaines de
licenciements ou de suppressions d’emplois sont également programmés par la
grande distribution, les grands groupes de l’agroalimentaire, les assurances,
la téléphonie, les banques, etc.
Dans toute guerre, la propagande
est une arme redoutable et le patronat sait s’en servir. C’est ainsi que « la
crise profonde », « la concurrence déloyale » et autres « révolutions des modes
de consommation » servent d’arguments pour que les travailleurs se résignent à
être jetés dehors.
Pour sauvegarder et accroître
leurs profits, les capitalistes sont organisés, ils savent enrober leurs coups,
les étaler dans le temps, lanterner les travailleurs pour diluer leurs réactions,
les diviser, site contre site, catégorie contre catégorie, pour mieux les
attaquer.
Pour ne pas être pris par
surprise et s’opposer aux manœuvres des patrons, les travailleurs ont intérêt à
se mettre eux aussi en ordre de bataille et à préparer leur riposte. Il faudra
pouvoir réagir autrement qu’au coup par coup, site par site, entreprise par
entreprise, lorsqu’on est le dos au mur, face à l’annonce de fermeture. C’est
pourquoi il faut construire dès aujourd’hui un parti qui s’y prépare et qui défende
ces objectifs de l’ensembe du monde du travail.
Nadia Cantale (Lutte ouvrière
n°2935)
Notre
banquet local aura lieu le samedi 25 janvier 2025 à L’Atrium. Qu’on se le dise.
17 euros, 8 euros pour les enfants de moins de 14 ans.
Les prochaines permanences et rendez-vous prévus à Argenteuil et la région
:
Vendredi 1er novembre, de 1o h. à 10 h.45 devant Monoprix ;
-de 11 h. à midi au marché Héloïse,
-et de 17 h.15 à 18 h.15 au « carrefour Babou » ;
Samedi 2 octobre : de 10 h.30 à midi, centre Cl de la cité
Joliot-Curie ;
-de 11 h. à 11 h.45 devant Auchan au Val-Sud,
-et de 11 h. à midi au marché de la Colonie.
Dimanche 3 novembre, de 11 h. à midi marché Héloïse (sous réserve).
Lundi 4 novembre, de 18 à 19 heures, centre cl des Raguenets à
Saint-Gratien.