lundi 2 septembre 2024

Royaume-Uni : changer de gouvernement pour que rien ne change

Si les travailleurs ne s’imposent pas, droite ou gauche, ce sont les intérêts du Capital qui eux s’imposent

 

 

La gauche travailliste, aux manettes du gouvernement britannique depuis moins de deux mois, annonce la couleur : « cela va faire mal », a déclaré le Premier ministre Keir Starmer au sujet du prochain budget de l’État. Mal pour les travailleurs, bien sûr, qui vont subir des mesures d’austérité. La diminution des aides pour les factures d’énergie pour les retraités est déjà actée.

         Les travaillistes justifient ces attaques anti-ouvrières par le « trou noir économique » laissé par les conservateurs qui les ont précédés.

         « Les choses vont empirer avant que nous allions mieux », dit Keir Starmer. Des promesses servies aux travailleurs, jamais aux capitalistes.

 

Automobile, Stellantis, la condition ouvrière, une simple variable d’ajustement pour la réalisation du profit

Stellantis-Sochaux. L’esbroufe d’une annonce

Publié le 28/08/2024

À Sochaux, dans le Doubs, plus de 2 400 emplois, intérimaires inclus, ont été supprimés en deux ans à l’usine Stellantis. Cette année, les chaînes produisent des voitures électriques Peugeot 3008 et 5008, et les suppressions de postes continuent.

 

La direction a géré les aléas et autres couacs en fabrication par des jours de chômage, des journées à rallonges, un numéro Vert pour savoir, la veille ou le jour même, si on travaille, ce qui a alimenté l’incertitude du lendemain et un climat de grogne dans les ateliers.

Le 20 août 2024, l’annonce d’une information sur le contexte industriel de l’usine a d’abord suscité bien des questions parmi les ouvriers. Puis, ils ont appris qu’il s’agissait du démarrage d’une demi-équipe de nuit, début novembre. Vantée comme « une bonne nouvelle » par la direction dans la presse, cette annonce n’est sûrement pas un gage d’avenir pour les travailleurs.

450 ouvriers intérimaires seront recrutés pour cette demi-équipe de nuit censée faire passer la production de 800 voitures par jour à plus de 1 000 pour satisfaire les 50 000 commandes de voitures 3008 électriques, soit l’équivalent de trois mois de travail. Les ouvriers ont l’expérience qu’une demi-équipe c’est une demi-cadence de production qui, pour chacun d’eux, va se traduire par la tenue de deux postes au lieu d’un. Et lorsque la direction arrêtera cette équipe, elle mettra à la porte plus des deux tiers des ouvriers intérimaires qui constituent cette demi-équipe de nuit et réservera le même sort à une partie de ceux des équipes en 2x8.

Cerise sur le gâteau pour le patron, avec la nouvelle convention collective de la métallurgie de janvier 2024, les heures de travail de nuit ne seront majorées qu’à 15 % au lieu de 18 % auparavant.

Autant dire que les véritables « bonnes nouvelles » sur l’avenir des travailleurs ne viendront pas de la direction. Il faudra les imposer par nos mobilisations.

                                                 Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2926)

 

Argenteuil, Croizat, Baillet, les résidences pour les anciens se vident. Un désastre à arrêter au plus vite

Aider les anciens à vivre le mieux possible jusqu’au bout

 

Le 1er adjoint venant surfer sur la nostalgie au barbecue des anciens. Bien, bien, mais les Foyers ?

Les deux résidences municipales d’Argenteuil pour les anciens sont actuellement dans une situation difficile. Les résidences Ambroise Croizat et Jean Baillet voient, mois après mois, chuter inexorablement le nombre des anciens qui y résident. Les nouvelles attributions sont à l’arrêt. Des travaux de rénovation et de remise aux normes sont dans l’air depuis des années. Ils devraient même commencer à Croizat en septembre… Tout cela s’opère si tardivement.

         Même si le rythme des animations a diminué depuis plusieurs années, même si à Croizat il n’y a qu’un ascenseur sur deux en état de fonctionnement, ces résidences sont des lieux exceptionnels pour des anciens. Ils sont très nombreux depuis qu’ils existent à avoir bénéficié de conditions très favorables pour vivre leurs dernières années d’une façon indépendante.

         Franchement, que ces deux résidences soient aujourd’hui à moitié vides est un désastre et un gâchis sans nom qui devraient cesser au plus vite. DM