samedi 6 juillet 2024

Argenteuil, espace Jean Vilar, l’art municipal pour ne pas appeler franchement un chat un chat

Contorsionnisme



Si l’affaire du projet « Cap Héloïse » semble bien enterrée, on peut s’interroger sur les méthodes de non-information utilisées à cette occasion par la Ville.

         Le magazine municipal Ma Ville daté du 3 juillet tiré à près de 50 000 exemplaires ne fait pas écho à un sujet qui a marqué pourtant la Ville depuis 7 ans. Pas de communiqué annonçant l’abandon du projet et les raisons municipales de ce dernier. En revanche un long communiqué pour le lancement d’une nouvelle aventure, « La Seine pour horizon ».

         Dans ce communiqué, on peut lire au milieu de bien d’autres choses l’extrait suivant en forme de litote : « L’aménagement de l’Ile Héloïse et le devenir de la Salle Jean Vilar seront intégrés à la démarche consultative de la population concernant l’ensemble du projet d’aménagement des Bords de Seine. ». Cette consultation doit commencer dans les mois qui viennent.

         Enfin, on va « consulter » ! Bon, ne boudons pas notre plaisir, quand l’obstination d’habitants ont été un élément essentiel pour parvenir à cette phrase. (Sur le sujet, à suivre). DM

 

vendredi 5 juillet 2024

Rassemblement national : déjà à plat ventre devant le grand patronat

Rassemblement national : déjà à plat ventre devant le grand patronat

Publié le 03/07/2024

Plus le RN s’approche du pouvoir, plus il cherche à démontrer au grand patronat qu’il sera, comme tous ses prédécesseurs, un fidèle serviteur des intérêts capitalistes.

Le RN ayant besoin des voix populaires pour s’imposer, il n’a pas lésiné ces dernières années sur les déclarations hostiles à l’« oligarchie financière » ou aux « superdividendes », au moins autant pour gagner des voix ouvrières que pour gagner celles des petits patrons. C’est à ceux-ci que Marine Le Pen s’adressait, il y a quelques années, quand elle opposait « les faux patrons sortis des grandes écoles » aux « vrais patrons, ceux des PME- PMI ».

C’est le propre de tous les démagogues de dire à leurs électeurs ce qu’ils ont envie d’entendre. Mais, du moment où le RN a commencé à envisager sérieusement une arrivée au pouvoir à l’élection présidentielle de 2027, ses cadres ont, plus ou moins discrètement, commencé à rencontrer les milieux d’affaires pour les convaincre qu’il peut être un parti bourgeois comme les autres, soucieux du cours de la Bourse, de la bonne santé des profits et de la satisfaction des moindres désirs du Medef.

C’est ainsi qu’à l’automne dernier, Marine Le Pen s’est affichée dans un luxueux restaurant parisien avec Henri Proglio, ex-patron de Veolia, ou que Jordan Bardella est allé au même moment « parler avec la France qui réussit » dans un colloque organisé par l’école de commerce HEC. À la veille des élections européennes, Bardella est allé s’agenouiller devant le Medef pour faire allégeance, en compagnie de la rassurante figure d’Éric Ciotti.

Après la dissolution de l’Assemblée, le RN a changé de braquet et expliqué que Jordan Bardella, qui « compose son gouvernement », est à la recherche d’un ministre de l’Économie capable de « rassurer les marchés », c’est-à-dire les spéculateurs du CAC 40 et les banquiers.

Le RN a longtemps prospéré sur son prétendu rejet du « système des grands partis », ce qu’il appelait naguère l’« UMPS. » Il se félicite maintenant d’avoir fait alliance avec une partie des LR, et veut montrer son vrai visage en matière économique. Le « premier parti ouvrier de France », comme il se plaît à se décrire, fait désormais la cour aux patrons du CAC 40 et aux banquiers pour trouver à qui confier les commandes de Bercy. Il aurait ainsi, selon la presse, approché Henri de Castries, ancien PDG d’AXA, ou le banquier d’affaires Philippe Villin, spécialiste des fusions-acquisitions et éminence grise depuis vingt ans de tous les grands patrons, de celui de L’Oréal à ceux de Sanofi, Total ou Safran.

Que ces bourgeois acceptent ou non de gouverner avec le RN, le seul fait que ce parti les sollicite en dit long sur ce qu’il sera une fois arrivé au pouvoir : servile avec le patronat, impitoyable avec les travailleurs.

                                               Pierre Vandrille (Lutte ouvrière n°2918)

 

Élections législatives 2024 Clip de campagne de Lutte ouvrière de l'entre-deux-tours - 2 mn 38

Argenteuil : Projet Cap-Héloïse contre l’espace Jean Vilar : la municipalité d’Argenteuil jette l’éponge.

Dans tous les cas, une victoire à mettre au crédit de l’action

 

 

À une délégation du Comité Jean Vilar, le maire d’Argenteuil a annoncé hier matin l’abandon du projet initié ente la-municipalité et le promoteur immobilier Fiminco. Annoncé depuis 2016, il devait bouleverser l’espace Jean Vilar et était marqué en particulier par l’abandon du complexe municipal des fêtes Jean Vilar.

         Ce projet entraîna la réprobation d’une large partie de la population qui avait été mise devant le fait accompli. Il donna naissance au « Comité Jean Vilar qui n’a cessé pendant 7 ans jusqu’à aujourd’hui d’agir de toutes les façons pour l’abandon du projet.

         C’est chose faite aujourd’hui. C’est pour nous une grande joie. Comme quoi, jamais rien n’est perdu. Une bonne nouvelle et une belle leçon pour l’avenir. DM