Il
n’y aura pas d’issue sans un parti ouvrier communiste révolutionnaire
1er juillet 2024
Nous remercions les électeurs qui
ont voté au premier tour pour un des candidats de Lutte ouvrière. Ils ont
exprimé la conscience et la fierté d’appartenir au monde du travail et ils ont
affirmé les intérêts des travailleurs. Ils ont eu raison.
Ce courant de 350 000 personnes
est encore modeste. Et en l’absence d’un véritable parti ouvrier, le monde du
travail se perd dans la recherche d’un sauveur suprême qui n’existe pas.
Ce sauveur suprême a longtemps
été cherché à gauche. Aujourd’hui, beaucoup de travailleurs le voient dans le Rassemblement
national. C’est une voie mortelle pour la classe ouvrière.
Le RN, comme tous les partis en
compétition pour gouverner, est respectueux de l’ordre capitaliste et
fondamentalement dévoué à la grande bourgeoisie qui détient le monopole des
usines, des banques et des chaines de distribution. Il véhicule les idées les
plus réactionnaires : le racisme, la xénophobie, l’oppression des femmes.
Le plus grave est que ce nouveau
postulant au rôle de sauveur suprême dresse les travailleurs les uns contre les
autres en fonction de leurs origines, les divise et les affaiblit, à un moment
où le monde du travail a encore plus besoin de son unité pour les combats à
venir contre ses ennemis mortels, le grand patronat, les maîtres des grandes
entreprises et de la finance.
Alors, il est exclu qu’un
travailleur conscient vote RN. Il n’est évidemment pas question de voter pour un
candidat de Macron qui a piétiné le monde ouvrier.
Les électeurs de Lutte ouvrière peuvent
vouloir voter pour un candidat du Nouveau Front populaire contre le RN. Si
c’est le cas, ils peuvent le faire sans en être gênés. Ils ont exprimé au
premier tour ce qu’ils pensaient de ces politiciens, leur rejet de ces partis
qui, à chaque fois qu’ils ont gouverné, ont trahi leurs propres promesses pour
se soumettre aux volontés de la bourgeoisie, et ont ainsi tant fait pour
rapprocher le RN du pouvoir gouvernemental.
Quant à ceux qui n’ont pas envie
de donner quitus aux candidats de la gauche, y compris à des ex-ministres et
ex-président, ils peuvent aussi sans remord se passer d’aller voter et exprimer
de cette façon leur défiance vis-à-vis de l’ensemble de la caste politique de
la bourgeoisie et des institutions de l’État.
La société capitaliste ne
fonctionne bien que pour les plus riches, pour les milliardaires, pour la
grande bourgeoisie, alors que le monde du travail doit suer profits et
dividendes pour ces quelques privilégiés qui ne respectent ni les hommes ni la
planète. Pour que cela change, il faudra la force et l’unité des travailleurs,
mobilisés contre la grande bourgeoisie, se battant avec leurs propres armes,
celles de la grève de masse et des occupations d’usines.
Demain, l’extrême droite et les
racistes se sentiront plus forts et autorisés à dénigrer et attaquer non
seulement les travailleurs immigrés, mais aussi tous ceux qui contestent
l’exploitation. Mais il y a une chose qu’ils ne nous enlèveront pas :
c’est notre rôle indispensable dans l’économie, c’est le fait que les
travailleurs font tout tourner dans cette société. Ils sont au cœur de la
production, des transports, du commerce, des banques, des services publics. Le
patronat a besoin de nous tous et cela nous donne le moyen de nous battre et de
nous faire respecter.
Il faut un parti regroupant des
travailleurs de toutes nationalités et origines, derrière un programme
défendant leurs intérêts quotidiens et pour le renversement du capitalisme.
Il faut un parti qui renoue avec
les meilleures traditions du mouvement ouvrier, construit sur l’idée
fondamentale qu’il y a deux classes opposées dans la société : la bourgeoisie
et la classe ouvrière, et que le combat des travailleurs ne cessera que lorsque
la bourgeoisie sera renversée. Un parti qui affirme que celles et ceux qui font
fonctionner la société doivent la diriger.
Oui, le parti de la classe
ouvrière doit être un parti révolutionnaire : il en va de l’avenir de
l’humanité toute entière car la perpétuation de l’ordre bourgeois est en train
de nous enfoncer dans les crises, les guerres et la barbarie.
Alors, travailleurs, n’ayons pas
peur. Resserrons les rangs et organisons-nous dans un parti ! Dans le
passé, la classe ouvrière a mené de grandes luttes. C’est riche de cette
histoire qu’il faut reconstruire un véritable parti ouvrier communiste,
révolutionnaire et internationaliste !
Nathalie Arthaud
Les prochaines permanences et rendez-vous prévus à Argenteuil et la région
:
-Mercredi 3 juillet, de 11 h. à 11 h.30, marché des Champioux ;
-Vendredi 5 juillet, de 15 h.40 à 16 h.40 marché du Val-Nord ;
-de 17 h.15 à 18 h.15 au carrefour « Babou »
-Samedi 6 juillet, de 10 h.15 à 10 h.55, devant Monoprix ;
-de 10 h.30 à midi, centre Cl de Joliot-Curie ;
Et de 11 h. à midi au marché de la Colonie ;
-dimanche 7 juillet, de 10 h.15 à 10 h.55 devant Intermarché,
Et de 11 h. à midi, au marché Héloïse.
-Lundi 8 juillet, de 18 à 19 heures dans le centre commercial de
Saint-Gratien.