7 mars : amplifier la lutte pour
faire reculer Macron et le Medef
01 Mars 2023
Trois semaines après la dernière
manifestation contre le report à 64 ans de l’âge de départ à la retraite,
l’intersyndicale appelle à faire du 7 mars « une journée morte dans les
entreprises, les administrations, les services, les commerces, les lieux
d’études, les transports » et « à participer massivement aux
manifestations ».
C’est bien dans la rue, par les
manifestations, et plus encore dans les entreprises, par la grève, que les
travailleurs peuvent faire ravaler leur projet à Borne et Macron. Malgré un
rejet massif parmi toutes les catégories de travailleurs, rejet qui augmente
chaque fois qu’un ministre ouvre la bouche, le gouvernement peut trouver une
majorité de parlementaires pour faire adopter sa loi. À défaut, il dispose de l’article
49-3. Même les minuscules concessions sur les longues carrières, imposées par
les députés, ont disparu du texte soumis aux sénateurs. Il n’y a rien à
attendre du côté du Parlement.
La force des travailleurs est
qu’ils font fonctionner toute l’économie. S’ils se mettent massivement en
grève, ils arrêtent la machine à profits de la bourgeoisie. Et c’est bien les
capitalistes qu’il faut viser pour faire reculer Macron, simple exécutant de
leurs exigences. Roux de Bézieux, président du Medef, l’a dit sans fard sur
CNews : « Les politiques doivent prendre des décisions qui ne sont
pas populaires. » Et de préciser : « Cette réforme est
douloureuse mais indispensable. » Douloureuse, elle l’est pour les
salariés qui devront s’user deux ans de plus au travail ou finir leur vie
active au chômage ou en invalidité ; indispensable, elle l’est pour
augmenter la part de richesses qui revient aux capitalistes.
Cette réforme n’a pas d’autres
raisons d’être. Elle est d’autant plus insupportable qu’elle s’ajoute à la flambée
de tous les prix. À l’angoisse de ne plus pouvoir payer les factures, se
chauffer correctement, se déplacer quand on veut et même d’être obligé de se
restreindre sur la nourriture, s’ajoute le cauchemar de se faire exploiter
jusqu’à la tombe. Pendant ce temps, les grandes entreprises annoncent les unes
après les autres des records historiques pour leurs profits. Les bénéfices en
hausse pour les capitalistes, les sacrifices multiples pour les travailleurs
sont les deux bouts du même bâton. Eh bien ce bâton, les travailleurs doivent
le briser pour défendre leur droit à l’existence !
Sur Cnews, Roux de Bézieux s’est
dit plus préoc- cupé des grèves pour des augmentations, en cours un peu partout
dans le pays à l’occasion des négociations annuelles obligatoires sur les
salaires dans les entreprises du privé, que des grèves pour les retraites. Son
inquiétude confirme qu’il faut présenter l’addition au grand patronat :
cela inclut les retraites, les salaires, la précarité, l’emploi. Macron et les
patrons ne céderont que si la grève part dans quelques secteurs et menace de
s’étendre à toutes les entreprises.
Contrairement à l’intersyndicale
interprofessionnelle, plusieurs fédérations syndicales, à la SNCF, dans
l’énergie, la chimie, les ports et docks, appellent d’ores et déjà à une grève
reconductible à partir du 7 mars. Sans s’arrêter aux petits calculs des divers
chefs syndicaux, tous les travailleurs conscients, dans tous les secteurs,
doivent s’appuyer sur le succès prévisible de la journée du 7 mars pour convaincre
leurs collègues de travail qu’il est nécessaire d’engager le combat. Il devra
être placé sous le contrôle des travailleurs eux-mêmes et devra s’élargir à
l’ensemble de leurs revendications, à commencer par les salaires. Il sera
difficile car les capitalistes, qui s’affrontent dans une guerre économique
acharnée, ne lâcheront rien facilement. Mais, s’ils la déploient sans réserve,
la force collective des travailleurs est immense.
Xavier LACHAU (Lutte ouvrière
n°2848)
Les prochaines
permanences prévues. (sous réserve)
-aujourd’hui
jeudi 2 mars, de 11 heures à 11 heures 45 centre commercial de la cité
Joliot-Curie ;
-et de 18 h. à
18 h.30, centre commercial, terrasse du Val-Nord ;
-vendredi 3
mars, de 15 h.40 à 16 h.40, marché du Val-Nord ;
-et de de 17
h.15 à 18 h.15 au carrefour Babou ;
-samedi 4 mars,
de 10 h. à 10 h.30 marché des Coteaux ;
-de 10 heures à
midi, devant Monoprix ;
-de 10 h.15 à
midi, devant Auchan, au Val-Sud ;
-de 10 heures
15 à midi, carrefour Babou ;
-de 10 h.30 à
midi, centre commercial de La cité Joliot-Curie ;
-et de 11 h. à
midi, marché de la Colonie ;
-dimanche 5
mars, de 10 h.15 à 10 h.55, devant l’Intermarché du centre ;
Et de 11 h. à
midi, marché Héloïse ;
-lundi 6 mars,
de 18 à 19 heures, centre commercial des Raguenets, à Saint-Gratien ;
-mercredi 8
mars, de 11 h. à 11 h.30 au marché des Champioux.
Achetez notre hebdomadaire Lutte
ouvrière (1,5 euro), et Lutte de classe (2,5 euros) n° 230 qui vient de paraître
en vente :
-au
Val d’Argenteuil-nord, bureau de tabac du Val-Nord (le journal
seulement) et à la librairie « Le presse papier », avenue
Gabriel Péri (On y trouve aussi la LDC)
Le samedi 11 mars 2023
Banquet fraternel 2023 des Amis de Lutte
ouvrière à Argenteuil
Réservez vos places dès maintenant
17 euros et 8 pour les enfants accompagnés de
moins de 14 ans
Pour nous joindre : MDommarie@aol.com