vendredi 4 novembre 2022

Laboratoires d’analyses, industrie paramédicale, et leurs profits, la preuve par la grève

 

Que nous ne pourrions obtenir tous ensemble si nous nous mettions   demain tous en grève !

 

 

Mercredi 26 octobre, une cinquantaine de travailleurs d’Alliance Anabio, qui compte douze laboratoires en Ille-et-Vilaine, étaient en grève et manifestaient devant le siège de l’entreprise à Rennes.

Après une journée de grève, ils ont obtenu une augmentation de salaire de 6% contre 4% proposés par la direction.

Au vu des profits des laboratoires pendant le covid et de l’inflation mesurée à 7%, c’est en effet un minimum que les salaires suivent presque les prix.

Aux côtés des travailleurs des autres gros groupes du secteur et de tous les secteurs, il n’y a pas à aller chercher loin la réponse pour savoir ce que les travailleurs tous en grève pourraient obtenir ! 400, 500 euros mensuels pour tous ?

Œufs : la spéculation couve

 

Quand se rabattre même sur les œufs devient plus difficile

 


 

Avec la grippe aviaire qui se répand, qui passe des élevages aux oiseaux migrateurs, puis revient dans les élevages, une partie du cheptel est abattue en France et en Angleterre. Treize pays européens sont touchés, ainsi que d’autres dans le monde.

Voilà de quoi faire le bonheur des spéculateurs : le prix des œufs a déjà progressé de 64,6 % sur un an en Europe.

Se rabattre sur les œufs quand le poisson ou la viande deviennent trop cher ? Même ce recours-là est interdit aux pauvres.

Argenteuil, défense de l’espace Jean Vilar, méfions-nous de l’eau qui dort

jeudi 3 novembre 2022

Indexation des salaires : une nécessité vitale. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière à paraître

                 Indexation des salaires : une nécessité vitale

02 Novembre 2022

Depuis la grève des raffineurs, on entend radios, télévisions, journaux faire mine de s’interroger sur le bien-fondé de l’indexation des salaires sur les prix, autrement dit de l’échelle mobile des salaires.

 


Lors de son interview sur France 2 mercredi 26 octobre, Macron s’est opposé à une telle indexation sur les prix, déclarant qu’avec une telle mesure « on entretient la hausse des prix et on a une boucle prix-salaires que l’on n’arrête plus ». Tout un chacun peut cependant constater que les prix n’ont pas besoin d’être poussés par les salaires pour décoller, et qu’il est devenu vital que les salaires parviennent à rattraper les prix. La responsabilité de l’inflation, c’est bien du côté de la voracité des capitalistes et des spéculateurs qu’il faut aller la chercher, pas dans le porte-monnaie des travailleurs.

Le second argument avancé par les adversaires de l’indexation des salaires consiste à répéter qu’elle aurait été mise en place en France pour protéger le pouvoir d’achat en 1952, sous le gouvernement Pinay, mais que la gauche a dû abandonner cette mesure en 1983 pour sauver le pays de l’inflation. En réalité, dans les années 1950 et les suivantes, la plupart des conventions collectives n’intégraient que l’obligation d’ouvrir des négociations en cas de hausse des prix, ce qui ne contraignait pas le patronat à grand-chose. Seules la combativité et l’organisation des travailleurs, renforcées dans une situation de plein emploi, ont permis d’arracher une hausse progressive du salaire ouvrier.

Quant à la gauche, victorieuse en 1981 en promettant avec Mitterrand la rupture avec le capitalisme et la venue des jours heureux, elle a bien fait tout ce qu’elle a pu pour en finir avec les augmentations de salaire, mais sans avoir à abolir une échelle mobile qui n’existait pas dans la réalité. Le gouvernement PS-PC d’alors imposa un blocage général des salaires en 1982, puis limita les augmentations à des niveaux inférieurs à l’inflation. Il faut le rappeler face aux vendeurs d’illusions qui, à gauche, voudraient refaire du Mitterrand.

À l’époque comme aujourd’hui, la question fondamentale reste de prendre sur les profits du patronat pour financer les augmentations de salaire. Des augmentations générales de 400 euros au moins et l’indexation des salaires sur le coût réel de la vie peuvent devenir l’objectif commun d’une lutte de tous les travailleurs.

Sacha Kami (Lutte ouvrière n°2831)

 

Les prochaines permanences prévues.

-aujourd’hui jeudi 3 novembre, de 18 h. à 18 h.30, centre commercial du Val-Nord ;

-vendredi 4 novembre, de 17 h.15 à 18 h.15 au carrefour Babou.

-samedi 5 novembre, de 10 h. 15 à 10 h.55 devant Monoprix ;

-de 11 h. à midi au marché de la Colonie ;

-et de 11 h. à midi centre commercial Joliot-Curie ;

-dimanche 6 novembre,  de 10 h.15 à 10 h.55 devant l’Intermarché du Centre ;

-et de 11 h. à midi au marché Héloïse 

-lundi 7 novembre, de 18 à 19 heures, centre commercial des Raguenets à Saint-Gratien.

-mercredi 9 novembre, de 11 h. à 11 h.30 au marché des Champioux.

 

 

Achetez notre hebdomadaire Lutte ouvrière (1,5 euro), et Lutte de classe (2,5 euros) n° 227 à partir de vendredi 4 novembre, en vente :

           -au Val d’Argenteuil-nord, bureau de tabac du Val-Nord (le journal seulement) ;            

         -librairie « Le presse papier », avenue Gabriel Péri (On y trouve aussi la LDC)

TotalEnergies, Airbus, Sanofi… L’inflation des profits

 

Ça dégouline

 

 

Les annonces des hausses de bénéfices des grandes entreprises par rapport à l’année dernière se suivent et se ressemblent : + 43 % pour Total, + 27 % pour Airbus, + 26,5 % pour Sanofi… Ce sont des milliards de profits qui s’accumulent dans les caisses de ces groupes.

Et il n’y aurait pas d’argent dans la société pour augmenter les salaires de tous les travailleurs ?

Geodis – Gennevilliers : ouvriers en grève

            Geodis – Gennevilliers : ouvriers en grève

02 Novembre 2022

Les salariés de Geodis à Gennevilliers, dans les Hauts-de-Seine, sont en grève pour les salaires depuis le 17 octobre.


 

La plateforme logistique de cette filiale de la SNCF, a alimenté les centrales d’achat pendant la crise Covid, ce qui a permis à Geodis de faire en 2021 un chiffre d’affaires en hausse de 28 %, et ainsi d’accumuler 948 millions de bénéfices.

Ce n’est pas souvent que les médias parlent d’une grève, au point que la journaliste de France 2 qui interrogeait Macron mercredi 26 octobre l’a même évoquée. Mais la réponse de Macron est vraiment la même que celle des patrons du groupe Geodis : « Les décisions qui concernent les hausses de salaire générales se font dans le cadre légal des négociations annuelles obligatoires. Les prochaines auront lieu début janvier 2023. »

En plus des salaires qui ne suivent pas la hausse des prix, ce qui met en colère ce sont les feuilles de paie de certains cadres, bénéficiant d’une prime astronomique aux yeux des travailleurs, et responsables des pressions quotidiennes sur les salariés.

Les grévistes sont aussi intervenus dans un autre centre de Geodis situé également sur le port de Gennevilliers pour expliquer les raisons de leur grève, conscients que leur mouvement doit s’étendre aussi aux autres centres car tous ont les mêmes fins de mois difficiles.

Il aura fallu attendre lundi 31 octobre à 17 h 30 pour que la directrice reçoive une délégation, propose plus que ce qui avait été dit précédemment, mais en refusant de payer les heures de grève. Après le compte-rendu de cette délégation, c’est à la quasi-unanimité que la grève a été reconduite et un nouveau rendez-vous était prévu pour mercredi 2 novembre.

                                               Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2831)