Indexation des salaires : une nécessité vitale
02 Novembre 2022
Depuis la grève des raffineurs, on entend radios, télévisions, journaux faire mine de s’interroger sur le bien-fondé de l’indexation des salaires sur les prix, autrement dit de l’échelle mobile des salaires.
Lors de son interview sur France 2 mercredi 26 octobre, Macron s’est opposé à une telle indexation sur les prix, déclarant qu’avec une telle mesure « on entretient la hausse des prix et on a une boucle prix-salaires que l’on n’arrête plus ». Tout un chacun peut cependant constater que les prix n’ont pas besoin d’être poussés par les salaires pour décoller, et qu’il est devenu vital que les salaires parviennent à rattraper les prix. La responsabilité de l’inflation, c’est bien du côté de la voracité des capitalistes et des spéculateurs qu’il faut aller la chercher, pas dans le porte-monnaie des travailleurs.
Le second argument avancé par les adversaires de l’indexation des salaires consiste à répéter qu’elle aurait été mise en place en France pour protéger le pouvoir d’achat en 1952, sous le gouvernement Pinay, mais que la gauche a dû abandonner cette mesure en 1983 pour sauver le pays de l’inflation. En réalité, dans les années 1950 et les suivantes, la plupart des conventions collectives n’intégraient que l’obligation d’ouvrir des négociations en cas de hausse des prix, ce qui ne contraignait pas le patronat à grand-chose. Seules la combativité et l’organisation des travailleurs, renforcées dans une situation de plein emploi, ont permis d’arracher une hausse progressive du salaire ouvrier.
Quant à la gauche, victorieuse en 1981 en promettant avec Mitterrand la rupture avec le capitalisme et la venue des jours heureux, elle a bien fait tout ce qu’elle a pu pour en finir avec les augmentations de salaire, mais sans avoir à abolir une échelle mobile qui n’existait pas dans la réalité. Le gouvernement PS-PC d’alors imposa un blocage général des salaires en 1982, puis limita les augmentations à des niveaux inférieurs à l’inflation. Il faut le rappeler face aux vendeurs d’illusions qui, à gauche, voudraient refaire du Mitterrand.
À l’époque comme aujourd’hui, la question fondamentale reste de prendre sur les profits du patronat pour financer les augmentations de salaire. Des augmentations générales de 400 euros au moins et l’indexation des salaires sur le coût réel de la vie peuvent devenir l’objectif commun d’une lutte de tous les travailleurs.
Sacha Kami (Lutte ouvrière n°2831)
Les prochaines permanences prévues.
-aujourd’hui jeudi 3 novembre, de 18 h. à 18 h.30, centre commercial du Val-Nord ;
-vendredi 4 novembre, de 17 h.15 à 18 h.15 au carrefour Babou.
-samedi 5 novembre, de 10 h. 15 à 10 h.55 devant Monoprix ;
-de 11 h. à midi au marché de la Colonie ;
-et de 11 h. à midi centre commercial Joliot-Curie ;
-dimanche 6 novembre, de 10 h.15 à 10 h.55 devant l’Intermarché du Centre ;
-et de 11 h. à midi au marché Héloïse
-lundi 7 novembre, de 18 à 19 heures, centre commercial des Raguenets à Saint-Gratien.
-mercredi 9 novembre, de 11 h. à 11 h.30 au marché des Champioux.
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