Partis de
gauche : la Nupes en marche, marché de dupes
11 Mai 2022
Mélenchon se verrait bien Premier
ministre de Macron. C’est l’objectif qu’il a donné à la Nupes, cette Nouvelle
union populaire écologique et sociale qui regroupe les Insoumis, les Verts, le
PC et le PS, réunie en meeting à Aubervilliers le 7 mai.
Tout en tenant des discours sur
une « nouvelle page de l’histoire de France en train de s’écrire »,
sur la nécessité d’une « rupture avec le libéralisme », Mélenchon
voudrait s’inscrire dans la tradition de la Ve République qui, à partir de
1986, a connu trois périodes pendant lesquelles le président et le Premier
ministre n’ont pas été de la même couleur politique, ce qu’on appelle la
cohabitation. La dernière en date s’est déroulée de 1997 à 2002, entre un
président de droite, Chirac, et un Premier ministre socialiste, Jospin.
Mélenchon a participé durant ses deux dernières années à ce gouvernement de la
« gauche plurielle », comme on l’appelait alors, au côté de ministres
communistes. « On ne s’en est pas trouvé si mal que ça »,
a-t-il déclaré, commentant cette cohabitation, « cela a donné les 35
heures sans perte de salaire, le plus gros prélèvement sur le capital qui ait
jamais été fait dans ce pays ! »
Oubliée la fermeture de l’usine
Renault de Vilvoorde, en Belgique, contre laquelle Jospin avait manifesté
avant de devenir Premier ministre. Oubliée aussi l’annualisation du temps de
travail inscrite dans une loi sur les 35 heures qui en réalité a surtout permis
aux patrons de développer la flexibilité des horaires. Contrairement à ce que
prétend Mélenchon, non seulement le capital n’y a rien perdu, au contraire il
s’en trouve, encore aujourd’hui, renforcé pour rendre le travail plus précaire.
Oubliée la montée du chômage, des emplois précaires, des licenciements. Oublié
enfin le fait que le gouvernement Jospin était devenu le champion de la
privatisation d’entreprises, dépassant de loin ses prédécesseurs de droite.
Suite à ces reniements, le discrédit de la gauche était tel que Jospin n’avait
pas réussi à se qualifier au deuxième tour de l’élection présidentielle de 2002
et à devancer Le Pen père.
Mélenchon prétend que, en élisant
une majorité de députés de la Nupes, il sera possible d’empêcher Macron de
mettre en œuvre son programme. « Un autre monde est toujours
possible », proclame-t-il, après l’avoir déjà dit au moment de la
présidentielle. Mais la politique que Macron entend mettre en œuvre est celle
qu’exige de lui la bourgeoisie et qu’elle imposera au chef du gouvernement quel
qu’il soit. Elle dispose pour cela de sa puissance sociale, fondée d’abord et
avant tout sur la propriété privée des grands groupes industriels, commerciaux
et financiers. Elle peut s’appuyer sur ses liens avec l’appareil d’État qui,
des hauts fonctionnaires jusqu’au policier de base, a pour fonction de défendre
son ordre social.
Pour changer vraiment la société,
mais même pour simplement défendre leurs conditions de vie, les travailleurs ne
pourront compter que sur leur capacité à se mobiliser, à s’organiser sur leur
terrain de classe pour faire valoir leurs intérêts. C’est ainsi seulement
qu’ils pourront rendre possible un autre monde.
Jean SANDAY (Lutte ouvrière n°2806)
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prochaines permanences :
-aujourd’hui
jeudi 12 mai, de 17 h.30 à 18 h.30, centre commercial de la cité Joliot-Curie,
Et de 17 h.45 à 18 h.30, au Val-Nord devant le
centre commercial de l’esplanade de la Commune de Paris ;
- vendredi
13 mai, de 15 h.40 à 16 h.40 au marché du Val-Nord ;
Et de 17
h.15 à 18 h.15 au carrefour Babou ;
-samedi
14 mai, de 10 h. à 10 h. 30 au marché des Coteaux, et de 11 h. à midi au marché
de la Colonie ;
-dimanche
15 mai, de 10 h.15 à 10 h.55 devant l’Intermarché du centre,
Et de 11
h. à midi au marché Héloïse ;
-lundi 16
mai, de 18 à 19 heures au centre commercial des Raguenets à
Saint-Gratien ;
-mardi 17
mai, de 11 h. à midi devant le Monoprix ;
-mercredi
18 mai, de 11 h. à 11 h.30 au marché des Champioux.
La Fête de Lutte ouvrière à Presles, les 27, 28 et 29 mai 2022
Les habitués de
la fête de Lutte ouvrière à Presles savent que celle-ci se tient d’ordinaire
lors du week-end de la Pentecôte. Or la ligne H de la SNCF, qui dessert la gare
de Presles-Courcelles, sera interrompue pour travaux à la Pentecôte 2022. C’est
pourquoi nous avons décidé d’avancer notre fête annuelle, et de l’organiser
pendant le week-end de l’Ascension, soit les vendredi 27, samedi 28 et dimanche
29 mai 2022. Des dates à retenir !
La vignette d’entrée coûte 15 euros
pour les 3 jours (25 euros sur place). C’est gratuit pour les enfants
accompagnés de moins de 14 ans.
Pour l’achat des vignettes, Dominique 0699499864
MDommarie@aol.com (Chèque à l’ordre
de D. Mariette, ou en espèces).
Un car gratuit nous est mis à
disposition le dimanche 29 mai, départ unique 9 heures, retour 20 heures. Il
faut s’y inscrire maintenant.