mercredi 13 octobre 2021

AB Habitat, Argenteuil, Bezons, nouvel épisode hier de la crise sur l’air de « Le roi est mort, vive la reine », mais rien n’est réglé

 

Règlement de compte à OK Co…opérative

 

La seule voie

L’histoire chaotique que connaît AB Habitat depuis plusieurs années risque fort de durer encore longtemps. Si le conseil d’administration d’hier a vu un changement de casting à la tête de la « coopérative », aucun des problèmes de fond n’est réglé, ces derniers ont seulement été mis au réfrigérateur et ne vont pas manquer à l’avenir de susciter de nouvelles turbulences.

         En quelque sorte, la réunion d’hier a été celle des « maires ».. L’ancien maire de Bezons a été débarqué de son poste de président au profit de celle qui l’a remplacé. Derrière cette passation non volontaire de pouvoir, il y a l’étonnante conjonction de l’action du maire d’Argenteuil, et de son prédécesseur, et du maire de Bezons. Quelles manœuvres se cachent derrière la bataille du jour ? L’avenir le dira vite, mais les Argenteuil et les Bezonnais ont du souci à se faire pour l’avenir du logement dit « social » devant de telles complicités objectives.

         En attendant, rien d’autre n’a changé. Le directeur général au sujet duquel le combat avait commencé est toujours en poste et a toujours la capacité de faire des misères au personnel. La section CGT d’AB Habitat qui revendique un poste dans ce conseil d’administration n’en a toujours pas à l’issue de ce CA.

         Surtout, il n’y a aucune raison de voir régler prochainement les graves difficultés que connaissent les personnels, et celles que subissent les locataires. Mais face aux prochaines péripéties de cette histoire, les uns et les autres peuvent peser, en s’organisant et en posant collectivement leurs revendications puisque leurs intérêts sont largement communs. DM

Arlette Laguiller lors de l’émission « Les grands entretiens » sur LCP le 10 octobre - 29 min 07

mardi 12 octobre 2021

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise du lundi 11 octobre 2021


 Hausse des prix : non À l’amputation des salaires et des pensions !

11/10/2021

L’augmentation brutale des prix des carburants, du gaz et de l’électricité plonge de nombreux travailleurs dans l’angoisse. Et pour cause ! Payer 10 à 20 euros de plus à chaque plein d’essence ou sur ses factures d’énergie nécessite de grands sacrifices quand on a déjà du mal à boucler les fins de mois.

Cette flambée des prix survient alors que les salaires sont bloqués depuis des années et que nous sommes confrontés à une offensive générale du patronat pour les baisser : baisse ou disparition de primes ; heures supplémentaires non majorées par la magie des compteurs d’heures…

Et puis, il y a le chômage partiel, prolongé à la suite des pénuries de matières premières dans nombre d’entreprises, et donc des centaines de milliers de salariés qui n’ont pas touché une paye entière depuis un an et demi.

Cette situation ne peut plus durer ! Il faut une augmentation générale des salaires de base ! Il faut remonter le Smic qui condamne plusieurs millions de salariés à la pauvreté, à commencer par ceux forcés de travailler à temps partiel. Et il faut le paiement intégral du salaire, même en cas de chômage partiel, car le loyer et les factures ne peuvent pas être payés un jour sur deux !

Dans l’hôtellerie-restauration, le gouvernement reconnait lui-même que « les salaires trop bas expliquent le problème de recrutement ». Le même problème se pose dans bien d’autres secteurs, de la santé, du nettoyage, de l’aide à domicile ou du commerce. Il se posera tant que les salaires et les conditions de travail proposés ne permettront pas aux salariés de se loger convenablement, de se déplacer, de payer les frais de garde, etc…

Et puisque l’inflation redevient un problème très sérieux, il faut remettre sur la table la question de l’indexation des salaires sur l’inflation. Le gouvernement fait diversion avec son chèque énergie et le pseudo blocage du prix du gaz, alors que l’on a déjà subi une hausse de près de 60 % sur l’année. Et le pire, c’est que l’augmentation n’est que reportée dans le temps et que l’État nous fera aussi payer les intérêts de l’emprunt qu’il va contracter pour payer le manque à gagner d’Engie !

En fait, nous sommes menacés d’une augmentation des prix qui va bien au-delà des prix de l’énergie. Le coût du transport par conteneur a été multiplié par sept ou huit. Les céréales ont augmenté de 30 % en un an, le blé de 40 %. La pénurie de certains matériaux, comme l’acier, le cuivre, le bois ou le papier, fait aussi grimper les prix. Tout converge pour que ces hausses se répercutent sur tous les produits, y compris sur les denrées alimentaires ou encore le papier toilette.

Il faut que les salaires augmentent au rythme des prix que l’on mesure en faisant le plein d’essence et en remplissant son caddy. Concrètement cette indexation signifie que l’indemnité kilométrique, versée aux salariés qui n’ont pas d’autre solution que d’utiliser leur voiture pour travailler, doit être immédiatement augmentée en proportion de la hausse du carburant.

Aujourd’hui, campagne électorale oblige, tous les politiciens font mine de se préoccuper des salaires. Les uns promettent des primes payées par l’État, les autres des augmentations de salaire contrebalancées par des exonérations de cotisations. Autrement dit, on prendrait dans la poche des travailleurs en tant que contribuables, de quoi les augmenter ! C’est de l’escroquerie.

Revendiquer de vraies augmentations de salaire, ce n’est pas demander l’aumône, c’est réclamer notre dû. Les travailleurs produisent toutes les richesses, y compris les profits qui sont en nette hausse. Eh bien, ces profits devraient servir d’abord aux salaires, aux emplois et aux conditions de travail. Les profits augmentent ? Les salaires peuvent et doivent augmenter !

Ce ne sont pas des discussions de salon entre ministres et patronat, et encore moins des promesses de campagne électorale qui feront décoller les salaires, mais des luttes déterminées de l’ensemble des travailleurs, pour un objectif commun à tous : des salaires, des pensions et des allocations qui permettent de vivre.

Les augmentations de salaire conséquentes ont toujours été arrachées au patronat par des grèves massives et contagieuses. Ce fut le cas lors de la grève générale de 1936, et celle de mai 1968 qui a conduit jusqu’à 30 % d’augmentation du salaire minimum. C’est parce que les travailleurs ont su se faire craindre du patronat qu’il a fini par délier les cordons de la bourse. Il n’y a jamais eu de sauveur suprême pour les travailleurs, et pas même pour obtenir des augmentations de salaire. Cela fait partie des combats qui sont devant nous !

                                                                               Nathalie Arthaud

 

Les permanences des jours à venir :

-mercredi 13 octobre, de 11 h à 11h.30 marché des Champioux.

 

Nathalie Arthaud dans les médias :

Regardez toutes les vidéos sur le site lutte-ouvriere.org

Jeudi 14 octobre à 20h15

Sur BFM TV : Nathalie sera l’invitée de Natacha Polony

 

 

Achetez notre hebdomadaire Lutte ouvrière (1,2 euro) numéro 2775, et Lutte de classe (2,5 euros) n°218, lors des permanences et :

         Chez les marchands de la presse :

                   -au Val d’Argenteuil-nord, bureau de tabac de la « dalle » ;

                   -librairie « Le presse papier », avenue Gabriel Péri.

 

Attention : mes 5 articles du jour apparaissent parfois sur deux pages voire sur trois pages. Pour lire les 5 articles, cliquez en bas de la première page sur « articles plus anciens). DM

 

Nathalie ARTHAUD sur M6 samedi soir : « Les travailleurs ont la force d’arracher ce qui est nécessaire à eux-mêmes et à la société » (moins de 1 mn)

Argenteuil-Bezons, AB Habitat, nouvelle séance du conseil d’administration et nouvelles manœuvres en vue

 

Agents et locataires dirigeant directement ABH pourraient difficilement faire plus mal

 


Lors du rassemblement du 23 septembre dernier

Le conseil d’administration d’AB-Habitat convoqué le 23 septembre dernier n’a pu se tenir faute de quorum. Il est à nouveau convoqué aujourd’hui.

         À quelles nouvelles manœuvres donnera-t-il lieu ? Quelles alliances opaques se manifesteront-elles sans que les personnels et les locataires aient été mis auparavant dans la confidence ? Dans tous les cas, elles se feront sur le dos des agents et des locataires.

         Aujourd’hui, la structure d’AB-Habitat est une structure bancale sujette à toutes les convoitises, avec nombre d’administrateurs qui n’ont qu’un rapport très lointain avec le logement dit social quand ils en ont un. Jusqu’à ce jour, il n’y avait même pas de représentant des personnels membre de ce CA.

         On se demande bien comment AB-Habitat va pouvoir se sortir d’une telle situation inextricable.

         Sur le fond du problème, seuls les agents d’ABH et les locataires auraient la force d’imposer leurs intérêts qui, eux, sont des intérêts ni personnels ni de carrière mais des intérêts collectifs. DM