Hausse
des prix : non À l’amputation des salaires et des pensions !
11/10/2021
L’augmentation brutale des prix
des carburants, du gaz et de l’électricité plonge de nombreux travailleurs dans
l’angoisse. Et pour cause ! Payer 10 à 20 euros de plus à chaque plein
d’essence ou sur ses factures d’énergie nécessite de grands sacrifices quand on
a déjà du mal à boucler les fins de mois.
Cette flambée des prix survient
alors que les salaires sont bloqués depuis des années et que nous sommes
confrontés à une offensive générale du patronat pour les baisser : baisse
ou disparition de primes ; heures supplémentaires non majorées par la
magie des compteurs d’heures…
Et puis, il y a le chômage
partiel, prolongé à la suite des pénuries de matières premières dans nombre
d’entreprises, et donc des centaines de milliers de salariés qui n’ont pas
touché une paye entière depuis un an et demi.
Cette situation ne peut plus
durer ! Il faut une augmentation générale des salaires de base ! Il
faut remonter le Smic qui condamne plusieurs millions de salariés à la
pauvreté, à commencer par ceux forcés de travailler à temps partiel. Et il faut
le paiement intégral du salaire, même en cas de chômage partiel, car le loyer
et les factures ne peuvent pas être payés un jour sur deux !
Dans l’hôtellerie-restauration,
le gouvernement reconnait lui-même que « les salaires trop bas
expliquent le problème de recrutement ». Le même problème se pose dans
bien d’autres secteurs, de la santé, du nettoyage, de l’aide à domicile ou du
commerce. Il se posera tant que les salaires et les conditions de travail
proposés ne permettront pas aux salariés de se loger convenablement, de se
déplacer, de payer les frais de garde, etc…
Et puisque l’inflation redevient
un problème très sérieux, il faut remettre sur la table la question de
l’indexation des salaires sur l’inflation. Le gouvernement fait diversion avec
son chèque énergie et le pseudo blocage du prix du gaz, alors que l’on a déjà
subi une hausse de près de 60 % sur l’année. Et le pire, c’est que l’augmentation
n’est que reportée dans le temps et que l’État nous fera aussi payer les
intérêts de l’emprunt qu’il va contracter pour payer le manque à gagner d’Engie !
En fait, nous sommes menacés
d’une augmentation des prix qui va bien au-delà des prix de l’énergie. Le coût
du transport par conteneur a été multiplié par sept ou huit. Les céréales ont
augmenté de 30 % en un an, le blé de 40 %. La pénurie de certains
matériaux, comme l’acier, le cuivre, le bois ou le papier, fait aussi grimper
les prix. Tout converge pour que ces hausses se répercutent sur tous les
produits, y compris sur les denrées alimentaires ou encore le papier toilette.
Il faut que les salaires
augmentent au rythme des prix que l’on mesure en faisant le plein d’essence et
en remplissant son caddy. Concrètement cette indexation signifie que
l’indemnité kilométrique, versée aux salariés qui n’ont pas d’autre solution
que d’utiliser leur voiture pour travailler, doit être immédiatement augmentée en
proportion de la hausse du carburant.
Aujourd’hui, campagne électorale
oblige, tous les politiciens font mine de se préoccuper des salaires. Les uns promettent
des primes payées par l’État, les autres des augmentations de salaire
contrebalancées par des exonérations de cotisations. Autrement dit, on
prendrait dans la poche des travailleurs en tant que contribuables, de quoi les
augmenter ! C’est de l’escroquerie.
Revendiquer de vraies
augmentations de salaire, ce n’est pas demander l’aumône, c’est réclamer notre
dû. Les travailleurs produisent toutes les richesses, y compris les profits qui
sont en nette hausse. Eh bien, ces profits devraient servir d’abord aux
salaires, aux emplois et aux conditions de travail. Les profits
augmentent ? Les salaires peuvent et doivent augmenter !
Ce ne sont pas des discussions de
salon entre ministres et patronat, et encore moins des promesses de campagne
électorale qui feront décoller les salaires, mais des luttes déterminées de
l’ensemble des travailleurs, pour un objectif commun à tous : des
salaires, des pensions et des allocations qui permettent de vivre.
Les augmentations de salaire
conséquentes ont toujours été arrachées au patronat par des grèves massives et
contagieuses. Ce fut le cas lors de la grève générale de 1936, et celle de mai
1968 qui a conduit jusqu’à 30 % d’augmentation du salaire minimum. C’est
parce que les travailleurs ont su se faire craindre du patronat qu’il a fini
par délier les cordons de la bourse. Il n’y a jamais eu de sauveur suprême pour
les travailleurs, et pas même pour obtenir des augmentations de salaire. Cela
fait partie des combats qui sont devant nous !
Nathalie Arthaud
Les permanences des jours à venir :
-mercredi 13 octobre, de 11 h à 11h.30 marché des
Champioux.
Nathalie Arthaud dans les médias :
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Jeudi 14
octobre à 20h15
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