Les
travailleurs doivent se défendre tous ensemble
06 Octobre 2021
Mardi 5 octobre, les syndicats
CGT, FO, FSU et Solidaires appelaient les travailleurs à se mobiliser et à
manifester. Ceux qui y ont participé ont eu raison de se saisir de l’occasion
de marquer le coup. Cette journée pouvait aussi servir à discuter entre
camarades de travail de ce qui serait nécessaire pour inverser la vapeur.
Et des raisons de manifester, il
y en a. Les tarifs du gaz ont encore augmenté de 12,6 % au 1er octobre,
comme ceux du fioul et de l’électricité. Cet hiver, pour des millions de
familles ouvrières, les dépenses de chauffage vont exploser. Le gouvernement
vient de mettre en application sa réforme de l’Assurance chômage. Elle va avoir
des conséquences catastrophiques pour des millions de chômeurs. Sur une
indemnité d’à peine 900 euros, certains vont perdre plus de 200 euros.
Et il y a tout ce qui se passe en
sourdine. S’ajoutant aux plans de licenciements annoncés, des milliers
d’intérimaires sont chaque jour jetés à la porte. Dans toutes les entreprises,
les attaques contre les conditions de travail pleuvent : les pauses sont
réduites, les cadences augmentées, les primes supprimées, le temps de travail
rallongé. Et, pour faire passer tout cela, la discipline est renforcée et les
sanctions tombent pour un oui, pour un non. Depuis le retour des congés d’été,
le climat dans les entreprises s’est encore durci.
Oui, il y a des raisons de
protester. Mais, sans parler des confédérations, comme la CFDT, pour qui
« tout va très bien, Madame la marquise » et qui n’appelaient à rien
du tout, pourquoi l’appel au 5 octobre est-il arrivé si tard ? Pourquoi avoir
dispersé la mobilisation avant même qu’elle ait lieu, en lançant d’autres
appels à d’autres dates concernant certains secteurs particuliers de la classe
ouvrière (retraités, enseignement, santé…) ? Et on ne sait pas si cette
journée aura une suite ou si elle sera sans lendemain.
Pourtant, la situation exige
qu’on prépare l’unification des luttes futures autour des mêmes revendications,
afin d’entraîner tous les travailleurs dans un combat général. Le grand
patronat a profité de la crise sanitaire pour s’enrichir sans vergogne, en
aggravant l’exploitation. Et, partout, les travailleurs sentent que de
nouvelles décisions sont prises dans le secret des états-majors des grandes
entreprises où de nouveaux coups se concoctent.
À cause des pénuries de matières premières,
de semi-conducteurs ou encore des retards de livraison, beaucoup d’entreprises
alternent entre arrêt total de la production et surchauffe, parfois d’une
semaine à l’autre. Les capitalistes comptent bien faire payer aux travailleurs
le chaos de leur économie, pour que les profits des actionnaires continuent
d’augmenter.
La direction de Renault a dit
qu’elle voulait imposer jusqu’à 50 fois par an « l’overtime », cet
allongement de la durée de travail annoncé le jour même, au bon vouloir du
patron. Cela existe déjà dans d’autres entreprises mais, chez Renault, c’est
une première. La direction veut aussi baisser le taux du paiement des heures
supplémentaires. Les patrons ne se contentent plus de bloquer les salaires, ils
les baissent. Et les hausses de prix sont aussi une baisse des salaires.
Alors, il faut que les
travailleurs envisagent de s’organiser pour se battre. Les directions
syndicales agissent comme si elles ne croyaient pas elles-mêmes en leur
capacité à se mobiliser. Il ne faut pas que les travailleurs, à commencer par
les militants syndicaux, se laissent enfoncer dans la démoralisation.
Les millions de travailleurs de
ce pays représentent une force colossale. En plus d’être nombreux, ils sont au
cœur de toute la production. Si l’ensemble de la classe ouvrière se mobilisait
de façon explosive et déterminée, elle pourrait se faire craindre et
contraindre le grand patronat et le gouvernement à reculer. Cette explosion
sociale viendra inévitablement. Il faut s’y préparer.
Pour cela, les travailleurs ont
besoin de leur propre programme. Ses éléments principaux sont simples. Il faut
empêcher les suppressions d’emplois en imposant la répartition du travail entre
tous, sans diminution de salaire ; contraindre le grand patronat et le
gouvernement à ce que le niveau des salaires et des pensions suive toutes les
hausses de prix ; contrôler les comptes des entreprises, pour savoir où
est et où va l’argent.
Armée de ces objectifs-là, la
classe ouvrière en lutte pourra être une force irrésistible.
Nathalie
ARTHAUD
Les
permanences des jours à venir :
-aujourd’hui
vendredi 8 octobre, de 15h.45 à 16 h.45 entrée du marché du Val-Nord, entrée
donnant sur le boulevard ;
-et de 17
h15 à 18h15, carrefour Babou ;
-samedi 9
octobre, de 10 h. à 10 h30, marché des Côteaux ;
puis, de
11 h à midi au marché de la Colonie ;
-au
Val-Sud, de 11h.30 à midi devant Auchan ;
-de 11 h.
à midi, centre commercial de la cité Joliot-Curie ;
-dimanche
10 octobre marché Héloïse, de 10 h.30 à 11 h.30 ;
-mercredi
13 octobre, de 11 h à 11h.30 marché des Champioux.
x.
Nathalie Arthaud dans les médias :
Regardez toutes les vidéos sur le site lutte-ouvriere.org
Ce matin vendredi 8 octobre
à 8h00 sur Public Sénat
Et jeudi 14
octobre à 20h15
Sur BFM TV :
Nathalie sera l’invitée de Natacha Polony
Nos
prochains rendez-vous :
Le
samedi 9 octobre, à 15 heures, salle de la Mutualité à Paris, avec notre
camarade Nathalie ARTHAUD, porte-parole et candidate. (départ : Café des 2 gares, RDV :
13h.45)
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euros) n°218, lors des permanences et :
Chez les marchands de la presse :
-au Val d’Argenteuil-nord, bureau de tabac de la « dalle » ;
-librairie « Le presse papier », avenue Gabriel Péri.
Attention : mes 5 articles du jour apparaissent parfois sur deux pages
voire sur trois pages. Pour lire les 5 articles, cliquez en bas de la première
page sur « articles plus anciens). DM