vendredi 2 octobre 2020

Pollution industrielle : aucune contrainte pour les pollueurs, c’est plus simple !

 

Effectivement, plus simple pour les profits

 


Le gouvernement a fait voter une loi dite de simplification administrative qui, entre autres, autorise les entreprises à lancer la construction d’un nouveau site industriel avant que soient terminées toutes les enquêtes administratives quant à son éventuel impact sur l’environnement. Elle diminue aussi les délais de recours pour demander une concertation sur certains projets et si elle reconnaît quand même que chacun a le droit d’être informé des risques auxquels il est soumis, cette possibilité reste limitée par l’obligation de respecter le secret des affaires.

         Des réglementations existaient qui entravaient, un tout petit peu, la possibilité laissée à certains patrons de transformer une région en poubelle ou d’empoisonner l’eau ou le sol. Au lieu de les faire respecter, on les supprime tout simplement.

         Mains libres, les patrons pourront s’en donner à cœur joie.

Projet de budget 2021 : vannes ouvertes pour les profits

 Projet de budget 2021 : vannes ouvertes pour les profits

30 Septembre 2020

Après des années où l’État prenait prétexte de la lutte contre le déficit budgétaire pour imposer des mesures d’économies, le gouvernement a complètement changé son fusil d’épaule lors de la présentation du projet de budget 2021 au Conseil des ministres du lundi 28 septembre.

Au diable le rétablissement tant vanté de l’équilibre des finances publiques ! Après 195 milliards de déficit en 2020, le gouvernement en prévoit 153 milliards de plus l’année prochaine. Inutile de préciser que les financiers s’en pourlèchent déjà les babines, avec au moins 260 milliards d’euros d’emprunts d’État supplémentaires au menu. Le ministre des Comptes publics, Olivier Dussopt, a quand même tenu à préciser qu’il faudrait rembourser. Il a simplement omis de préciser, mais c’est une évidence pour ces gens-là, que ce serait aux salariés de le faire.

En réalité, le gouvernement n’est pas capable de prévoir l’ampleur du ralentissement économique et des dépenses qu’il sera amené à faire, en plein redémarrage de l’épidémie de Covid. Mais cela ne l’empêche pas d’utiliser la méthode Coué en tablant sur une croissance de 8,1 % en 2021, et même sur une reprise peu vraisemblable de l’investissement, dans un contexte où les patrons voient les marchés se rétrécir de plus en plus.

Mais qu’importe si le budget prévisionnel est mort-né ! Les vannes sont désormais ouvertes aux profits de la grande bourgeoisie. Dix milliards de baisse des impôts de production, six milliards pour baisser les impôts sur les sociétés, d’autres encore pour commencer à supprimer la taxe d’habitation des plus riches. Et tout cela vient s’ajouter au transfert d’argent public que l’État organise en permanence au profit de la bourgeoisie.

Mode écologique oblige, surtout en période préélectorale, le gouvernement a tenu à passer au peignevert son projet, affichant une hausse importante de budgets, dans le cadre de la prétendue transition écologique en faveur des vendeurs de champs d’éoliennes et de panneaux photovoltaïques, des géants du bâtiment déjà dans les starting-blocks pour s’emparer du marché de l’isolation thermique. Les affairistes qui rêvent de profits futurs dans l’hydrogène ont des étoiles plein les yeux, après la promesse d’une nouvelle prise en charge par l’État des recherches en la matière.

Mais dans sa présentation, Le Maire n’a pas évoqué la suppression de 1 000 postes du ministère de la Transition écologique, de 2 000 au ministère du Budget, et de 500 emplois au ministère du Travail et de l’Emploi.

Commentateurs et politiciens vont discuter à perte de vue sur les équilibres et les déséquilibres budgétaires. Mais, de même que pour la bombe atomique de la chanson « la seule chose qui compte est l’endroit où c’qu’elle tombe », pour un budget c’est la classe sociale qu’il sert. Et, en l’espèce, il s’agit d’un budget de sauvegarde exclusive des profits des plus gros actionnaires.

                                               Gilles BOTI (Lutte ouvrière n°2722)

jeudi 1 octobre 2020

AB-Habitat, assemblée générale des « coopérateurs » (2) : une « belle » unanimité à une exception près…

 

Avec la nouvelle interface de Blospot, malgré mes paramètres, je ne suis jamais sûr que mes 5 articles du jour apparaîtront dans la première page du jour et dans l’ordre souhaité. Si vous ne trouvez pas les cinq, cela signifie que le manquant ou les manquants se trouvent dans la page suivante à « articles plus anciens. Sur ce, bonne lecture, et j’attends toujours et encore vos commentaires.

         Et puis, nous avons fait le choix de tenir chaque jour de cette façon le blog. Cela fait plus de 13000 « posts » depuis 2011. Il y a donc bien des informations à retrouver dans ces « articles plus anciens » DM

AB-Habitat, assemblée générale des « coopérateurs » (2) : une « belle » unanimité à une exception près…

L’éviction d’un militant de la CGT

 

Vraiment pas fâchés

L’assemblée générale qui s’est tenue hier a donné l’impression qu’il n’y avait jamais eu à Argenteuil et à Bezons les joutes électorales de ces dernières années. Le président sortant s’en est bien sorti et a été réélu, sans aucune fausse note ni du côté de l’élue PS qui l’a évincé à la mairie de Bezons, ni de Philippe Doucet qui est donc toujours dans la « boucle » (selon son expression favorite) à Argenteuil-Bezons, ni de Georges Mothron, totalement œcuménique à cette occasion. Vraiment, une belle unanimité, sans aucune fausse note. En tout cas, de ce côté-là.

         La seule fausse note a été jouée contre un militant CGT de longue date, bien connu parmi les défenseurs du logement social, Daniel Blanc, qui a été évincé du conseil d’administration, au profit d’une ancienne élue à la culture PS d’Argenteuil qui ne connaît le logement social ni de près ni de loin. Comprend qui peut, mais il ne s’agissait là pas de comprendre.

         On ne fait guère pire du côté de ce qu’ils appellent la « représentation ». Une coopérative où les coopérateurs ont été cooptés, où les locataires n’ont jamais pu devenir coopérateur, où des « représentants » sont issus de nulle part. Tout cela en petit comité, à des années-lumière de ceux qui habitent dans ces logements d’AB-Habitat d’Argenteuil et de Bezons. DM

Covid-19 : le vrai danger, la société du profit. Un article de l’hebdomadaire Lutte ouvrière à paraître

 Covid-19 : le vrai danger, la société du profit

30 Septembre 2020

L’épidémie de Covid-19 a fait un million de victimes dans le monde. Un haut responsable de L’OMS pronostique qu’elle pourrait en faire deux fois plus « si tout n’est pas fait pour combattre la pandémie ».

Cela sonne comme un avertissement à de nombreux pays, dont la France, où les gouvernements se montrent incapables de contrôler la propagation du virus.

Le président de l’Ordre des médecins prévoit pour la France plusieurs mois d’épidémie généralisée, avec un système de santé incapable de répondre à toutes les sollicitations. La dernière décision du gouvernement est de fermer les bars et restaurants après 22 heures dans les grandes villes, et totalement à Marseille et Aix-en-Provence.

Pourtant, les chiffres officiels de Santé publique France ne montrent pas que les bars et restaurants soient les lieux de contaminations les plus fréquents. Les nouveaux clusters se situent principalement dans les écoles et universités et sur les lieux de travail. Il est clair également que les transports en commun représentent un risque important, même si l’on y porte des masques. C’est donc logiquement dans ces trois secteurs qu’il faudrait s’attaquer fermement à la diffusion du virus. Mais ce gouvernement ne veut manifestement pas prendre des mesures qui léseraient les grands patrons.

Les délais pour réussir à se faire tester restent beaucoup trop longs et limitent dramatiquement la possibilité de suivre les chaînes de contamination et d’isoler rapidement tous les cas positifs.

Rien n’a été fait pour renforcer les Ehpad et les hôpitaux et leur donner les moyens de faire face à la deuxième vague. Il y avait 5 000 lits de réanimation en février, et il y en a aussi peu aujourd’hui. Depuis des décennies, les responsables politiques de tout bord cherchent à faire fonctionner le système de santé à flux tendu, comme dans les usines.

Leur solution en cas d’épidémie est d’embaucher un peu en catastrophe, de suspendre le reste de l’activité et de pousser les murs. C’est ce qui s’est passé au printemps, et cela s’est traduit par des patients qui n’ont pas pu être soignés en réanimation, des patients cancéreux ou cardiaques diagnostiqués trop tard. Dans le domaine de la santé, il est indispensable qu’en temps normal il y ait abondance de personnel, de lits et d’hôpitaux.

C’est le seul moyen de pouvoir faire face aux brusques variations de l’activité, qui sont en fait inévitables. Mais, pour un gouvernement avant tout soucieux de servir le patronat, il s’agirait de dépenses inutiles !

La catastrophe actuelle, n’est pas le seul fait du Covid-19. Sa mortalité est estimée à 3 pour 1 000, environ le double de celle de la grippe. Partout dans le monde, les dégâts dus à la maladie sont aggravés par l’organisation lamentable de la société, dirigée par des capitalistes incapables de gérer les intérêts de l’humanité.

                                                     Jean POLLUS (Lutte ouvrière n°2722)