lundi 14 septembre 2020

Argenteuil, Bezons, la députée d’Argenteuil semble réapparaître


Un fragile indice comme quoi elle n’a pas disparu

 
Elle y a pris pension ?

Chacun est au moins rassuré pour sa famille. Apparemment, elle n’a pas disparu. Elle organise même un de ces jours prochains un « rendez-vous citoyen ». Mais ne comptez pas la voir, c’est un rendez-vous par téléphone.
         Ce terme de « citoyen » accolé à n’importe quoi, comme ici, est bien la preuve qu’il ne veut pas dire grand-chose.
         On peut même dire que la circonscription a une députée « citoyenne ». Elle a même une permanence « citoyenne ». Et encore plus, elle a une absence « citoyenne » pour les habitants.
         Au point que sur l’affiche que ses proches ont collée sur le panneau face à l’hôtel de ville, tout est barré de noir avec un grand point d’interrogation. Ce n’est pas très délicat, mais cela montre que pour les habitants d’Argenteuil et de Bezons, elle est inconnue au bataillon.
         Certes, elle doit être bien présente au Palais-Bourbon pour participer à la mascarade parlementaire, et voter sans sourciller les Macronneries.
         Absente dans sa circonscription, bien présente pour lever la main à Paris, ce n’est là qu’une énième illustration de la loi du genre. DM

dimanche 13 septembre 2020

Covid : Castex a semé vendredi du vent. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière de mercredi qui n’a pris aucune ride par son discours


Masques, tests, quatorzaine : qui vivra verra

09 Septembre 2020

D’après les chiffres officiels, le nombre d’infections au coronavirus augmente de 15 % par semaine. Il y a désormais 574 personnes placées en réanimation, un chiffre à comparer aux 400 de la fin août, et aux 7 000 atteints lors du pic épidémique du printemps. Alors que la situation semble devenir critique à Marseille, des médecins prévoient, si la maladie progresse au même rythme, une nouvelle situation catastrophique dans les hôpitaux en décembre.
Devant cette situation, le gouvernement et son ministre de la Santé Olivier Véran proposent des discours et des rustines. Aujourd’hui les masques sont certes disponibles, du moins pour ceux qui peuvent se les payer en nombre suffisant, mais les tests et surtout leurs résultats ont tendance à se faire attendre. Les conditions d’accueil des jeunes scolarisés, les conditions de travail des adultes dans les établissements d’enseignement ont de quoi inquiéter. Le gouvernement, prévoyant des fermetures de classes, serait en train d’étudier les moyens d’aider les parents à garder leurs enfants. Il serait temps, en effet…
Dans les entreprises comme dans les transports en commun, les gestes barrières et les précautions sanitaires sont réduits à ce qui ne gêne pas la productivité du travail et, surtout, ne coûte rien au patronat.
Le débat public s’est focalisé sur la durée de la quarantaine : 14 jours ou 7 jours ? Dans une société organisée par le chacun-pour-soi et l’État pour le grand patronat, bien des travailleurs indépendants, des salariés précaires ou sous pression, des mères élevant seules leur enfants ne peuvent sans risque arrêter de travailler. Alors, faute de leur offrir les moyens d’attendre les résultats du test puis éventuellement de s’isoler, le ministre de la Santé se borne à raccourcir les délais.
Véran voudrait éviter une nouvelle explosion épidémique, car il sait qu’elle entraînerait la même catastrophe sanitaire qu’au printemps, suivie de la même désorganisation sociale. L’expérience acquise à l’hôpital lors de la première vague ne compense pas, il s’en faut, l’épuisement, le sous-effectif chronique, le manque de moyens, la soumission de la santé aux critères de rentabilité financière. Pour retarder l’échéance, Véran compte sur les seuls gestes barrières, mais sans déranger l’exploitation du travail, sans embaucher pour encadrer les enfants, sans venir en aide à ceux qui ne peuvent s’isoler, sans même mobiliser les moyens de l’État pour tester systématiquement et rapidement.
Pour sauver les profits, l’État a immédiatement trouvé les capitaux nécessaires, quitte à les inventer. Pour combattre l’épidémie, il n’ y a eu que le dévouement des travailleurs en première ligne et il n’y a que la conscience de la population elle-même. Le ministre, lui, se contente de danser pour faire venir la pluie.

                                                                 Paul GALOIS (Lutte ouvrière n°2719)

« Réanimation » dans les hôpitaux : certes, la « réa » ce sont des machines mais avant tout des hommes


Pas de plan massif d’embauches dans les hôpitaux

 


Face à la hausse des cas de Covid-19, le gouvernement se veut rassurant. Selon lui, les hôpitaux seraient prêts à faire face et le nombre de lits de réanimation, très insuffisant en mars, aurait augmenté. « On a doublé le nombre de lits avec respirateur. Mais la réanimation, c'est des machines et des hommes », corrige un médecin réanimateur. En effet, si des machines semblent avoir été achetées, aucun plan d'embauches massives n'a eu lieu dans les hôpitaux.
Comme en mars-avril, le personnel hospitalier n'aura que son dévouement et sa conscience professionnelle pour faire face. Quant au gouvernement, sa priorité est encore et toujours le sauvetage des intérêts du patronat.

Val d’Oise, Ecoles/Collèges/Lycées : le protocole sanitaire à la cantine, une blague pas drôle du tout. Témoignage.


Des moyens nécessaires qui ne sont pas au rendez-vous

 


A cause du covid-19, les cantines sont normalement soumises à des protocoles sanitaires assez stricts : c’est un moment où les enfants se retrouvent, pour ceux qui portent un masque toute la journée c’est le moment où on peut (et on doit) l’enlever. C’est aussi un endroit où habituellement les enfants « touchent » les mêmes choses : bac à couverts, panière à pain, brocs à eau, etc. Donc là, des mesures sont prises pour éviter les problèmes, et ces mesures reposent sur le travail des agents de cantine : ici ils préparent les plateaux, là ils se « contentent » de gérer les couverts/serviettes/pain. Sauf qu’il aurait fallu du personnel supplémentaire pour gérer ces nouvelles tâches, et du personnel en plus, il n’y en a pas, nulle part !  
Pour l’eau, c’est simple, tout est coupé. Les élèves sont censés avoir leurs propres gourdes ou bouteilles. Outre le problème de cohabitation dans le sac de la bouteille d’eau à côté des manuels ou ordinateurs et calculettes, pour les collégiens cela fait encore ça de plus dans le cartable, déjà bien lourd. Il aurait fallu construire des casiers en plus, pour que chaque élève ait le sien. Et pendant les jours de chaleurs qui s’annoncent cette semaine, ne pas pouvoir remplir la bouteille en cours de journée va devenir critique, surtout pour ceux qui ont sport ces jours-là !  
Avec la poussée démographique dans le Val d’Oise, non accompagnée de bâtiments en plus (le pire étant dans les lycées), les élèves sont plus nombreux par établissement, ce qui aggrave encore le problème de place à la cantine.  
Au début, dans la plupart des cantines des collèges et lycées, un siège sur deux était « condamné » pour obliger les élèves à se tenir à distance les uns des autres. En pratique, le protocole sanitaire, sans moyen en plus, a créé des files d’attentes énormes, les élèves n’ont plus assez de temps de manger, et les places prétendument condamnées étaient prises comme les autres.  
Des établissements en sont maintenant réduits à des solutions toutes plus anormales les unes que les autres : plateau repas imposé aux élèves (suppression du choix), ou bien uniquement des paniers froids, voire carrément l’interdiction de la cantine à certaines classes !  
            Tout cela est lamentable. Les enfants sont en train de payer le désintérêt de l’Etat pour l’école publique.  

ADP - Roissy : Face aux suppressions d'emplois, la réaction des travailleurs commence à s’organiser


La seule voie

 


Le groupe ADP (ex-Aéroports de Paris), qui exploite les aéroports de Roissy et d’Orly, veut supprimer 700 postes et de baisser les rémunérations de 25 % en moyenne. De plus, un nouveau plan de chômage partiel longue durée prolongerait le chômage partiel actuel de deux ou trois ans.
Le PDG se justifie en invoquant un trou financier du fait de la baisse du trafic aérien. Mais, au même moment, le groupe ADP annonce n’avoir pas perdu d’argent au plus fort de la crise et vouloir renouer avec les bénéfices dès l’année prochaine.
L’État, actionnaire majoritaire de l’entreprise, a trouvé 100 milliards pour la « relance » mais n’hésite pas à tailler dans les effectifs d’ADP car son problème n’est en aucun cas l’emploi.
Face à ces attaques, des rassemblements ont eu lieu plusieurs fois cet été, comptant à chaque fois plus de monde. Début septembre, ce sont 300 travailleurs qui se sont regroupés à Roissy, dans un contexte où la majorité n’est pas physiquement au travail à l’aéroport.
Plusieurs travailleurs ont pris la parole et ont tenu à affirmer qu’ils ne sont pas prêts à se laisser manger à n’importe quelle sauce.

Argenteuil, Forum, une belle journée, peut mieux faire tout de même


Beau soleil, nombreuses discussions, une journée satisfaisante

 
C'est elle qui a eu raison. Si tous les policiers s'arrêtaient pour connaître la Ville !




 

Le Comité Jean Vilar à l'entrée duForum

Comme nous le disions hier, le Forum des associations est un des rares moments de rencontre s’adressant sur la Ville à tous les habitants.
         Argenteuil : 115 000 habitants. Combien de participants lors du Forum qui s’est tenu hier ? La municipalité a fait compter les entrées. Les chiffres doivent être connus de tous, et montreront sans doute le chemin qu’il reste à parcourir pour amener bien plus de monde à ce rendez-vous, en particulier des quartiers périphériques.
         Cela exige bien d’autres moyens d’information et de mobilisation que ceux mis en œuvre actuellement.
         Pour ceux qui sont venus y cueillir des informations, je crois qu’ils sont partis satisfaits.
         En tout cas, l’enthousiasme des bénévoles et également des employés municipaux était au rendez-vous. Sans eux, il y aurait bien peu de choses. Bravo.
         Tout au long de la journée, à l'extérieur de l'entrée du Forum, des militants du Comité Jean Vilar étaient présents pour discuter de l'importance de la préservation de cet espace Jean Vilar. La tenue de ce Forum en a donné une nouvelle preuve.        
        Quelques photos pour vous indiquer que je commence à maîtriser mon nouveau portable et rendre aux uns et aux autres un petit hommage. DM

samedi 12 septembre 2020

Auchan : les milliards pour Mulliez, le chômage pour les travailleurs


Prendre dans leur trésor pour maintenir les emplois

 


Auchan confirme la suppression de 1088 postes dans sa logistique, ses magasins, ses bureaux. Déjà en janvier dernier, avant même la crise de Covid-19, le groupe avait annoncé 517 suppressions d'emplois qui s'ajoutaient à des centaines durant l'année 2019. Entre 2013 et 2019, Auchan a pourtant reçu 500 millions d'aides publiques au titre du crédit impôt compétitivité emploi (CICE).
                    Auchan prétexte la baisse des ventes dans les hypermarchés pour justifier cette saignée. Mais la famille Mulliez, propriétaire d'Auchan, est assise sur un tas d'or : 26 milliards d'euros estimés en 2020. Pour garantir à tous un emploi et un salaire digne de ce nom, c'est dans ce trésor qu'il faudrait puiser.

Industrie pharmaceutique : Novartis, Roche et Genentech, prêts à tout pour le fric


Aux petits soins pour... leurs comptes en banque. Ignoble !

 


Les trusts pharmaceutiques Novartis, Roche et Genentech ont été condamnés à payer 444 millions d'amende. Selon l'Autorité de la concurrence, ils s'étaient entendus pour écouler au prix fort le Lucentis, un médicament traitant la DMLA (Dégénérescence maculaire liée à l'âge). Remboursé à 100% par la Sécu, il est vendu 1160 € la dose. Dans le même temps, ces laboratoires ont fait campagne pour décourager les médecins de prescrire l'Avastin, efficace contre la DMLA mais qui ne coûte que 40 € la dose.
                    Cette escroquerie s'est organisée en famille en quelque sorte car Genentech appartient à Roche, et Novartis est actionnaire de Roche. Les trusts pharmaceutiques soignent, sans scrupule, avant tout leurs actionnaires.