dimanche 13 septembre 2020

Val d’Oise, Ecoles/Collèges/Lycées : le protocole sanitaire à la cantine, une blague pas drôle du tout. Témoignage.


Des moyens nécessaires qui ne sont pas au rendez-vous

 


A cause du covid-19, les cantines sont normalement soumises à des protocoles sanitaires assez stricts : c’est un moment où les enfants se retrouvent, pour ceux qui portent un masque toute la journée c’est le moment où on peut (et on doit) l’enlever. C’est aussi un endroit où habituellement les enfants « touchent » les mêmes choses : bac à couverts, panière à pain, brocs à eau, etc. Donc là, des mesures sont prises pour éviter les problèmes, et ces mesures reposent sur le travail des agents de cantine : ici ils préparent les plateaux, là ils se « contentent » de gérer les couverts/serviettes/pain. Sauf qu’il aurait fallu du personnel supplémentaire pour gérer ces nouvelles tâches, et du personnel en plus, il n’y en a pas, nulle part !  
Pour l’eau, c’est simple, tout est coupé. Les élèves sont censés avoir leurs propres gourdes ou bouteilles. Outre le problème de cohabitation dans le sac de la bouteille d’eau à côté des manuels ou ordinateurs et calculettes, pour les collégiens cela fait encore ça de plus dans le cartable, déjà bien lourd. Il aurait fallu construire des casiers en plus, pour que chaque élève ait le sien. Et pendant les jours de chaleurs qui s’annoncent cette semaine, ne pas pouvoir remplir la bouteille en cours de journée va devenir critique, surtout pour ceux qui ont sport ces jours-là !  
Avec la poussée démographique dans le Val d’Oise, non accompagnée de bâtiments en plus (le pire étant dans les lycées), les élèves sont plus nombreux par établissement, ce qui aggrave encore le problème de place à la cantine.  
Au début, dans la plupart des cantines des collèges et lycées, un siège sur deux était « condamné » pour obliger les élèves à se tenir à distance les uns des autres. En pratique, le protocole sanitaire, sans moyen en plus, a créé des files d’attentes énormes, les élèves n’ont plus assez de temps de manger, et les places prétendument condamnées étaient prises comme les autres.  
Des établissements en sont maintenant réduits à des solutions toutes plus anormales les unes que les autres : plateau repas imposé aux élèves (suppression du choix), ou bien uniquement des paniers froids, voire carrément l’interdiction de la cantine à certaines classes !  
            Tout cela est lamentable. Les enfants sont en train de payer le désintérêt de l’Etat pour l’école publique.  

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire