dimanche 19 janvier 2020

Argenteuil, chronique des élections municipales de mars 2020


Certes, mais elle dit quoi à Castaner ?



Suite à ce qu’elle présente comme une « agression verbale » d’une de ses militantes, la candidate officielle de Macron sur la Ville propose apparemment (nous n’avons rien reçu) à tous les candidats un code de « bonne conduite » en vue des prochaines élections municipales.
         Nous n’avons pas besoin de charte pour réprouver toute agression verbale et encore plus physique. Que chacun défende par ailleurs ce qu’il a à dire aux habitants durant cette campagne. Nous n’avons pas besoin de règlements qui ne riment à rien, d’autant plus que si nous avons à parler, pour notre part, c’est avec la population, et avec personne d’autre, sauf bien sûr avec ceux que nous rencontrons fraternellement dans les cortèges contre la réforme Macron, ou localement contre le projet désastreux Cap Héloïse.
         Mais puisque cette dame parle d’agressions, que pense-t-elle des très nombreuses violences policières qui ont émaillé les manifestations depuis novembre 2017 ? Violences qui n’ont rien eu de « verbales » !
         Sur ce plan, elle peut toujours joindre Castaner et lui dire ce qu’elle pense de « l’éthique » en la matière. DM

samedi 18 janvier 2020

Nathalie Arthaud à la Manifestation du jeudi 16 janvier à Paris, interview

Louvre, Léonard de Vinci et la grève


Un grand moment de lutte de classe… et de solitude


Nous avions réservé en octobre pour l’exposition Léonard de Vinci au Louvre. C’était pour hier matin à 9 heures 30. Arrivés à 9 heures, nous avions bien vu qu’il y avait quelque chose d’inhabituel. Le Louvre était bloqué complètement, pour la première fois depuis le début du mouvement pour le retrait de la réforme Macron.
         C’est la première fois que nous avons côtoyé un public aussi hostile. S’il y avait des personnes solidaires du mouvement, elles étaient bien silencieuses (cela dit, des reportages en montraient hier au soir). Le ton était hargneux contre les grévistes. S’ils l’avaient pu, certains, hors d’eux, les auraient frappés avec joie.
         Cela m’a rappelé mes lectures à propos de la Commune de Paris, lorsque les Communards enchaînés se firent injuriés sur la route de Versailles et reçurent du monde bourgeois les coups d’ombrelle et des crachats que le mouvement des travailleurs prenant le pouvoir avait tellement inquiétés.
         Ce public de vieux, je ne les caractériserais pas d’anciens, réactionnaire, consomme la culture comme les vins fins, pour elle-même. Que les travailleurs se battent et mettent un instant un obstacle sur leur route, on le voit devenir enragé.
         Pour le gros de ces gens-là, que savent-ils de la retraite des travailleurs. Leur retraite, c’est non seulement celle de leur situation de dominants, leurs actions et leurs immeubles.
         Prolétaires, nous n’avons pas l’occasion de côtoyer ce monde. C’était une première, et donc un certain moment de solitude.
         Après avoir assuré les grévistes de notre soutien, nous sommes repartis vers Saint-Lazare.
         Léonard nous pardonnera. Ses tableaux et ses croquis, ce sera pour une autre vie. Mais comme le disait un jeune interrogé : "Les œuvres de Léonard seront toujours là, mais la culture... ". DM

Macron-Ghosn, une solidarité de classe. Macron verse une larme sur Ghosn


« Selon que vous serez puissant ou misérable… »



Dans le cadre de ses vœux à la presse, Macron a affirmé avoir protesté à plusieurs reprises auprès du Premier ministre japonais contre les conditions de détention et d'interrogatoire de Carlos Ghosn. On ne l’a pas entendu en revanche protester contre les effroyables conditions de détention pour lesquelles l’État français a été plusieurs fois condamné par l’Union européenne. « Selon que vous serez puissant ou misérable… » écrivait La Fontaine il y a 400 ans.
A ce camp des « puissants » qui continue aujourd’hui à se serrer les coudes, dans une solidarité de classe qui soude entre eux les riches, doit s’opposer la solidarité et l’unité du monde u travail.

Toyota-Onnaing : l’autre face du miracle Toyota


Une exploitation féroce des ouvriers



Un nouveau véhicule à Onnaing ! 400 CDI en plus ! Magnifique ! Pourtant le bilan publié de Toyota-Onnaing est déficitaire ? Et l’annonce n’a pas été accueillie par des applaudissements dans les ateliers !
C’est que le « miracle » Toyota repose sur une exploitation féroce des ouvriers. Un véhicule toutes les 57 secondes ça veut dire de violentes tendinites après trois mois de travail, le dos cassé, l’épuisement chaque jour.
C’est aussi des salaires au rabais, inférieurs au chômage touché en Belgique. Et le licenciement de travailleurs usés après 10 ans de travail…
En mettant artificiellement l'usine en déficit, les actionnaires de Toyota se sucrent aussi en évitant l’impôt sur les bénéfices et la prime de participation due aux travailleurs.
Et cerise sur le gâteau, Toyota s’est ainsi payé une publicité gratuite dans la presse et à la télévision !

Argenteuil, quand la municipalité subventionne l’industrie de la pâtisserie


Ce qui intéresse les travailleurs, c’est la vraie galette !

 
Le maire sortant espère la fève

Nous avons évoqué le soutien apporté à l’industrie de la galette des rois par la municipalité, et cela en organisant une galette party à destination des 11-25 ans. Mais l’opération a été également généralisée parmi le personnel de la Ville.
         On se demande toujours pourquoi…
         Certes, il y a les élections, mais que la municipalité le sache, la seule galette qui intéresse les travailleurs, c’est la hausse des salaires.
         Dans les circonstances actuelles, cette question risque, elle avec bonheur, à être rapidement mise à l’ordre du jour. DM

vendredi 17 janvier 2020

Public-privé, la seule voie pour demain… Elle se construit, mais en attendant déjà la solidarité… Des cheminots aux portes de PSA-Poissy pour solliciter financièrement les travailleurs

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Argenteuil –mobilisation contre la réforme des retraites


Une Assemblée générale de plus en plus chaleureuse et dynamique

Depuis le 5 décembre dernier, une assemblée générale de grève se tient chaque jour à 9 heures 30 à l’espace Mandela (sauf demain vendredi). Elle rassemble des enseignants pour l’essentiel pour l’instant, mais elle est ouverte à tous ceux qui veulent aider à développer la grève. Des agents territoriaux, hospitaliers, d’autres travailleurs de l’Éducation y ont participé.
         Les participants viennent d’Argenteuil, mais aussi d’autres communes.
         Elle est un lieu de discussion, mais aussi et de plus en plus d’organisation. De multiples initiatives ont eu lieu et sont prévues pour les jours qui viennent.
         La journée d’hier a été marquée par une très bonne AG. Dorénavant, lors des manifestations, nous sommes regroupés derrière la banderole, et les pancartes qui avaient été fabriquées ont connu un très grand succès. Elles ont aussi fait les délices de BFMTV !





         Tous les jours qui viennent, l’AG participera à des actions et autres évènements. Bien évidemment, nous allons préparer la grande manifestation de vendredi prochain 24 janvier.
         Franchement, Macron et Blanquer doivent y réfléchir à deux fois. A l’Éducation nationale, mais ouverts vers l’interprofessionnel, lentement, mais sûrement, le ton et l’engagement montent parmi les enseignants convaincus que c’est « tous ensembles » que nous pourrons les faire céder.