mercredi 4 décembre 2019

Grève : Serviteurs du Capital face aux travailleurs en lutte pour la défense de la condition ouvrière


Ils ont beau dire, on se fera entendre !



Le gouvernement dit avoir pris des dispositions pour « aider ceux qui veulent aller au travail » le 5 décembre. Et les médias relaient sa propagande, telles les chaînes télé qui n’interviewent que des gens qui pensent travailler ce jour-là ou Aujourd’hui en France-Le Parisien qui titrait ce lundi : « Grève, le guide de survie ». Comme s’il n’y avait pas deux personnes sur trois qui trouvent légitime la grève du 5 décembre, selon l’Ifop. Et près de 80 % parmi les employés et les ouvriers. Oui, la grande majorité du monde du travail ne veut pas du massacre des retraites. Il faut le montrer, et plus nombreux nous serons à le faire, mieux ce sera pour le 5 décembre et pour après !







Manifestations du 5 décembre
à 14h00 Gare de l’Est à paris
Lutte ouvrière appelle à participer aux manifestations du 5 décembre, pour réagir et nous opposer aux reculs imposés par le gouvernement et le grand patronat.



Pour information, faites circuler

Tous grévistes, ensemble réunis,
Une assemblée générale interprofessionnelle aura lieu à Argenteuil, le matin du 5 décembre et celui du 6 décembre
A 9 heures 30
Espace Mandela
82 avenue du Gl Leclerc
Argenteuil

Lycéens en lutte à Massy, des moyens disproportionnés pour terroriser


Policiers voyous, justice et État responsables



Des lycéens de Massy, près de Paris, ont manifesté et bloqué leur lycée. La police est intervenue, avec des gaz lacrymogènes et des lanceurs de balles LBD, les mêmes qui ont éborgné et arraché des mains de gilets jaunes. La police estime qu’elle peut tout se permettre : l’État a trop besoin d’elle pour taper sur les grévistes et les manifestants, et ensuite la justice passe systématiquement l’éponge

Climat : pour les banques, qu’importe le climat si les profits rentrent


Une contribution des banques au réchauffement climatique



Les banques font de l'argent au détriment de la population, mais aussi du climat. Ainsi, le rapport de deux ONG dénonce la plupart des banques françaises qui engrangent des profits dans le monde en investissant dans des projets de mines de charbon, de centrales thermiques, de forages pétroliers, bref de tout ce qui contribue au réchauffement climatique.
Le gouvernement prétend lutter pour sauvegarder le climat. Mais quand Macron, ce banquier d'affaires devenu président, fait de l'esbroufe sur ce sujet, il doit bien faire rire le petit monde de la banque et de la haute finance. Car c'est ce monde du grand capital qui décide et que personne ne veut toucher. C'est pourtant lui qu'il faudra mettre hors d'état de nuire pour sauver et la planète et tous ceux qui l'habitent.

Services publics et autres utiles à la population : un angle important du recul de la condition ouvrière


Qu’importe…, il s’agit d’un quartier populaire



Expérience vécue

Un paquet Colissimo m’a été apporté vendredi en mon absence. J’ai retrouvé un avis m’indiquant que je pouvais le récupérer à la poste du quartier Joliot-Curie, à compter du lundi 2 décembre après-midi. Hier matin 3 décembre, confiant, je suis allé récupérer mon paquet. Manque de chance, il n’était pas arrivé, je devrais y retourner, perdant à nouveau un certain temps.
         Il paraît que ce retard n’est pas du ressort de La Poste, il s’agit d’une filiale qui s’en occupe ! A n’en pas douter, une filiale de La Poste !

Voilà ce que nous écrivions il y a peu

Les coups reçus depuis des années par le monde du travail ne se limitent pas à l’emploi, aux revenus et aux conditions de travail. Les attaques contre les services utiles et nécessaires à la population pèsent tout autant. Ils compliquent la vie quotidienne voire la rendre impossible. Que ces services soient publics ou privés, leur disparation ou leur dégradation sont désastreuses. Cela l’est particulièrement pour les milieux et les quartiers populaires, même si leurs conséquences concernent chacun à un moment ou à un autre.

Une situation désastreuse des services publics ou privés mais nécessaires à Argenteuil. Petite liste non exhaustive.

À l’hôpital Victor Dupuy, il faut parfois des mois et des mois avant d’obtenir un rendez-vous de spécialiste… À l’École, des réformes sans moyens ont rendu la situation explosive…
La poste est à la dérive avec la fermeture provisoire ou définitive de plusieurs bureaux dont celui historique de la rue A-G Belin…
Pour régler un problème ou prendre un billet SNCF grande ligne, il faut se rendre à Ermont, Asnières ou Paris-Saint Lazare. À la gare d’Argenteuil-centre, le passage libre d’un côté à l’autre de la gare a été supprimé…
Les banques se débarrassent d’agences, comme celle de LCL à Joliot-Curie, mettant dans l’embarras les habitants. Difficile de s’achalander dans de très nombreux quartiers. La moyenne surface du quartier du Val-Nord a fermé…
Les queues s’allongent. Il y a celle, indécente de la Sécurité Sociale rue de la poste prolongée, où les assurés attendent sur le trottoir, qu’il vente, sous la canicule, ou qu’il pleuve…
Il y a le projet de liquidation de la salle communale des fêtes Jean Vilar, qui, s’il se concrétisait, marquerait une régression majeure pour la vie associative locale… ETC. ETC.
Les anciens et les habitants des quartiers périphériques sont les premières victimes, mais nous sommes tous concernés. Et le « tout internet » ne remplacera jamais le contact direct d’individu à individu.

DÉFENDONS LE SERVICE À LA POPULATION.

Argenteuil, agents territoriaux, incendie, et conditions de travail et de sécurité dans tout cela ?


Apparemment un manque total d’intérêt du côté de la municipalité



Cela fait maintenant près de deux mois qu’un incendie a eu lieu dans un entrepôt du service des sports de la Ville d’Argenteuil installé rue des Courlis, le rendant inutilisable, avec des odeurs persistantes dans les locaux attenants. Des agents territoriaux continuent malgré tout à travailler à proximité immédiate de l’entrepôt sinistré, dans des conditions précaires. Les toilettes ainsi que les vestiaires sont par ailleurs à côté.
Si la Ville n’a pas de locaux qui puissent être utilisés provisoirement, les systèmes « algéco » pourraient permettre en 48 heures de régler le problème, en en installant sur le site lui-même, mais à distance.
             Mais en attendant, il n’est pas question d’aller chercher du matériel dans l’entrepôt qui n’a pas encore été visité par les assurances et qui demeurent toujours inaccessibles au niveau de la sécurité. DM

mardi 3 décembre 2019

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise du lundi 2 décembre 2019


Le 5 décembre et après, tous en grève, tous en manifestation !

02/12/2019


Salariés de la métallurgie, de l’automobile, de l’agroalimentaire, de la chimie, du commerce, du nettoyage, de la sécurité, des banques et assurances, cheminots, agents de la RATP et des transports publics, enseignants, si nous ne voulons pas nous retrouver avec un nouveau report de l’âge de la retraite et des pensions encore réduites, il faut agir maintenant.
Et il n’y a pas que le problème de la retraite. Les bas salaires, la précarité, les sous-effectifs, les journées à rallonge, la surveillance et les pressions des chefs… il faut tout mettre sur la table, parce que c’est devenu insupportable. Avec les salaires qu’on a, il est impossible de voir le bout du tunnel. Entre les crédits pour se loger, l’argent pour payer les études des enfants, les dépenses exceptionnelles qui nous tombent dessus, on ne vit pas, on survit !
Tant que nous ne réagirons pas, le grand patronat et le gouvernement nous feront reculer. Il y a 30 ans, avoir un emploi, cela signifiait avoir un CDI à plein temps. La retraite, elle était à 60 ans, à taux plein avec 37,5 années de cotisations. Aujourd'hui le gouvernement nous explique que c’est impossible, parce qu’il n’y a pas d’argent.
Mais en 30 ans, les grandes fortunes ont décuplé. En 30 ans, les profits des entreprises se sont envolés. La semaine dernière, la firme de luxe LVMH a déboursé 15 milliards d’euros pour acheter le joaillier Tiffany. Et il n’y a pas d’argent ? Quelle sinistre blague !
Il faut prendre l’argent là où il est, dans les coffres des grands actionnaires, pour qu’il serve aux salaires, aux emplois, aux services publics.
Plus il y aura de monde dans la rue, plus le gouvernement sera sous pression. Et il l’est déjà ! Il l’est parce que les cheminots et les agents de la RATP ne se laisseront pas faire et qu’ils sont en mesure de perturber une bonne partie de l’économie, le temps qu’ils décideront. Il l’est aussi parce qu’il craint la généralisation de la colère à l’ensemble du monde ouvrier. Eh bien, il faut y aller !
Le gouvernement cherche à dresser l’opinion contre les cheminots et les agents de la RATP qui seraient arcboutés sur leurs régimes spéciaux. Mais puisqu’il est question de « privilèges », regardons les riches qui ont celui de ne rien faire de leurs dix doigts et qui vivent en parasitant le travail des autres.
Regardons ceux dont les fortunes dépassent parfois la richesse de certains États, ceux qui ne s’inquièteront jamais pour leur retraite tant ils nagent dans les millions. Regardons-les, demandons-leur des comptes et ne nous laissons pas diviser entre travailleurs !
Bien sûr, les travailleurs de la SNCF et de la RATP sont en pointe dans ce mouvement, ils ont davantage de traditions de luttes et une force de frappe importante. Mais seuls, ils ne pourront pas gagner pour tout le monde. Car il s’agit aussi de se faire respecter des grands actionnaires. Alors, en faisant grève dans les grandes entreprises du privé, frappons-les au cœur, c’est-à-dire au portefeuille. Et demain ce sera le Medef qui suppliera Macron de renoncer.
Cette grève va engendrer des difficultés pour tout un chacun. Mais dans le bras de fer qui commence jeudi 5, toutes les travailleuses, tous les travailleurs ont les mêmes intérêts : que cette grève réussisse, se développe et soit victorieuse. Et c’est possible !
Si les salariés du privé rejoignent ceux du public, nous nous ferons craindre du gouvernement et du grand patronat. Si la grève se poursuit les jours suivants et menace de se transformer en vrai mouvement, oui, nous pouvons les faire reculer.
En 1995, Juppé s’était montré aussi arrogant que Macron l’est aujourd'hui, et il avait dû manger son chapeau face à la détermination des grévistes. Aujourd'hui, nous pouvons en faire autant, si nous reprenons confiance dans notre force collective.
Beaucoup d’entre nous se méfient des confédérations syndicales et de leurs calculs d’appareils qui les ont régulièrement conduits à sacrifier les intérêts des travailleurs.
Eh bien, il faut se battre avec la conviction que nous pouvons nous organiser pour contrôler et diriger notre mouvement de façon démocratique. Avec la conviction que nous pouvons décider et agir sans attendre les consignes des confédérations.
Il dépend de chacun d’entre nous de faire du 5 décembre le point de départ d’une large contestation ouvrière. Il dépend de chacun d’entre nous de jouer un rôle actif et de faire en sorte que ce mouvement de grève soit vraiment le nôtre.
Pour réagir et nous opposer aux reculs imposés par le gouvernement ou le grand patronat, nous n’avons que trop attendu. À partir de jeudi, passons à la contre-offensive !

Retraites, 5 décembre, l’énorme majorité du monde du travail solidaire


Ils ont beau dire, on se fera entendre !

     Le gouvernement dit avoir pris des dispositions pour « aider ceux qui veulent aller au travail » le 5 décembre. Et les médias relaient sa propagande, telles les chaînes télé qui n’interviewent que des gens qui pensent travailler ce jour-là ou Aujourd’hui en France-Le Parisien qui titrait ce lundi : « Grève, le guide de survie ».
     Comme s’il n’y avait pas deux personnes sur trois qui trouvent légitime la grève du 5 décembre, selon l’Ifop. Et près de 80 % parmi les employés et les ouvriers.
     Oui, la grande majorité du monde du travail ne veut pas du massacre des retraites. Il faut le montrer, et plus nombreux nous serons à le faire, mieux ce sera pour le 5 décembre et pour après ! 





Pour information, faites circuler


Tous grévistes, ensemble réunis, 

Une assemblée générale interprofessionnelle aura lieu à Argenteuil, le matin du 5 décembre et celui du 6 décembre

A 9 heures 30
Espace Mandela
82 avenue du Gl Leclerc
Argenteuil


Audi, Daimler-Mercedes… la prévision de dizaines de milliers d’emplois dans l’automobile dans le monde


Prendre sur les profits pour maintenir les emplois



En Allemagne, Audi a annoncé la suppression de 9 500 postes et Daimler-Mercedes au moins 10 000. Depuis plusieurs mois, les constructeurs automobiles prévoient des dizaines de milliers de suppressions d’emplois dans le monde. Ils les justifient par l’obligation de faire des économies afin de financer le passage à l’électrique et par la nécessité de faire face aux incertitudes du marché de l’automobile en cette période de guerre commerciale. Daimler veut ainsi économiser 1,4 milliard d’euros sur sa masse salariale.
Mais les travailleurs n’ont pas à payer les aléas de l’économie organisée et gérée par leurs exploiteurs. Ces dernières années, ces entreprises ont fait des milliards d’euros de bénéfices. Ces profits doivent servir à maintenir les emplois et les salaires !