Avec les yeux du jeune collégien Michel
Nous avons évoqué hier un livre
très grave, celui de Philippe Lançon. Nous vous conseiller aujourd’hui un livre
bien plus léger, celui d’Alain Mabanckou, l’écrivain originaire du
Congo-Brazzaville, Les cigognes sont
immortelles. Plus léger ne signifie pas que la gravité de la situation et
de la réflexion n’est pas loin. Le résumé du Seuil étant excellent. Je vous le
livre…
« À
Pointe-Noire, dans le quartier Voungou, la vie suit son cours. Autour de la
parcelle familiale où il habite avec Maman Pauline et Papa Roger, le jeune
collégien Michel a une réputation de rêveur. Mais les tracas du quotidien
(argent égaré, retards et distractions, humeur variable des parents,
mesquineries des voisins) vont bientôt être emportés par le vent de l’Histoire.
En ce mois de mars 1977 qui devrait marquer l’arrivée de la petite saison des
pluies, le camarade président Marien Ngouabi est brutalement assassiné à
Brazzaville. Et cela ne sera pas sans conséquences pour le jeune Michel, qui
fera alors, entre autres, l’apprentissage du mensonge.
Partant
d’un univers familial, Alain Mabanckou élargit vite le cercle et nous fait
entrer dans la grande fresque du colonialisme, de la décolonisation et des
impasses du continent africain, dont le Congo est ici la métaphore puissante et
douloureuse. Mêlant l’intimisme et la tragédie politique, il explore les
nuances de l’âme humaine à travers le regard naïf d’un adolescent qui, d’un
coup, apprend la vie et son prix. »