mercredi 8 mai 2019

Argenteuil : collège construit demain, avec retard, là où il en faudrait au moins deux de plus


Le nombre de collégiens explose, la construction suit loin derrière

 


Le conseil départemental du Val d’Oise qui a en charge la gestion des collèges prévoit d’en construire un de plus à Argenteuil. On ne sait pas trop si cela se fera à l’horizon de la rentrée 2022 ou deux ans plus tard.
         En tout cas, non seulement il est urgent qu’il soit construit, mais il en faudra encore au moins un ou deux de plus dans les années qui viennent, au vu de l’essor démographique en marche sur Argenteuil.
         Il y a un élément supplémentaire qui a de quoi inquiéter. Pour les dirigeants du conseil départemental, il semble normal de construire des collèges pour 700-750 élèves, et d’agrandir à ce niveau des collèges existants.
         Il y a quelques années, on considérait pourtant que des structures de 500-550 élèves étaient bien la limite maximum pour qu’elles fonctionnent correctement. Et cela est d’autant plus vrai dans les quartiers populaires, tel celui du Val-Notre-Dame où il est prévu de construire le nouveau collège.

Argenteuil, incendie de Notre-Dame, une subvention bien discutable


Il faut toujours raison garder

 


Nous avons oublié lors de nos brèves concernant le dernier conseil municipal d’évoquer la subvention qui a été votée à l’unanimité en faveur de Notre-Dame.
         On comprend que quelques jours après l’incendie, ces messieurs-dames aient été dans l’émotion. Mais tout de même, 10 000 euros, ce n’est pas un peu exagéré ?
         D’autant plus, que ce ne sont pas les richissimes donateurs qui ont manqué, histoire entre autre de se faire un petit coup de pub. Chacun se souvient du sketch Pinault-Arnault et de leur « si tu donnes 100 millions, j’en donne 200 » !
         Pour revenir à Argenteuil, à la suite du tremblement de terre du Népal d’avril 2015 qui a fait plus de 8000 victimes et qui a eu des conséquences économiques et sociales dramatiques, le conseil municipal avait voté une subvention de 3000 euros. Il est vrai qu’il avait répondu positivement à une demande associative.
         Mais pour Notre-Dame, on aurait très bien pu laisser Pinault, Arnault et consorts, sortir seuls leur volumineux carnet de chèques.

mardi 7 mai 2019

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise du lundi 6 mai 2019


Elections européennes : votez Lutte ouvrière !



Le 1er mai, malgré les incidents et les interventions policières, les manifestations ont été plus fournies que l’an dernier, preuve s’il en était besoin que les annonces de Macron n’ont convaincu personne. On a vu le ministre Castaner dans ses œuvres. D’abord pour transformer la manifestation parisienne en un camp retranché, où les milliers de policiers ont multiplié les brutalités contre les manifestants. Ensuite, en expliquant que certains d’entre eux auraient attaqué un service de réanimation à la Pitié-Salpêtrière.
C’était une grossière tentative de manipulation. En réalité, les seuls à attaquer l’hôpital sont… Macron, Philippe et Buzyn. Privés de moyens, les services craquent de partout. La grève des urgences hospitalières, commencée à Paris, s’étend.
Le gouvernement prépare maintenant une réforme des régimes de retraite. Avec l’augmentation de la durée de cotisation nécessaire pour une pension à taux plein, l’âge légal de départ à 62 ans deviendra une fiction. De plus en plus de salariés devront poursuivre leur activité, et ceux qui ne le pourront pas auront une retraite de misère. Avec la retraite par points, les salariés qui ont eu des carrières hachées, des périodes de chômage et de temps partiel, verront également leur retraite amputée.
Jeudi 9 mai, les salariés de la fonction publique sont en grève contre la précarisation des emplois, la baisse de leur salaire réel et l’introduction de ruptures dites conventionnelles, qui sont des licenciements à peine déguisés.
Les travailleurs doivent continuer à dire leur colère et à exprimer leurs revendications. Et les élections européennes du 26 mai prochain peuvent en être l’occasion.
Les partis de gouvernement voudraient résumer le scrutin à un affrontement entre, d’un côté les pro-Union européenne (UE) comme Macron, la droite et le PS ; et de l’autre, les anti-UE comme Le Pen-Bardella et tous les candidats souverainistes.
C’est un faux débat. Les travailleurs n’ont certes rien à attendre de l’UE : elle a été construite par et pour les capitalistes, et non pour les travailleurs. Elle n’a évidemment pas aligné, par le haut, leurs conditions de travail et leurs salaires.
Mais le chant entonné par le chœur des pleureuses souverainistes est mensonger. Car si l’UE n’a pas amélioré la condition ouvrière, ce sont les États nationaux qui l’ont dégradée. C’est Macron qui a mené l’an dernier une réforme ferroviaire pour céder le réseau aux groupes privés. C’est lui qui veut aujourd'hui vendre Aéroports de Paris. Ce sont Valls puis Macron qui se sont attaqués au Code du travail pour détruire les droits des salariés. Ce sont les gouvernements français qui ont créé des déserts médicaux, baissé les APL, supprimé les emplois aidés, augmenté la CSG ou désindexé les retraites par rapport aux prix. C’est Hollande qui a mis en place le CICE, ce cadeau fiscal aux entreprises de 20 milliards par an, et même 40 en 2019. Et c’est Macron qui a supprimé l’impôt sur la fortune.
Et derrière les politiciens, c’est le grand patronat qui a commandé toutes ces décisions. Alors, désigner l’UE comme seule responsable ou vanter le Frexit revient à exonérer les politiciens et les capitalistes français.
La liste présentée par Lutte ouvrière, et conduite par Nathalie Arthaud et Jean-Pierre Mercier, refuse cette fausse opposition.
Elle affirme que pour préserver nos conditions d’existence, il faut augmenter les salaires, les pensions et les allocations, et les indexer sur les prix.
Contre le chômage, il faut interdire les licenciements et créer des emplois, en répartissant le travail entre tous, sans perte de salaire. Carrefour veut supprimer jusqu’à 3000 emplois. Auchan veut se débarrasser de 21 magasins et de leurs 700 salariés. Pourquoi ceux-ci devraient-ils faire les frais des décisions de la famille Mulliez, propriétaire du groupe et cinquième fortune française ? Combien celle-ci a-t-elle empoché ces dernières années, grâce à leur travail ? Avec les usagers et les consommateurs, les salariés doivent pouvoir contrôler les comptes des entreprises.
La liste de Lutte ouvrière est une liste de travailleurs qui exprime ce que doivent être aujourd'hui les objectifs de leur classe. Elle affirme que le monde du travail doit s’en prendre à ses vrais ennemis, le grand capital et ses représentants politiques.
En votant Lutte ouvrière le 26 mai, vous affirmerez haut et fort que le camp des travailleurs doit faire entendre ses exigences.

Nathalie Arthaud, en débat sur LCI hier

France Télécom Orange : des dirigeants du CAC 40 en procès


Un pouvoir exorbitant pour pourrir la vie des salariés

 


Lundi 6 mai a débuté le procès des dirigeants de France-Telecom-Orange qui n'avaient reculé devant rien pour faire disparaître 22 000 emplois. « Par la fenêtre ou par la porte », avait dit le PDG Didier Lombard, aujourd'hui dans le box des accusés.
Afin d'assurer les dividendes des actionnaires, tout était bon : harceler, placardiser, humilier les salariés afin d'obtenir leur démission, au point qu'ils ont été une soixantaine à se donner la mort.
L'actuel PDG d'Orange jure que tout ça est bien fini. Mais les suicidés ne ressusciteront pas. Et ces méthodes de harcèlement continuent dans les entreprises dès qu'il s'agit de pousser des salariés vers la porte.
Pour que ça cesse, un procès ne suffit pas. Il faut mettre fin à ce système fondé sur le profit et qui donne à des patrons un pouvoir exorbitant pour pourrir la vie des salariés.

Arrêts maladie : des médecins et des patients qui ne se laissent pas impressionnés


Une politique de la CPAM

Un exemple parmi d’autres, mais si révélateur

 

Et le serment d'hypocrite ?

À Kermaria-Sulard, petite commune de 1000 habitants des Côtes d’Armor, la seule médecin du bourg n’accepte pas d’être rappelée à l’ordre par la CPAM qui lui reproche de prescrire trop d’arrêts maladie.

La sachant menacée de sanction, 200 habitants ont immédiatement pris le mors aux dents : rassemblement, pétition… pour soutenir leur médecin qui n’accepte pas « de se taire » et qui préfère protéger ses patients plutôt que de subir sans broncher la politique des quotas.

Une attitude qui devrait devenir contagieuse !

Argenteuil : lycée Julie-Victoire Daubié : des coupes sombres à l’image de ce qui se passe partout


Double peine ! La seule voie, l’action !

 


La situation prévue pour la rentrée prochaine pour le lycée Daubié du Val-Nord à Argenteuil est à l’image de ce qui se passe partout dans les lycées, en tout cas dans le Val d’Oise. Au vu des moyens en heures d’enseignement allouées, les effectifs par classe vont connaître une nouvelle hausse, et les heures d’enseignement en demi-groupe supprimés. Double peine !
         Personnels de l’Éducation, élèves, parents sont en colère. Et il y a de quoi. C’est une régression majeure inacceptable.
         Blanquer pour l’instant maintient son cap de réduction massive des moyens. Seule une réaction profonde de tous peut le faire reculer.
         Cette réaction commence bien évidemment au niveau de chaque établissement. Mais il faut qu’elle s’étende, et que la conscience de cette nécessité-là s’installe.
         Jeudi 9 mai marque une étape de la réaction des personnels de la fonction publique, dont celui des gros bataillons de l’Éducation nationale, face à une attaque majeure.
         A J.V. Daubié comme partout, elle doit être très suivie. Un préalable pour ce qui doit suivre : l’action résolue de tous pour faire reculer Macron et Blanquer.

lundi 6 mai 2019

9 mai : travailleurs de la fonction publique, en grève, en manifestation. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière


Travailleurs de la fonction publique : en grève le 9 mai !

Les neuf centrales syndicales de la fonction publique (d’État, territoriale et hospitalière) appellent les salariés à la grève le jeudi 9 mai.

 


Comme l’ensemble des travailleurs, ceux de l’État ont vu leur pouvoir d’achat lourdement amputé par le blocage des salaires. En l’occurrence, le point d’indice, qui sert de base à leur rémunération, est bloqué depuis 2010, à l’exception de deux maigres hausses de 0,6 % chacune, en juillet 2016 et février 2017, sans rapport avec la hausse réelle des prix. En dix ans, ce sont des centaines d’euros qui manquent dans le porte-monnaie. Même la rustine qu’a annoncée Macron en décembre, avec la prime défiscalisée versée au volontariat par certains patrons, leur a été refusée. Seuls les policiers ont été récompensés par l’annonce d’une augmentation de 120 euros mensuelle.
Comme l’ensemble des travailleurs, les travailleurs de l’État subissent aussi la précarisation : 18 % d’entre eux ne sont pas embauchés sous le statut de fonctionnaire et sont contractuels, bien souvent soumis à la férule d’un directeur de service ou d’établissement lui-même incité à réaliser de plus en plus d’économies.
Le projet de loi de réforme de la fonction publique doit être discuté à l’Assemblée nationale à partir du 13 mai. La précarisation des salariés y figure en bonne place, notamment avec l’introduction de contrats de mission allant de quelques semaines à six ans. Les salaires sont dans le collimateur, une composante dite « au mérite » permettant de les bloquer, si ce n’est pire. La mobilité forcée serait introduite, liée à l’externalisation de certaines missions cédées au privé. Comme dans le privé, la réforme rendrait possibles les ruptures dites conventionnelles, des licenciements à peine déguisés. Enfin, quoi qu’en dise Macron, les réductions d’effectifs menacent les services publics nécessaires à la population, que ce soit dans l’éducation, en particulier l’enseignement secondaire, les transports, les administrations et nombre d’établissements publics. Les intérêts de la grande majorité de la population sont sacrifiés pour financer les cadeaux au grand patronat et aux classes les plus riches.
Cette politique de l’État s’inscrit dans une offensive générale contre l’ensemble des travailleurs. Face à elle, il est indispensble de défendre la perspective d’un combat réunissant tous ensemble les travailleurs du public et du privé.

                                                       Viviane LAFONT (Lutte ouvrière n°2648)

Une « heure d’information syndicale » est prévue mardi 7 à l’initiative de la CGT des territoriaux d’Argenteuil
 
Des assemblées générales sont aussi prévues chez les enseignants