Travailleurs
de la fonction publique : en grève le 9 mai !
Les neuf centrales syndicales de
la fonction publique (d’État, territoriale et hospitalière) appellent les
salariés à la grève le jeudi 9 mai.
Comme l’ensemble des
travailleurs, ceux de l’État ont vu leur pouvoir d’achat lourdement amputé par
le blocage des salaires. En l’occurrence, le point d’indice, qui sert de base à
leur rémunération, est bloqué depuis 2010, à l’exception de deux maigres
hausses de 0,6 % chacune, en juillet 2016 et février 2017, sans rapport
avec la hausse réelle des prix. En dix ans, ce sont des centaines d’euros qui
manquent dans le porte-monnaie. Même la rustine qu’a annoncée Macron en
décembre, avec la prime défiscalisée versée au volontariat par certains
patrons, leur a été refusée. Seuls les policiers ont été récompensés par
l’annonce d’une augmentation de 120 euros mensuelle.
Comme l’ensemble des
travailleurs, les travailleurs de l’État subissent aussi la
précarisation : 18 % d’entre eux ne sont pas embauchés sous le statut
de fonctionnaire et sont contractuels, bien souvent soumis à la férule d’un
directeur de service ou d’établissement lui-même incité à réaliser de plus en
plus d’économies.
Le projet de loi de réforme de la
fonction publique doit être discuté à l’Assemblée nationale à partir du 13 mai.
La précarisation des salariés y figure en bonne place, notamment avec
l’introduction de contrats de mission allant de quelques semaines à six ans.
Les salaires sont dans le collimateur, une composante dite « au mérite »
permettant de les bloquer, si ce n’est pire. La mobilité forcée serait
introduite, liée à l’externalisation de certaines missions cédées au privé.
Comme dans le privé, la réforme rendrait possibles les ruptures dites
conventionnelles, des licenciements à peine déguisés. Enfin, quoi qu’en dise
Macron, les réductions d’effectifs menacent les services publics nécessaires à
la population, que ce soit dans l’éducation, en particulier l’enseignement
secondaire, les transports, les administrations et nombre d’établissements
publics. Les intérêts de la grande majorité de la population sont sacrifiés
pour financer les cadeaux au grand patronat et aux classes les plus riches.
Cette politique de l’État
s’inscrit dans une offensive générale contre l’ensemble des travailleurs. Face
à elle, il est indispensble de défendre la perspective d’un combat réunissant
tous ensemble les travailleurs du public et du privé.
Viviane LAFONT (Lutte ouvrière
n°2648)
Une « heure
d’information syndicale » est prévue mardi 7 à l’initiative de la CGT des
territoriaux d’Argenteuil
Des
assemblées générales sont aussi prévues chez les enseignants
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