jeudi 7 février 2019

Argenteuil, défense de Jean Vilar, un recours sur la longue route pour l’abandon total du projet.


Pour information. Brève du Comité Jean Vilar dont je suis un des membres fondateurs. DM

« Le comité Jean Vilar défend le patrimoine et le cadre de vie des Argenteuillais au tribunal administratif

Nous avions déposé un recours contre la modification du PLU spécialement destinée au projet "Cap Héloïse". Nous avons pu présenter nos arguments en audience publique ce 5 février, au Tribunal Administratif de Cergy-Pontoise.
Lors d’une réunion publique le 19 février, nous rendrons compte de nos démarches aux Argenteuillais·es et travaillerons ensemble à imaginer ce nouveau projet.
Ce matin, nous avons rappelé au Tribunal notre exigence d'une évaluation de l'impact environnemental de cette transformation de la zone, évaluation qui n’a pas été réalisée. L’avis de l’Autorité environnementale, fin 2017, sur le dossier du promoteur Fiminco, démontrait au demeurant l’absurdité, au plan environnemental, de ce projet en zone inondable.
Cette modification du PLU contredit, nous l'avons rappelé, les orientations d’aménagement fixées par la commune, ainsi que la carte annexée au schéma régional de développement (SDRIF). Pourquoi cet espace, vert et de loisirs, en bord de Seine, un paysage certes endommagé mais à reconquérir, devrait-il accueillir un multiplexe, tour aveugle à près de 45 mètres de haut, et 156 logements entassés à 30 mètres de haut au-dessus de parkings aériens ?
Le recours du groupe Casino contre cette même modification du PLU était examiné simultanément ; ses arguments rejoignaient en partie les nôtres. Son avocat n'était pas présent : nous avons donc un peu plaidé pour lui :-)
Le "rapporteur public" avait, avant notre intervention, préconisé le rejet du recours Casino sur le fond, et le rejet du nôtre pour un point de forme : nous avions joint à notre recours la délibération du Territoire telle qu'elle a été présentée à son Conseil, donc sans les signatures apposées après le vote. Archi-ZUT car nous aurions pu détecter plus tôt que c'était un problème, et le résoudre. Il semble y avoir eu un courrier recommandé non vu, au cœur des vacances… Nous avons en tout cas dit notre disponibilité à régulariser ce point si le Tribunal nous en laissait la possibilité.
La décision a comme toujours été "mise en délibéré" c'est-à-dire qu'elle devrait nous parvenir dans 2 à 3 semaines. À la lecture de cette décision, restera à examiner avec les pros du droit :-) si cette "irrecevabilité" pourrait être "régularisée" en appel.
Notre autre recours, contre la promesse de vente du terrain, est toujours en cours d'instruction.
Merci à toutes et tous ceux qui avaient pu venir, spécialement à Alima Boumediene-Thiery ! Et à ceux qui voulaient, n'ont pas pu mais nous ont encouragés !
(Frédéric Lefebvre-Naré sur la base du communiqué de presse envoyé. Daniel Chollet, de La Gazette / L'Écho régional, était présent). »



Argenteuil, complexe Jean Vilar, la municipalité est entrée dans un sacré imbroglio


Avertissement




Le projet « Cap Héloïse » piétine, et c’est tant mieux. Nous espérons bien évidemment qu’il ne verra jamais le jour.
         En attendant, le complexe Jean Vilar qui a vu sa fermeture reportée à plusieurs reprises accueille toujours des évènements qui ne peuvent se produire que… dans le complexe Jean Vilar.
         Celui-ci accueillera au printemps en particulier les spectacles préparés par les écoles de la Ville.
         Mais la municipalité semble avoir une stratégie toute particulière à l’encontre de ce complexe. Mois après mois, le laisser dépérir.
         Jusqu’à ce qu’il s’écroule de lui-même, mettant un point final à vingt ans d’abandon ?
         Dans tous les cas, la municipalité va devoir prolonger l’utilisation du complexe durant la prochaine saison 2019-2020, car on n’ose pas imaginer les conséquences de sa fermeture durant l’année électorale ! La municipalité sait pertinemment que l’Atrium ne convient pas à l’essentiel des grands évènements de la Ville : les repas des anciens, les Cinglés du cinéma, les grands salons que sont ceux des numismates ou du Livre et des lecteurs, les grands banquets des uns et des autres…
         Alors ?
         Une rénovation urgente de la salle Jean Vilar, de son entrée, et de ses commodités s’impose. Et une rénovation qui prépare l’abandon du projet « Cap héloïse » et qui précède une rénovation profonde. DM

mercredi 6 février 2019

Antilles, Macron, chlordécone


Mépris…sidentiel



Dernière macronnerie en date : dans le cadre de son « grand » débat, Macron a affirmé devant des élus d’Outre-Mer, à propos du chlordécone, « il ne faut pas dire que ce pesticide est cancérigène ».
Qu’importe que ce pesticide toxique et perturbateur endocrinien soit classé « cancérigène possible » par l’OMS depuis 1979. Qu’importe que la Guadeloupe et la Martinique aient le triste record mondial de cancers de la prostate, que les industriels de la banane aient empoisonné leurs ouvriers et toute la population antillaise au chlordécone jusqu’en 1993…
Qu’importe toutes ces vérités, leur zélé serviteur Macron ment pour couvrir leur crime.

Darmanin et les niches fiscales


Il aboie mais surtout sans mordre les mollets de ses maîtres bourgeois




Le Ministre Darmanin veut raboter les niches fiscales, dit-il, afin de tenter de justifier la suppression partielle de l’ISF décidée par Macron. Comme le gouvernement ne veut pas se dédire, il essaye de faire croire qu’il œuvre à la « justice fiscale ». Il serait ainsi prêt à égratigner les remises d’impôts sur l’emploi de personnes à domicile ou sur les travaux d’isolation, c’est-à-dire les revenus de ceux qu’on dit appartenir à la « classe moyenne » et qui sont loin de constituer la catégorie la plus riche. Elle regroupe entre autre des travailleurs aux salaires un peu au-dessus de la moyenne.
Il n’a par contre rien à dire sur le Crédit Impôt compétitivité et ses 40 milliards distribués cette année aux entreprises, rien sur le crédit impôt- recherche, rien sur les taux d’impôt des grandes sociétés optimisés au plus bas.
A la niche, Darmanin aboie sans mordiller moindrement les mollets de ses maîtres bourgeois.

Secours populaire et extrême-droite, deux mondes qui ne vont pas ensemble


RN la N antipopulaire



Le Maire RN (ex-FN) d’Hayange dans l’est du pays vient d’engager une nouvelle procédure d’expulsion en référé à l’encontre du Secours populaire d’Hayange. Les bénévoles du Secours populaire sont convoqués chez le juge le 5 mars prochain.
Le maire a déjà perdu deux procès contre le Secours Populaire, (la Cour d'appel de Metz a confirmé le jugement de première instance en décembre 2018). Mais il veut avoir la peau du Secours populaire.
Comme le gouvernement qui s’attaque aux chômeurs au lieu de s’attaquer au chômage, le RN s’en prend aux pauvres au lieu de s’attaquer à la pauvreté. Mais pour cela il faudrait s’en prendre au grand capital. Et c’est pas du tout le projet de la bourgeoise Le Pen et de tous les petits politiciens qui gravitent autour.

Venezuela : l’ordre impérialiste


La France, la Grande-Bretagne, l’Allemagne,…, comme des toutous



A la suite des États-Unis, la France, la Grande-Bretagne, l’Allemagne et d’autres puissances impérialistes ont décidé de reconnaître l’homme de la bourgeoisie vénézuélienne, Juan Guaido, comme président par intérim, appuyant ainsi son coup d’état contre le chaviste Maduro. En parallèle à ces entorses à la légalité institutionnelle, dont ces dirigeants politiques sont d’ordinaire des défenseurs sourcilleux, Trump laisse planer la menace d’une intervention militaire.
       Les puissances impérialistes ont toujours vu d’un mauvais œil le régime chaviste parce qu’il avait su trouver le soutien de la population laborieuse du Venezuela en redistribuant une partie de la manne pétrolière et parce qu’il  n’était pas complètement à leurs pieds. Aujourd’hui, elles profitent de la crise et poussent à la déstabilisation et au chaos pour imposer un régime à leurs bottes

Argenteuil, Dassault, le capitalisme : la loi d’une classe qui domine


Et quels que soient les états d’âme de Georges Mothron




Une réunion était organisée lundi à Evry-Courcouronnes avec Macron et une assistance très triée sur le volet dont de très nombreux maires de la région parisienne. Le maire d’Argenteuil, Georges Mothron était de ces derniers.
         Il est intervenu à propos de l’entreprise Dassault dont le PDG a annoncé il y a quelques semaines sa décision de quitter Argenteuil, soi-disant pour une nouvelle localisation dans l’agglomération de Cergy-Pontoise.
         Le maire d’Argenteuil a dénoncé le risque de la disparition de 800 emplois sur Argenteuil, et a indiqué à Macron qu’il était venu lui demander son aide. Il a également souligné que ce départ d’Argenteuil de chez Dassault mettrait un terme à la longue histoire de l’aéronautique dans la commune commencée dès le début du XXème siècle.
         C’est bien la première fois que l’on entend l’édile d’Argenteuil s’intéresser aux emplois détruits. Il est resté totalement silencieux lorsque des centaines et des centaines d’emplois ont été supprimés dans la Ville cette dernière décennie, que ce soit dans les entreprises privées telles la Sagem, Yoplait, Semperit, Otis, et l’on en passe, ou que ce soit dans les différents services publics de la commune. Lui-même a liquidé près de 500 emplois dès son élection en mars 2014, en ne renouvelant pas les contrats de travailleurs pourtant utiles à la population, dans les écoles en particulier.
         A la demande de Georges Mothron, Macron a promis : « On va regarder et on va régler le problème » !
         Comme si une seule fois, devant les cris, y compris des élus de son camp, Macron avait empêché les conséquences des décisions des grands groupes industriels et financiers et autres fonds de pension.
         La chaîne de décision n’est pas celle que l’on veut nous faire croire.
Les actionnaires et leurs PDG décident. Le gouvernement et l’Etat, quelles que soient leurs simagrées, s’inclinent. C’est vrai à Blanquefort, à la Souterraine, à Argenteuil, comme partout ailleurs.


(Le début du conseil municipal d'Argenteuil d'hier au soir a été consacré à cette question du départ de Dassault de la commune. Cela a permis d'apprendre de nouveaux éléments. Nous y reviendrons dans les jours qui viennent, tout comme sur d'autres points de l'ordre du jour.)