mardi 13 novembre 2018

Route du rhum... et des marques


Grosses vagues pour le fric


La Route du rhum en 2014

On peut s'enthousiasmer au grand spectacle d'une centaine de voiliers gigantesques high-tech, pilotés en solitaire par des marins qui rivalisent pour traverser l'Atlantique en un temps record.
Mais la Route du rhum qui vient s’achever, au moins pour les premiers, comme tous les grands événements prétendument sportifs dans cette société dominée par l'argent, est d'abord et avant tout une immense campagne publicitaire pour les sponsors qui donnent leur nom aux voiliers.
Même au grand large ça sent le rance et le fric !

Fête de Lutte ouvrière à Argenteuil le 2 février 2019



Dans près de 2 mois et demi maintenant

Dès maintenant, on réserve !




Au début de l’année 1989, dans la salle de restauration de l’école Joliot-Curie eut lieu le premier banquet des amis de Lutte ouvrière à Argenteuil. Cela fait 30 ans, et au fil des ans, ce banquet a perduré, maintenant cette tradition du banquet ouvrier, née au XIXème siècle et que le mouvement socialiste et communiste ont maintenu au fil des décennies jusqu’à aujourd’hui.
         Cette année, il aura lieu le samedi 2 février 2019. Retour cette fois dans le complexe Jean Vilar qui convient totalement pour ce type d’évènements.                                                                        



              Organisé par les militants de Lutte ouvrière, il s’adresse à tous ceux qui nous connaissent, et au-delà des divergences que nous pouvons avoir les uns et les autres, à tous ceux qui pensent qu’un peu de fraternité n’est jamais de trop dans les milieux populaires, au sein de notre classe, particulièrement dans la période difficile que nous vivons.
         Le rock sera présent ce soir-là, mais aussi la musique classique dans les heures qui précéderont le fameux banquet précédé de son non moins fameux apéritif. Culture  et politique seront bien évidemment de la partie, puisque la fête commencera à 16 heures.
         En ces temps d’inflation, les tarifs n’ont pas changé : 15 euros pour les adultes, et 7 pour les enfants de moins de 14 ans.
         C’est dès maintenant qu’il faut réserver. Chèques à l’ordre de Dominique MARIETTE. Invitez vos proches et vos amis.

lundi 12 novembre 2018

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise de ce lundi 13 novembre 2018


Les prix augmentent, le pouvoir d'achat diminue... Il faut augmenter les salaires et les indexer sur le coût de la vie !

Macron voulait, disait-il, aller à la rencontre de la population. Il a été servi ! Tout au long de ses déplacements dans le Nord et l’Est de la France la semaine dernière, il a été pris à partie par des retraités et des travailleurs en colère qui lui reprochaient la hausse de la CSG et des taxes sur les carburants. Malgré tout ce qu’il peut dire concernant une prétendue augmentation du pouvoir d’achat, les travailleurs savent compter et voient bien qu’ils ont de plus en plus de mal à finir le mois !

Face au mécontentement, Macron a été obligé de faire quelques annonces comme celle de la généralisation d’une aide au transport. Mais, limitée à 20 euros par mois et réservée aux salariés dont le lieu de travail se situe à plus de 30 km de leur domicile, elle n’aidera pas beaucoup le peu de travailleurs qui pourraient y prétendre ! Et pas question que le gouvernement consacre un centime à cette aide qui serait laissée à la charge des régions.

Macron a aussi promis de baisser « drastiquement » le coût du permis de conduire et d’instaurer une aide à l’acquisition du premier véhicule. Mais il s’est bien gardé de préciser comment ces mesures seraient financées. Sous Macron aujourd’hui, comme sous ses prédécesseurs, la politique de l’État consiste à faire des milliards d’économies aux dépens des services publics et à imposer des sacrifices à la population afin de pouvoir arroser de subventions et de cadeaux fiscaux le grand patronat et une minorité de bourgeois.

Si les mesures annoncées voient le jour, ce qui n’est même pas dit, elles seront dans la droite ligne de toutes celles que le gouvernement ne cesse de prendre pour faire illusion vis-à-vis de la population, comme le « reste à charge zéro » sur les soins dentaires et l’optique, qui va se traduire par une augmentation des mutuelles. Comme il se refuse à prendre sur les profits et les fortunes des plus riches pour les financer, au bout du compte, d’une façon ou d’une autre, ce sont les travailleurs qui paieront la note.

Pour tenter de désamorcer la contestation, le gouvernement peut aussi faire des gestes en direction des catégories sociales qui ont fait entendre leur voix, comme les patrons routiers, les entreprises du BTP, les artisans taxis et, dernièrement, les ambulanciers. Ces patrons de différents secteurs défendent leurs intérêts en refusant de faire les frais de la politique menée par le gouvernement au profit exclusif des capitalistes les plus puissants qui dominent l’économie.

Eh bien, il est indispensable que les travailleurs se mobilisent en défendant eux aussi leurs intérêts et les revendications qui leur sont propres ! Personne ne le fera à leur place ! S’ils ne le font pas, c’est à eux que le gouvernement fera payer les concessions qu’il pourrait être amené à faire aux autres catégories sociales.

Le monde du travail a mille raisons de se mobiliser pour son propre compte. Si les régions parcourues par Macron sont sinistrées aujourd’hui, ce n’est pas la Première Guerre mondiale qui en est la cause mais la guerre que la classe capitaliste mène sans répit aux travailleurs. Cette guerre pour les profits, rendue encore plus féroce par l’aggravation de la crise, se mène à coups de licenciements, de précarisation des emplois et d’aggravation de l’exploitation.
Actuellement, la contestation s’exprime en particulier, et à juste titre, contre la hausse des carburants. Mais, en fait, tout augmente : le fioul, le gaz, l’électricité, les loyers… Il est indispensable que les travailleurs se mobilisent en mettant en avant leurs exigences, à commencer par l’augmentation des salaires, des retraites et des allocations et leur alignement automatique sur le coût de la vie. Il n’y a qu’ainsi que le monde du travail se protègera contre l’appauvrissement qui résulte des politiques patronales et gouvernementales.



Les inquiétudes manifestées par Macron montrent que ceux qui veulent exprimer leur mécontentement ont raison. Mais c’est en se mobilisant sur leur propre terrain et avec leurs armes de classe que les travailleurs pourront faire prévaloir leurs intérêts. Ce combat-là, aucune organisation d’extrême droite ne pourra le récupérer. Pour se faire entendre, le monde du travail dispose d’une arme puissante, celle de la grève qui permet de bloquer l’économie et de frapper le patronat à son point sensible, son portefeuille. C’est la seule voie et la seule façon de se faire craindre du gouvernement.

Vendeurs d’armes : de sacrés hypocrites


Si tu veux la paix, prépare la révolution

  

Profitant des cérémonies du 11 novembre, Macron tente de faire un coup diplomatique en organisant à Paris un « forum de la paix » avec des dizaines de chefs d'État. Trump ne voulant pas servir de faire-valoir à Macron snobera cette rencontre.
Il faut une sacrée dose d'hypocrisie pour discourir sur la paix entre représentants de pays, tous vendeurs ou acheteurs d'armes. Le gouvernement français se vante régulièrement de ses succès dans ce commerce d'armes - la France est le 3e exportateur mondial - et il vient de lancer le processus de construction d'un nouveau porte-avion.
La paix n'existera réellement que quand on se sera débarrassé du capitalisme et de la concurrence qu'il engendre.

Education, aujourd’hui, la grève !


Le 12 novembre : non à une éducation au rabais !

L’ensemble des syndicats de l’Éducation nationale appellent à la grève lundi 12 novembre. Le mécontentement est général. Le manque de personnel d’enseignement, d’administration ou d’entretien des établissements scolaires devient insupportable.
Des élèves se retrouvent sans professeur, à cause de postes non pourvus ou supprimés. Ils sont privés certains jours de cantine et de plus en plus souvent réduits à étudier dans des locaux mal entretenus à cause des réductions d’effectifs, en particulier au sein du personnel de ménage dont les contrats aidés disparaissent.
La précarité se généralise, avec une multitude de contrats toujours moins durables, à temps partiel ou pour quelques heures, parfois répartis sur plusieurs établissements. Le blocage des salaires continue, alors que les prix ne cessent d’augmenter et que les prélèvements, en particulier pour la retraite, ont encore augmenté.
La grève du 12 novembre s’annonce d’ores et déjà particulièrement suivie. Elle a pour objectif de dénoncer la démolition de l’Éducation nationale entreprise par le gouvernement Macron, un vaste plan d’économies sur le dos du personnel et des élèves. En dix-huit mois, le ministre de l’Éducation Blanquer a lancé une multitude de réformes aggravant les conditions d’études des enfants et les conditions de travail de tout le personnel.
Dans le primaire, les enseignants dénoncent l’encadrement croissant de leur travail, leur transformation en exécutants de prétendues bonnes pratiques décidées en haut lieu par le ministre et son équipe. De plus, l’obligation de scolarisation dès trois ans va contraindre les communes à augmenter les subventions à des écoles privées. Le dédoublement prévu des classes de CP et CE1 en zone prioritaire nécessiterait des milliers de postes supplémentaires, beaucoup plus que les 2 325 promis par le ministère, qui prétend réorienter les moyens vers les écoles primaires. Les suppressions de postes, en particulier dans les écoles rurales, vont continuer, malgré des protestations de toutes parts.
Dans le secondaire, le budget de l’État prévoit dès la rentrée 2019 la suppression de 2 650 postes d’enseignants, de 400 postes administratifs, sans compter les postes supprimés au sein des personnels scolaires qui dépendent des conseils régionaux et généraux. Dans le même temps, 32 000 élèves supplémentaires devraient être scolarisés dans le secondaire à la rentrée prochaine. Les effectifs des classes, déjà souvent pléthoriques, devraient encore augmenter. Le gouvernement a lancé une réforme du baccalauréat et du lycée général réduisant le nombre d’heures d’enseignement par matière, supprimant les moyens horaires pour dédoubler les classes. Contrairement au discours officiel, la réforme va réduire les possibilités pour les élèves de choisir des options et veut mettre en concurrence les enseignants des différentes matières et les lycées entre eux. Le pire concerne la réforme de la voie professionnelle. À la volonté générale de faire des économies s’ajoute le mépris de classe du gouvernement : suppression des matières générales, formation au rabais pour les jeunes issus des milieux populaires à qui on délivrerait tout juste les connaissances professionnelles minimales correspondant aux besoins immédiats du patronat.
La mobilisation du personnel de l’Éducation nationale le 12 novembre est amplement justifiée. Leurs revendications contre les réductions de moyens et d’effectifs, contre l’aggravation de leurs conditions de travail et la baisse de leur niveau de vie rejoignent celles de l’ensemble du monde du travail, confronté à une offensive générale du patronat et du gouvernement.

                                                  Gilles BOTI (Lutte ouvrière n°2623)



… à la Ville aussi


La grève, l’arme des travailleurs


A l’appel du syndicats FSU des territoriaux d’Argenteuil, des agents municipaux des Ecoles et de la Caisse des Ecoles feront également grève aujourd’hui, en particulier contre la détérioration de leurs conditions de travail, pour une ATSEM par classe, et pour le remplacement des agents absents.
         Problèmes des uns de l’Education nationale, et des autres de la Ville, souvent guère différents, ils ont tous raison de se mobiliser.
         Et cela concerne même les autres travailleurs, des autres secteurs du monde du travail contre des autres services de la commune.
         Préparer le « tous ensemble », voilà la voie nécessaire à suivre.

Maroc : à Jerada la colère couve, l’État réprime


La colère couve, l’État réprime



Dans la ville minière sinistrée de Jerada, au Maroc, la colère de la population ne cesse pas. L'arrêt des mines de charbon il y a plus de 20 ans n'empêche pas, faute d'autres ressources, des mineurs de continuer d'y extraire du charbon dans des conditions précaires, au péril de leur vie. Après plusieurs morts suite à des effondrements de galeries, de puissantes manifestations ont obligé le gouvernement à réagir : après les troupes contre la protestation populaire, le pouvoir a fait dépêcher ses ministres pour prêcher le retour au calme en promettant une relance de l'économie locale...
Mercredi 6 novembre, un nouveau décès accidentel d'un mineur de 18 ans a fait descendre des centaines de manifestants dans les rues de Jerada. Le lendemain, le tribunal d'Oujda condamnait à des peines de 3 à 5 ans de prison ferme neuf des manifestants de mars dernier pour participation à une manifestation non autorisée.