La colère couve, l’État réprime
Dans la ville minière sinistrée
de Jerada, au Maroc, la colère de la population ne cesse pas. L'arrêt des mines
de charbon il y a plus de 20 ans n'empêche pas, faute d'autres ressources, des
mineurs de continuer d'y extraire du charbon dans des conditions précaires, au
péril de leur vie. Après plusieurs morts suite à des effondrements de galeries,
de puissantes manifestations ont obligé le gouvernement à réagir : après
les troupes contre la protestation populaire, le pouvoir a fait dépêcher ses
ministres pour prêcher le retour au calme en promettant une relance de
l'économie locale...
Mercredi
6 novembre, un nouveau décès accidentel d'un mineur de 18 ans a fait descendre
des centaines de manifestants dans les rues de Jerada. Le lendemain, le
tribunal d'Oujda condamnait à des peines de 3 à 5 ans de prison ferme neuf des
manifestants de mars dernier pour participation à une manifestation non
autorisée.
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