lundi 23 juillet 2018

Réforme constitutionnelle mise à mal par l’affaire Benalla


Nul ne sait comment Macron va sortir de l’affaire Benalla. Chaque jour apporte son lot de rebondissements. En attendant et en conséquence, la discussion sur la réforme constitutionnelle a du plomb dans l’aile. Il est toutefois bon de s’arrêter sur cette dernière qui démontre les intentions de Macron de réduire encore un peu plus le pouvoir des députés. Cela n’est certes pas nouveau. Sur le sujet, ci-dessous un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière de la semaine passée. DM
 

Cela sert à pas grand-chose... alors pourquoi se déplacer ?
 

Réforme constitutionnelle : Parlement croupion et poule aux œufs d’or 

L’Assemblée nationale a commencé l’examen de la réforme de la Constitution voulue par Macron. Pour l’essentiel, celle-ci entérine la volonté du président de perdre le moins de temps possible avec ce moulin à paroles qu’est le Parlement.
Les principales modifications sont la réduction de 30 % du nombre de parlementaires, la limitation du droit d’amendement, l’examen accéléré du budget, ou la possibilité de ne faire discuter certaines propositions qu’en commission et non plus en séance publique.
Quant à l’introduction d’une petite dose de proportionnelle, 15 % des députés, elle ne changera rien sur le fond. Le mode de scrutin est et restera établi pour qu’au bout du compte sorte des élections une majorité permettant au président, le seul qui décide vraiment, de gouverner dans l’intérêt des capitalistes.
Autant dire que les jérémiades de tous ceux qui voient dans cette réforme une atteinte intolérable aux droits du Parlement, une « dérive monarchique », quand ce n’est pas l’éloignement des élus de leurs électeurs, sont assez dérisoires.
Les Parlements, dans tous les grands pays impérialistes, constituent seulement une chambre d’enregistrement de décisions prises ailleurs, à la tête de l’État, dans les ministères, au sein d’un appareil d’État inamovible, ces lieux où siègent des serviteurs du grand patronat. Les Constitutions ne servent qu’à codifier cet état de fait, dont la source se situe non dans des articles de loi, mais dans les rapports de propriété, fondements de la puissance des classes possédantes. Tant que cet État reste en place, reste en place la dictature des capitalistes.

Daniel MESCLA (Lutte ouvrière n°2606)

Députée LREM du Val d’Oise, à Hue et à dia, mais vraiment pas trop


Se singulariser, mais vraiment pas trop

 


Notre ancienne « collègue » du lycée Georges Braque d’Argenteuil, dorénavant députée de son état, Cécile Rilhac, dont nous n’avions jamais soupçonné les sympathies Hue-Macron, a un tout petit peu, vraiment un tout petit peu, fait parler d’elle en demandant il y a trois jours la démission… de Benalla. Comme si les faux-pas et les irrégularités majeures de l’individu connues par Macron n’avaient pas dû l’amener à être démissionné dès les lendemains du 1er mai ! Alors demander sa démission il y a trois jours...
         Mais peut-être sommes-nous injustes, et que la marcheuse en question va bientôt demander la démission de Collomb, voire de son mentor Macron ! DM

Argenteuil, vacances et jeunesse, c’est mini


C’est vraiment mini !

 




Le premier adjoint d’Argenteuil est content. Les « mini-séjours » organisés par la Ville sur le terrain de Vallangoujard dans le Val d’Oise « battent leur plein pour le plus grand bonheur des enfants ». Nous aussi, nous sommes vraiment contents pour les jeunes. Et l’on remercie l’adjoint de nous permettre d’illustrer notre propos par la photo de son tweet.
         Mieux vaut partir quelques jours en vacances, même pas loin, que rien. L’accueil et les activités que les enfants y trouvent de la part des employés municipaux y est pour beaucoup.
         Mais les jeunes d’Argenteuil seraient encore plus heureux si les colonies de naguère existaient toujours et étaient capables de faire voir la mer, la vraie campagne, ou la montagne à des milliers d’entre eux.
         A ce sujet, que devient la colonie de Saint-Hilaire de Riez ? Toujours à l’abandon ?
         A réutiliser de toute urgence.
Les colonies de papa ne sont ringardes que pour ceux qui ne s’intéressent pas aux vrais problèmes de la jeunesse, celle en particulier qui aurait besoin de partir en nombre en vacances. En tout cas, elles ne seraient pas ringardes pour les jeunes eux-mêmes.

Argenteuil et Autolib’ : d’abord il n’y a jamais eu de bilan de son utilisation


 

Gâchis

 


Notre photo préférée

Extrait de presse  (cf. Le Monde, Challenge)

« Ces plots métalliques gris et blancs d’environ un mètre de haut, disposés dans tous les quartiers de Paris et dans une centaine de villes de banlieue parisienne, faisaient partie du paysage urbain depuis 2011. Et ne serviront bientôt plus à rien. La fin du système Autolib’ condamne les 3200 bornes de recharge électrique, ainsi que les totems où s’effectuait la réservation, au probable démontage…
Personne n’en veut… »

A Argenteuil, le maire et son prédécesseur comptent y installer des pots de fleurs ? Et rendre vite ces emplacements au garage des véhicules ?

Bonnes lectures pour cet été (13), Compagnie K, de William March


Compagnie K

 


La littérature « romanesque » sur la Première guerre mondiale est énorme. Il y a de très nombreux titres valant le coup d’être lus, des auteurs de tous les pays qui racontent que des deux côtés du front, partout, la guerre est la même pour ceux qui la vivent, pour ceux qui en sont victimes.
         Compagnie K est une de nos dernières découvertes, un livre magnifique écrit une quinzaine d’années après le conflit par un auteur états-unien qui fit cette guerre dans le corps expéditionnaire américain, les Etats-Unis étant entrés en guerre en avril 2017.
         Compagnie K raconte l’histoire d’une compagnie. Elle donne la parole à chaque membre de celle-ci. En deux-trois pages, chacun raconte un aspect de l’horreur. Une horreur physique mais aussi morale et humaine. Chaque soldat donne une facette de cette gigantesque catastrophe que fut la Première guerre mondiale, provoquée par les rivalités entre les bourgeoisies et leurs Etats.
         On peut lire une histoire, un chapitre, laisser le livre de côté, puis le reprendre.
         Compagnie K est un livre exceptionnel sur un évènement que l’on ne devrait jamais oublier.
 

Compagnie K, de William March, 288 pages, 23 euros, Gallmeister. Oui, ce livre est cher. C’est le problème des petites maisons d’éditions. Celle-ci fait un très bon travail de parutions et de rééditions. Et puis, un livre, cela peut s’acheter à plusieurs, on le fait circuler. Mon exemplaire de Compagnie K est en circulation… Qui se met sur la liste de réservation ?

dimanche 22 juillet 2018

Affaire Benalla : des comportements si révélateurs


Ils se disent qu’ils peuvent tout se permettre

 


L’affaire Benalla est totalement révélatrice de comment fonctionnent les individus qui se trouvent propulsés par leur propre ascension politique ou celle des mentors ou des écuries qu’ils ont rejoints. Des gens qui se considèrent nombreux au-dessus des lois, qui ont vite l’impression que l’Etat ou leur petit pouvoir est une propriété personnelle qui leur permet bien des choses, bien des passe-droits. Et ce n’est pas seulement vrai au niveau des sphères gouvernementales, mais à tous les niveaux du fonctionnement politique de la société. Même si c’est à un tout autre niveau, on retrouve ce fonctionnement y compris au niveau des collectivités locales importantes, y compris dans les grandes communes.
         Quant à la réaction de la députée d’Argenteuil-Bezons, n’allez pas chercher sur son site pour savoir ce qu’elle en pense. Il n’y a rien.

Gendarmerie : 19 juillet 2016, la mort d’Adama Traoré


Justice pour Adama

 

Le 19 juillet 2016 un jeune homme de 24 ans, Adama Traoré, était coursé par les gendarmes dans les rues de Beaumont-sur-Oise, dans le Val-d'Oise, pour un simple « contrôle d'identité ». Une fois rattrapé, des gendarmes l'ont étouffé sous leur poids. Deux heures plus tard il était mort.
Les gendarmes impliqués ont d'abord menti en prétendant qu'ils avaient mis Adama en position latérale de sécurité après s'être rendu compte de son malaise : faux ! Les pompiers l'ont trouvé sur le ventre, menotté.
Puis le procureur de Pontoise a essayé de faire passer la victime pour coupable en déclenchant une enquête contre lui, 24 heures après son décès !
Depuis deux ans la famille proteste et veut connaître la vérité. Elle a déjà obtenu le transfert du dossier à un juge d'instruction parisien. Elle organisait hier une manifestation pour dénoncer les lenteurs de la justice, qui jusqu'à présent a plus agi pour protéger les gendarmes que pour établir la vérité sur cette bavure mortelle.
 

La manifestation d’hier
                                                     


Forces de l'ordre en civil avec des sacs a dos, CRS en retrait de la manifestation dans des rues, gendarmes avec un drone qui filmait toute la manifestation . Quatre conseillères municipales devant le parking de la mairie et qui notaient sur des cahiers .Quoi ? On ne sait pas.
Nous étions entre 1000 a 1500 personnes. La manifestation a marqué plusieurs points d'arrêt : devant la gendarmerie de Persan où est mort Adama, devant la mairie de Beaumont dont la maire a toujours eu guère de sollicitude pour la mort d’Adama, devant la rue de la république ou a été arrêté Adama…
Insoumis venus en force avec des députés dont les écharpes tricolores dénotaient complètement dans cette manifestation réclamant la vérité et la justice pour la mort d’Adama mort dans les mains de la gendarmerie.
 
 

 

Israël : nouvelle provocation anti-arabe


Une marche en avant provocatrice et agressive

  Jérusalem entourée de barbelés
Le gouvernement et le parlement israélien, dominés par la droite nationaliste et religieuse, ont inscrit dans la loi le soutien à la colonisation des territoires palestiniens et de graves mesures discriminatoires à l'égard les habitants non-juifs d'Israël, et particulièrement à l'égard des arabes israéliens, qui représentent 20 % de la population.
Les dirigeants d'Israël poursuivent à jet continu leur politique provocatrice et agressive. Les populations arabes en sont les victimes directes, mais aussi les populations juives, complices, pour beaucoup à leur corps défendant, de cette politique.