samedi 7 avril 2018

La Défense, deux morts au travail, qui ne font pas la une des médias


Perdre la vie à la gagner chichement

 
Pour ce mythe de la puissance, des centaines de milliers de travailleurs du bâtiment
L’affaire passera peut-être presque inaperçue. Deux ouvriers ont été tués au travail avant-hier jeudi à la Défense, sur deux chantiers différents de la Défense, dont un à plus de 23 heures. L’un avait 22 ans, et l’autre 40.
         Comme si on avait besoin de travailler la nuit sur un chantier !
         La Défense, à Puteaux, est l’emblème du capitalisme dans le pays, où les grands groupes industriels et financiers, construisent à coups de milliards un ensemble de gratte-ciels dans un circuit inextricable mais dont le seul but est de rivaliser avec New-York, Hong-Kong ou Singapour pour l'idée que ces magnats se font de la puissance.
         En revanche, la vie des travailleurs n’y coûte pas cher comme vient de le montrer la mort de ces deux nouvelles vies d'ouvriers.

Argenteuil, agents territoriaux, le travail à la Ville ce n’est vraiment pas la santé


La santé des travailleurs ? Vous n’y êtes pas…

 
Très vite dit
Le maire d’Argenteuil croit dur comme fer qu’il peut anticiper ce que sera dans quelques mois la politique de Macron à l’encontre des travailleurs de la fonction publique. Le salaire au mérite et les primes ont ses faveurs. Ainsi, il défend bec et ongles sa prime dit de « présentisme » partant en guerre en particulier contre les malades. Les employés municipaux viennent ainsi de recevoir une plaquette justifiant une nouvelle fois cette prime, à l’occasion de la remise de la fiche de paie de mars.
         Partir en guerre contre les malades ?
         Car sur le plan de la santé de ces 2500 travailleurs communaux, pourquoi le service de la médecine du travail de la Ville est-il dans un sale état ? Pourquoi un seul médecin du travail, à mi-temps de surcroît ? Et ce n’est pas la présence d’une infirmière nécessaire, qui peut pallier l’absence du mi-temps complémentaire manquant ! Pourquoi des dossiers médicaux des agents ne contiennent-ils pas, en tout cas, pas systématiquement, les informations qui devraient s’y trouver ?
         La municipalité veut que les travailleurs, malades ou usés, soient présents, un point c’est tout, ou qu’ils le payent. Leur santé, c’est pour elle une toute autre affaire !

Macron, l’hôpital, la santé, il évite les manifestants… mais pas le personnel !


Abondance d’effectifs… mais de police


Le contact... mais pas trop
En tournée de promotion, prétextant la « Semaine de l’autisme », Macron était jeudi 5 avril au CHU de Rouen en compagnie de Buzyn la ministre de la Santé. Plusieurs centaines de manifestants lui avaient préparé un comité d’accueil. Parmi eux bien sûr du personnel de l’hôpital et une grosse délégation de l’hôpital psychiatrique du Rouvray en grève depuis plus de 15 jours. Il y avait aussi des étudiants mobilisés contre la sélection et des délégations d’entreprises environnantes.
Mais le ministère de l’Intérieur avait bien fait les choses et n’avait pas lésiné sur les moyens. En effet un imposant dispositif policier avait été déployé pour bloquer tout accès des manifestants à proximité du bâtiment où Macron devait se rendre.
Le personnel en tout cas était révolté par le nombre de CRS mobilisés pour un discours présidentiel, alors qu’eux-mêmes sont à l’année en sous-effectif constant.
S’il a pu éviter les manifestants, Macron n’a pu échapper au personnel du service visité dont des membres ont tout de même réussi à lui dire tout le mal qu’elles pensaient de sa politique.

Macron a pu éviter les manifestants, mais pas le personnel


Macron se moque de l’hôpital

En visite au CHU de Rouen, Macron a osé dire aux employées de l’hôpital qui protestaient contre sa politique de restrictions budgétaires que les budgets étaient en augmentation.
Mais quand elles lui ont dit de venir voir dans les services comment cela se passait concrètement, il a pris la poudre d’escampette.
Hôpitaux, cheminots, facteurs, étudiants, nous sommes tous attaqués. Tous ensemble, il nous faut riposter.

vendredi 6 avril 2018

CGT : un appel de l’Union régionale CGT Ile-de-France à se retrouver devant l’Assemblée nationale lundi



Tous devant l’Assemblée nationale lundi 9 avril 2018 à 13 h

Communiqué de l’Union régionale CGT Ile-de-France

Depuis plusieurs semaines, avec détermination, dans l’unité ou non, de nombreux salariés du privé comme du public, retraités, privés d’emploi, étudiants, se mobilisent pour refuser les politiques gouvernementales et patronales et porter d’autres perspectives sociales.
Défense et développement des services publics, rémunérations, emploi, conditions de travail réforme du bac et la sélection dans les universités.
Depuis début avril, les mobilisations s’intensifient et touchent une multitude d’entreprises et établissements : Cheminots, énergéticiens et gaziers, salariés de la filière déchets, de Carrefour, de la santé et de l’action sociale sans oublier les étudiants.
Le gouvernement comme le patronat refusent d’écouter, et ne répondent que par le mépris, et la mise en opposition.
Pour mettre un terme à ces politiques de destruction sociale du gouvernement, pour que le patronat réponde aux revendications des salariés, il nous faut encore accentuer l’ampleur des mobilisations et faire converger les luttes.

C’est en ce sens qu’à l’occasion de l’ouverture du débat parlementaire sur le projet de loi pour Un Nouveau Pacte Ferroviaire, l’Urif CGT appelle à un rassemblement interprofessionnel,

Lundi 9 avril 2018 à 13h devant l’Assemblée Nationale.

Education, Val d’Oise, aux côtés des cheminots, « Tous cheminots ! Tous travailleurs »


Développons la mobilisation !


Une réunion d’échange et de mobilisation s’est tenue hier au soir à la Maison des syndicats de Cergy. Elle a rassemblé essentiellement des enseignants. Son assistance était beaucoup plus fournie que la précédente, de jeudi 29 mars. Des militants syndicaux mais également des non-syndiqués étaient présents.
         L’accord était général sur l’importance de la situation que nous vivons actuellement avec le déclenchement de la grève à la SNCF. Ce n’est pas lorsque nous serons attaqués demain, dans quelques mois, avec la même brutalité que nous devrons en tant que fonctionnaires nous mobiliser seuls.
         Pour tous les participants, les jours et les semaines qui viennent vont être cruciaux. Comment faire pour rejoindre la mobilisation et la développer de notre côté ?
         Il faut se saisir de toutes les possibilités et de toutes les occasions. Il faut aller discuter et convaincre. Dans les collèges et les lycées comme dans les écoles, comme ont commencé à le faire systématiquement des professeurs des Ecoles de l’agglomération de Cergy-Pontoise. Il faut prendre contact avec les étudiants, avec les élèves enseignants, partout où c’est possible.
         Oui toutes les occasions sont bonnes à prendre. Un rassemblement a lieu à l’appel en particulier lundi 9 avril à 13 heures devant l’assemblée nationale. Très bien ! le lendemain, mardi 10 avril, journée de mobilisation dans les facultés. Super ! Et préparons-nous déjà pour le 19 avril…

         Un nouveau rendez-vous a été décidé avec l’objectif d’être encore plus nombreux : 

Réunion des personnels de l’Education nationale
Ce soir jeudi 12 avril à 18 heures.
Maison des syndicats de Cergy

(Le même volonté de mobilisation a marqué la réunion de la CGT départementale qui se tenait également hier à Cergy)

Val d’Oise, SEGO, l’avenir sombre des travailleurs de l’imprimerie SEGO. Mais rien n'est jamais perdu


L’impression en l’occurrence d’un véritable gâchis industriel



L’entreprise SEGO de Taverny est en liquidation judiciaire, à la suite d’une sombre histoire d’un incendie qui s’est produit le 23 décembre dernier et au terme d’un processus confus de reprise par deux autres imprimeries engagé depuis plusieurs années. 67 travailleurs sont aujourd’hui. Ils étaient 6 fois plus nombreux il y a quelques années.
         La députée du coin, une dénommée Cécile Rilhac, doit rencontrer les salariés dont l’avenir est sombre et qui demandent au moins de partir avec des indemnités substantielles.
         Il n’y a rien à attendre de cette députée « En marche ». Elle est certes une ancienne adhérente syndicale de l’enseignement, mais nous ne dirons pas syndicaliste. Et aujourd’hui, elle est passée de l’autre côté de la barrière.
         On ne peut attendre de cette transfuge du monde du travail que quelques paroles de consolation, mais rien de plus. Ce n’est vraiment pas de ce côté-là que les travailleurs de SEGO obtiendront la moindre chose qui garantisse un tant soit peu leur avenir.
         Demain matin samedi, une marche de protestation doit les conduire le la gare de Taverny à la mairie de la Ville. Le départ a lieu à 10 heures.

Métropole du Grand Paris, EPT « Boucle nord de Seine », si loin des habitants


Une Boucle Nord pour qu’on se la boucle ?

 
Les promoteurs et quelques édiles "aménagent", très loin, très loin de la population

S’il n’y avait pas Le Parisien-95, les Argenteuillais auraient bien du mal pour connaître ce qui se passe du côté de l’Etablissement Public Territorial « Boucle nord  de Seine» de la Métropole du Grand Paris dont Argenteuil relève depuis deux ans maintenant. On apprend ainsi qu’il est dorénavant en charge d’un certain nombre de compétences, entre autres, des questions d’ « aménagement » qui concernent directement les habitants des communes et à propos desquelles, s’ils étaient mis au courant, ils auraient bien des choses à dire.
Si l’éloignement entre les habitants et les édiles était une réalité au niveau de feu l’Agglomération d’Argenteuil-Bezons, il demeure également au niveau de la commune. Mais il l’est encore bien davantage au sein d’un Territoire de la Métropole du Grand Paris qui rassemble des villes aussi éloignées dans la conscience des habitants qu’Asnières, Clichy-la-garenne ou Argenteuil.

Etats-Unis, Education : l’Ouest... en lutte !


« Parents et enseignants, debout ensemble »

 
D'ici à là-bas, "des moyens pour l'éducation"
"Parents et enseignants, debout ensemble"
Grèves et manifestations d’enseignants se multiplient aux États-Unis. Ils dénoncent les salaires trop bas qui les contraignent, pour certains, à devoir cumuler un second emploi pour pouvoir joindre les deux bouts. Mais ils dénoncent aussi le manque de moyens de l’Éducation publique. Dans certains districts de l’Oklahoma par exemple, certaines écoles n’ouvrent que quatre jours par semaine par manque de financement.
Ce mouvement de protestation touche actuellement quatre Etats : Arizona, Oklahoma, Kentucky, Virginie occidentale. Espérons qu’il continue à se développer et à se renforcer.