dimanche 14 janvier 2018

Alice Zeniter à Argenteuil, pour son livre, « L’art de perdre », Prix Goncourt des lycéens, à Argenteuil, le 25 janvier prochain


On nous informe. La soirée ci-dessous est uniquement sur invitation. Celle-ci sera demandée à l’entrée de l’établissement. Pour en obtenir une (places limitées), on peut le faire en se rendant à la librairie « Le presse-papier » ou en me joignant, DM, au 06.99.49.98.
 

L’association Sous les couverture vous invite à une rencontre-débat

en avant-première du salon du livre « lire sous les couvertures » autour de

L’ART DE PERDRE de Alice ZENITER,

en présence de l’auteure et de Sylvie THENAULT (historienne, CNRS)
Le jeudi 25 janvier
à 18 heures 30
au Lycée Georges Braque
à Argenteuil
 
 

Jeudi 25 janvier 2018, à 18 heures 30
Lycée Georges Braque, 21 rue Victor Puiseux, à Argenteuil
Entrée libre
 
 



 

 

 

 



 
Pas d’Histoire sans histoires !
 
La Guerre d’Algérie a opposé des Algériens à d’autres Algériens, de la même façon qu’elle divisait en France.
La question des « Harkis » reste largement taboue des deux côtés de la Méditerranée, entraînant refus et quêtes de mémoire.
Ces thèmes sont au cœur du beau roman d’Alice ZENITER, porté par une histoire familiale douloureuse.
La finesse avec laquelle Alice Zeniter les a traités n’est sans aucun doute pas étranger à l’attribution du « Prix Goncourt des Lycéens 2017 ».
 





Cette soirée ne pourrait pas se produire sans l’engagement
de la direction et des personnels du lycée Georges Braque.
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samedi 13 janvier 2018

Salaire ouvrier, indemnités, pouvoir d’achat, la dégringolade


Pouvoir d’achat : un Premier ministre alchimiste

Dans un entretien publié par Le Journal du Dimanche le 7 janvier, Édouard Philippe a défendu la politique de son gouvernement en affirmant tout simplement : « Le projet social est au cœur de notre action. »
Et d’évoquer à ce sujet des revalorisations, comme celle du minimum vieillesse, avec lequel doivent vivre plus de 430 000 personnes âgées, et qui devrait atteindre un peu plus de 900 euros par mois pour une personne seule en 2020. L’allocation aux adultes handicapés devrait également atteindre 900 euros en novembre 2019. L’augmentation sera même moindre pour les personnes en couple ou dans certaines situations particulières. Ce n’est pas avec cela que les plus démunis parmi les anciens ou parmi les handicapés sortiront d’une pauvreté indigne du 21 e siècle.
Le Premier ministre prétend rassurer les classes populaires en affirmant que le pouvoir d’achat des actifs va augmenter, notamment grâce à la suppression des cotisations salariales pour les salariés du privé, censée compenser pour eux la hausse de la CSG, et grâce à la baisse de la taxe d’habitation. Les travailleurs du privé verront peut-être leur salaire net augmenter un peu, mais d’une part ces cotisations supprimées seront autant de moins dans les caisses de la Sécurité sociale et d’autre part plus de huit millions de retraités verront, eux, leur pension diminuer à cause de la hausse de la CSG.
L’Insee a d’ailleurs fait les comptes : les mesures fiscales prévues en 2018 auront un effet négatif de 0,3 % sur le pouvoir d’achat moyen des ménages et encore, en tenant compte de la suppression de l’impôt sur la fortune qui ne profitera bien sûr qu’aux plus riches : sans cela, la baisse de pouvoir d’achat moyenne serait environ deux fois plus forte. Le gouvernement prétend donc littéralement faire passer une baisse pour une hausse ! Ce tour de passe-passe signifie surtout qu’il ne veut en aucun cas d’une augmentation des salaires qui serait prise sur la masse des profits.
Concernant le chômage, Philippe parle d’« une difficulté à trouver des travailleurs qualifiés dans certains secteurs industriels » et pointe le « problème d’adéquation entre la formation et les besoins ». La solution du gouvernement est donc la réforme de l’apprentissage et de la formation professionnelle. Mais les centaines de travailleurs de Pimkie, de PSA, de Tupperware ou de grandes banques dont l’emploi est sur la sellette ne manquent pas de formation !
Enfin, Philippe annonce qu’au cas où la croissance serait plus forte que prévu et permettrait au gouvernement de dégager un excédent de budget en 2018, il ne serait pas question d’en faire profiter la population : cette cagnotte servirait au remboursement de la dette.
Voilà une série de mesures dont la dimension « sociale » n’empêchera aucun millionnaire de dormir !

                                          Nicolas CARL (lutte ouvrière n°2580)



Argenteuil : stationnement, mauvais coup pour les habitants


Le véhicule de ces messieurs-la-morale

 
C'est les marchands d'horodateurs qui sont drôlement contents

La municipalité d’Argenteuil s’apprête donc à bouleverser les conditions du stationnement dans le centre de la commune, sur le thème moraliste très paternaliste à la façon des anciens maîtres d’école : « Stationnement, adoptez de nouveaux comportements ». Ils auraient pu dire : « Adoptons de nouveaux comportements », mais non, ils ont au moins l’honnêteté de reconnaître que cela ne les concerne pas. Eux pourront toujours se garer dans l’espace qui leur est dédié dans le parking souterrain de l’hôtel de ville, et n’auront pas de problème demain lorsque les électeurs les renverront à leurs petites affaires pour se garer dans leurs quartiers périphériques. Car pour l’immense majorité d’entre eux, et en particulier pour les plus importants de ces derniers, le centre-ville ne les concerne pas. Ils habitent pour l’essentiel sur les hauteurs.
         Comme l’a évoqué un participant lors de la réunion à Pierre Dux sur le sujet mardi dernier, cette réforme du stationnement dans le centre-ville est un mauvais coup pour les habitants d’un quartier populaire dont la densité de population est très importante. Au-delà des difficultés accrues pour le stationnement ponctuel de leurs véhicules, nombreux sont ceux d’entre eux qui vont devoir souscrire dorénavant un abonnement « résidentiel ».
         Les édiles argueront que ce dernier n’a -pour l’instant- pas un coup élevé, mais il représentera une dépense supplémentaire qui viendra s’ajouter à une hausse des prix qui touche bien des produits et des services, alors que dans le meilleur des cas, les salaires de la masse des travailleurs stagnent.
         Alors, messieurs les moralistes, ne vous étonnez pas que sur cette question des nouvelles modalités annoncées du stationnement, la population de la commune ne soit vraiment pas contente, et que la colère pointe son museau salvateur.

Argenteuil, Colombes : « grands » projets ? Aujourd’hui, mais après-demain : le déluge ?


Voilà pour demain une « belle » concurrence potentielle



Alors que la municipalité d’Argenteuil se vante de ses projets économiques concernant les berges de Seine, celle de Colombes en prépare un d’une toute autre ampleur, en face, sur l’autre rive, sur la friche de l’entreprise Thalès, et surtout à l’emplacement d’une partie du grand espace sportif Yves du Manoir. Ainsi, elle prévoit : un hôtel 4 étoiles et une résidence hôtelière d’environ 12.000 m², des activités économiques sur plus de 35.000 m², des commerces sur environ 3.000 m², et une moyenne surface alimentaire sur une emprise au sol d’environ 5.000 m². (Il y a déjà un Leclerc, non loin au Fossés-Jean, à quelques centaines de mètres) !
         Le moins que l’on puisse dire est que chaque municipalité mène ses projets de cette nature, seule, sans plan d’ensemble régional intégrant les véritables possibilités commerciales futures.
         A propos du « projet Héloïse », nous nous rappelons l’évocation d’un argument avancé par ses initiateurs, celui d’une zone de chalandise potentielle pour l’espace commercial envisagé de près d’un million de consommateurs !
         Bien évidemment, lorsque l’on veut justifier n’importe quoi, tout argument est bon, c’est humain. Quant au sérieux, c’est une toute autre affaire, mais, pour les promoteurs, seul le présent de leurs profits compte, pas le devenir futur de toutes leurs initiatives.

Police, une opération politique. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière


Policiers agressés : faits tronqués et opération politique

Dans l’affaire des deux policiers agressés par des jeunes la nuit du 31 décembre à Champigny-sur-Marne, en banlieue parisienne, le moins qu’on puisse dire est que les médias ont d’abord présenté une version partielle des événements.
Les journaux télévisés ont diffusé les images choquantes de la policière à terre, frappée violemment par plusieurs jeunes. Les policiers seraient arrivés après que des voitures avaient été renversées par des jeunes refoulés d’une soirée de Nouvel An et auraient alors été agressés sauvagement.
Il y a manifestement eu là la violence stupide de quelques individus, mais par ailleurs le témoignage d’un lycéen, venu en aide à la policière pour l’éloigner de ses agresseurs, a éclairci les faits. La perspective d’une soirée du Nouvel An à 15 euros, vantée sur les réseaux sociaux par l’organisateur, a attiré des centaines de jeunes devant une salle loin de pouvoir tous les recevoir. Des bousculades de plus en plus importantes ayant entraîné la chute d’un petit muret, puis d’une cloison, les organisateurs ont appelé la police, qui une fois arrivée, s’est comportée comme elle a l’habitude de le faire avec des jeunes des quartiers de banlieue pour disperser un attroupement, procédant à des jets immédiats de lacrymogène et à des tirs de flashball. C’est après cette intervention musclée que quelques rues plus loin, deux policiers ont été agressés par un groupe de jeunes.
Face aux commentaires des médias – un journaliste du Figaro a même disserté à propos de ces événements sur la radicalisation islamique dans les banlieues ! – le jeune témoin a tenu à affirmer que la foule était mixte, aussi mélangée qu’elle peut l’être dans les quartiers populaires, qu’elle était constituée quasi exclusivement de jeunes mineurs, et que l’immense majorité des jeunes venus pour faire la fête n’avait absolument pas participé à l’agression des deux policiers.
Du côté des politiciens aussi, on a assisté à une avalanche de réactions autour de ces événements montés en épingle. Macron a parlé d’un « lynchage lâche et criminel » ; Gérard Collomb, d’« attaque contre la République », la droite et bien sûr le FN y ont vu une occasion de surenchère en reprenant la demande des syndicats de policiers d’augmenter la sévérité des peines, de rétablir les peines plancher et même de supprimer les allocations aux familles. Et tous de se demander gravement : « Y a-t-il impunité pour ceux qui s’en prennent à la police ? »
Cette affaire illustre le rôle indistinctement répressif de la police envers les jeunes des quartiers populaires, celui de médias qui ne rapportent qu’une partie des faits, et enfin celui de politiciens qui n’hésitent pas à aller sur les pires terrains de la démagogie.

                                       Antoine FERRER (Lutte ouvrière n°2580)

Pas toute la presse, comme de bien entendu, Et dans tous les cas, même la bonne n'est jamais à "avaler".


Migrants, drame et inhumanité


La fermeture des frontières tue



Une centaine de migrants sont morts dans un naufrage en Méditerranée au large de la Libye mardi dernier, s'ajoutant à la longue liste des victimes.

Rien que pour 2017, 3116 personnes sont mortes ou portées disparues en mer en tentant de rejoindre l’Europe, et ces chiffres sont à l’évidence sous-estimés.

Ces morts ne sont pourtant en rien une fatalité. Elles sont le résultat de la politique des dirigeants européens, qui ferment les portes de l’Europe à ces femmes et ces hommes, les obligeant à mettre leur vie en péril.

Macron en flagrant délit d’inhumanité


Répliquant aux associations et aux intellectuels qui dénoncent sa politique vis-à-vis des migrants, Macron prétend y voir un mélange d'« efficacité » et d'« humanité ». Et d’ajouter : « il faut se garder des faux bons sentiments ». Dans le même temps, Collomb, son ministre de l’intérieur expulse des milliers de migrants et veut désormais envoyer sa police les traquer jusque dans les centres d’accueil. Police et justice pourchassent les militants ou les simples citoyens qui leur apportent aide ou réconfort. Ses « bons sentiments », Macron et ses semblables les réservent à la bourgeoisie et aux riches.



A Lire
Dans la mer il y a des crocodiles, Lliana Levi
Le bateau, Nam, le Livre de poche

vendredi 12 janvier 2018

Capitalisme : « l’intérêt général »… des actionnaires. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière de cette semaine


Réforme de l’entreprise : intérêt général… des actionnaires

Le gouvernement a commandé un rapport pour changer le statut juridique des entreprises. « Il nous faut aujourd’hui faire évoluer le droit pour permettre aux entreprises qui le souhaitent de formaliser, voire amplifier leur contribution à l’intérêt général », proclame la ministre du Travail Muriel Pénicaud. Comme si l’évolution du droit pouvait empêcher le patronat de ruiner des régions entières ou de polluer la planète !

En novembre dernier, Nicolas Hulot avait émis un vœu pieux en déclarant que « l’objet social de l’entreprise ne peut plus être le simple profit, sans considération aucune pour les femmes et les hommes qui y travaillent, sans regard sur les dégâts environnementaux ». Cela avait suffi à ce que le Medef voie rouge. « Faire cette modification, c’est mettre en difficulté l’ensemble des entreprises françaises », s’était indigné son président Pierre Gattaz. Il ajoutait : « C’est les rendre dépendantes face à des activistes environnementaux, tout comme elles sont aujourd’hui parfois perturbées par des activistes financiers. […] Ce serait absurde, contre-productif et dangereux pour notre économie. »
Aujourd’hui, Hulot est rentré dans le rang, se contentant de déclarer que « le but ultime de l’entreprise doit bien être l’épanouissement humain ». La formule est suffisamment vague pour ne pas remettre en cause le sacro-saint Code civil selon lequel une société doit « être constituée dans l’intérêt commun des associés », autrement dit des actionnaires.
La réforme envisagée par le gouvernement pourrait se limiter à créer un nouveau statut de « société à objectif social étendu » à la disposition des patrons et des PDG qui voudraient améliorer leur image par du paternalisme ou un brevet de respect de l’environnement acquis à bon compte et ne les engageant à rien, ou à pas grand-chose.

                                                  Jean SANDAY (Lutte ouvrière n°2580)





Argenteuil, défense de Jean Vilar, d’Artagnan, Porthos, Aramis et… Fiminco


Un intrus non désiré

 
Ils étaient quatre ?
À l’occasion du conseil municipal du 19 décembre dernier, lors de la présentation de l’état actuel du projet Héloïse concocté par l’investisseur Fiminco, les Argenteuillais ont pu apprendre que la présence d’un « Leclerc » avait disparu de la partie commerciale du projet, remplacée par un Intermarché de moindre surface mais plus grande que l’Intermarché actuel du quartier Basilique, qui disparaîtrait en conséquence.
         Face aux multiples recours effectués auprès de la Commission Nationale de l’Activité Commerciale, Fiminco a dû revoir sa copie, ce qui ne présume pas de la décision finale de cette commission. Mais en revanche, la fermeture annoncée de la structure Intermarché actuelle risque fort de créer des mécontents supplémentaires. Il y a de quoi.
         Cet Intermarché attire depuis des années une clientèle fidèle qui est attachée à cette structure de dimension humaine, qui s’adresse à des clients du quartier véhiculés ou pas.
         Alexandre Dumas ne nous avait pas dit que les fameux Mousquetaires n’étaient pas trois mais quatre. A moins que dans le groupe d’Artagnan, Porthos, Aramis, et donc Fiminco, il y ait un intrus de mauvais aloi.